Parce qu'on ne naît pas homme, on le devient.
Adapté du podcast phénomène Les Couilles sur la table, ce livre est une synthèse indispensable et passionnante de ce que l'on sait sur la virilité, les masculinités et les hommes.
Un livre à offrir à toutes celles et ceux qui se posent des questions sur eux-mêmes. Et à celles et ceux qui ne s'en posent pas encore.
Dans ce recueil, Kae Tempest déploie une nouvelle traversée poétique de l'être humain, suivant le mythe de Tiresias, le prophète aveugle transformé par Héra.
Un jeune garçon, baskets aux pieds et écouteurs sur les oreilles, se promène en forêt un matin et délace d'un coup de bâton l'union d'un couple de serpents. Pour le punir de son acte, Héra le transforme en femme. C'est ainsi que débute son errance sublime d'être en être, se délestant de sa peau pour une renaissance à soi. Ce conte contemporain, sensuel et hypnotique, emprunte les sentiers des forêts antiques où se rencontrent des êtres non binaires, riches d'une sensualité non normée. Un hymne à l'Amour.
« C'est le récit très émouvant d'une naissance. Débuté comme un essai salutaire pour nous rappeler combien l'art est essentiel dans toute société. » Les Inrocks.
Printemps 2020 : alors que la crise de la Covid s'abat, Kae Tempest prend la plume et nous incite à nous émerveiller et à créer du lien. Happés par les réseaux sociaux, l'apathie quotidienne, nous oublions qui nous sommes et regardons la vie passer. Tempest dit l'urgence de nous reconnecter à nous-même, aux autres, à la réalité pour que jaillisse l'étincelle de la création, source d'élan vital. Une voix qui porte, cogne parfois, et une grâce hors du temps.
Né.e en 1995 à Londres, Kae Tempest poursuit depuis dix ans une oeuvre singulière et protéiforme, couverte de récompenses. Musique, poésie, théâtre, roman, iel s'illustre avec talent dans tous les domaines. Iel a notamment écrit Les nouveaux anciens et É???coute la ville tomber.
« À ta naissance les docteurs ont dit « c'est une fille » et tu es tombée tellement d'accord avec cette sentence que tu n'as cessé d'en rajouter depuis.
Tu t'es éprise et condamnée au rang des moindres et des impies. La mère, la sainte et la putain tu les incarnes toutes et tu portes leur croix, tu te ferais volontiers crucifier d'ailleurs pour qu'elles te passent toutes sur le corps. ».
L'exploration littéraire désinhibée d'un féminisme d'aujourd'hui, qui interroge les identités de genre et se plaît à mettre en scène les corps et les plaisirs.
Un recueil de textes en forme de fictions - d'une verve, d'une force et d'une fraîcheur entraînantes - véritable manifeste de sexopolitique ou de pornolittérature pour l'épanouissement et la libération sexuelle des femmes.
Avec une élégance consommée dans l'art de provoquer, Wendy Delorme retrouve ici un genre littéraire, le texte d'intervention ou la fiction politique, pour mieux le transformer.
Dans ce livre très personnel, la journaliste féministe, lesbienne et militante Alice Coffin cherche à savoir pourquoi, soixante-dix ans après la publication du Deuxième Sexe, et ce malgré toutes les révolutions qui l'ont précédé et suivi, le constat énoncé par Simone de Beauvoir, « le neutre, c'est l'homme », est toujours d'actualité. Elle y évoque son activisme au sein du groupe La Barbe, qui vise à « dénoncer le monopole du pouvoir, du prestige et de l'argent par quelques milliers d'hommes blancs ». Elle y questionne un système médiatique qui peine à se repenser ; interroge la difficulté des personnalités publiques à « sortir du placard » ; revient sur l'importance d'étendre la PMA pour toutes, et sur la déflagration #MeToo.Un ouvrage combattif et joyeux, mais sans concession, qui aide à mieux comprendre ce que veut dire être lesbienne aujourd'hui.Un essai percutant. Elle.Alice Coffin nous plonge dans les coulisses des médias et de la politique. Les Inrocks.
"Nous avons décidé de faire entendre notre voix dans le concert social et d'exiger notre part de plaisirs au banquet de la vie. Et comme nous ne voulons dépendre de personne, brandissons nous-mêmes l'étendard rouge et partons au combat... sans dieu ni patron ni mari". Publié à Buenos Aires en 1896, La Voz de la Mujer est le premier journal anarchiste féministe. Dans ses pages, ses rédactrices proposent de fournir aux femmes prolétaires les outils, théoriques et pratiques, nécessaires à leur émancipation.
Partisanes de l'amour libre, elles y expriment leur volonté d'en finir avec toutes formes d'oppressions, qu'elles soient religieuse, capitaliste ou patriarcale. Préface d'Hélène Finet.
Disons-le d'emblée : aucun pays n'a inventé de système parfait permettant de lutter contre le racisme et les discriminations. L'enjeu est d'imaginer un nouveau modèle, transnational et universaliste, qui replace la politique antidiscriminatoire dans le cadre plus général d'une politique sociale et économique à visée égalitaire et universelle, et qui assume la réalité du racisme et des discriminations - pour se donner les moyens de les mesurer et de les corriger, sans pour autant figer les identités, qui sont toujours plurielles et multiples.
« Je ne suis pas un homme je ne suis pas une femme je ne suis pas hétérosexuel je ne suis pas homosexuel je ne suis pas bisexuel. Je suis un dissident du système sexe-genre. Je suis la multiplicité du cosmos enfermée dans un régime politique et épistémologique binaire... Je n'apporte aucune nouvelle des marges. Je vous offre un morceau d'horizon. » Paul B. Preciado
Ben Névert, connu sur YouTube pour sa bienveillance, son écoute et sa déconstruction douce des normes sociales, se livre ici sur son histoire pour ouvrir la discussion sur la masculinité !
« J'écris pour tous les hommes qui ont la sensation de ne pas être pleinement qui ils sont, qui ne se retrouvent pas dans ce que la société attend d'eux. Ce livre n'est pas un manuel de survie pour les hommes, (...) c'est seulement mon témoignage. La trace écrite d'un enfant qui s'est senti di?érent jusqu'à l'âge adulte. Un enfant qui a découvert ce qu'on attend des hommes à ses dépens car il ne répondait à aucun de ces critères de puissance. » Comment devient-on un homme aujourd'hui ?
Ben Névert aborde la masculinité à travers sa propre histoire, celle d'un gamin hypersensible qui a dû se faire une place dans une société qui résume les hommes à leur force, leur virilité et leur domination. Entre anecdotes et analyses, il déconstruit les normes sociales qui lui ont mis des bâtons dans les roues toute sa vie.
Et si, une fois débarrassé des idées reçues, on essayait de repenser la définition même de la virilité ?
Ben Névert, connu sur YouTube pour sa bienveillance, son écoute et sa déconstruction douce des normes sociales, se livre ici sur son histoire pour ouvrir la discussion sur la masculinité !
Poète, essayiste, mémorialiste, Thoreau est l'auteur de l'inoubliable "Walden ou la Vie dans les bois". Ptrès de cent cinquante ans après sa parution, "La Désobéissance civile" qui s'ouvre sur cette pensée toujours actuelle : "le meilleur gouvernement est celui qui gouverne le moins", demeure l'un des plus beaux pamphlets contre l'Etat qui, d'André Gide à la Beat Generation, a exercé une influence déterninante.
A quoi pensez-vous quand vous entendez "âadoption internationaleâ" : à un acte d'amour, un geste qui sauve un·e orphelin·e ? Dans cet essai, l'autrice propose d'analyser les pratiques et les enjeux de l'adoption internationale. A partir d'une critique des rapports asymétriques de pouvoir entre le Nord et le Sud et des outils de réflexion des études postcoloniales, Joohee Bourgain détricote un par un divers mythes autour de l'adoption - le mythe de l'abandon, de l'orphelin·e misérable, ou de l'adoption comme acte non-raciste, pour ne citer qu'eux.
Mais si cette mythologie n'est jamais questionnée, n'est-ce pas parce que l'on entend rarement les personnes adoptées s'exprimer sur ce sujet ? L'autrice témoigne à partir de sa propre expérience d'adoptée sud-coréenne, fait le lien avec le vécu d'autres minorités, et appelle à la politisation pour que la prise de conscience individuelle soit suivie d'une organisation collective.
Nadège Beausson-Diagne - Mata Gabin - Maïmouna Gueye - Eye Haïdara - Rachel Khan - Aïssa Maïga - Sara Martins - Marie-Philomène NGA - Sabine Pakora - Firmine Richard - Sonia Rolland - Magaajyia Silberfeld - Shirley Souagnon - Assa Sylla - Karidja Touré - France Zobda. Stéréotypes, racisme et diversité : 16 actrices témoignent.
Les attaques contre les sciences sociales se font de plus en plus nombreuses. À travers elles, ce sont certains travaux critiques qui sont particulièrement visés, notamment ceux portant sur les discriminations raciales, les études de genre et l'intersectionnalité.
À partir d'un article de 2019, devenu référence et paru dans la revue Mouvements, entièrement revu et actualisé, voici, pour toutes et tous, une synthèse salutaire et nécessaire sur ce qu'est réellement la notion d'intersectionnalité. Les autrices, sociologues, s'attachent d'abord à rappeler l'histoire du concept élaboré il y a plus de trente ans par des théoriciennes féministes de couleur pour désigner et appréhender les processus d'imbrication et de co-construction de différents rapports de pouvoir - en particulier la classe, la race et le genre. Il s'agit ensuite de s'interroger sur les résistances, les « peurs », les discours déformants et autres instrumentalisations politiques que l'intersectionnalité suscite particulièrement en France. Mais justement, défendre les approches intersectionnelles, n'est-ce pas prendre en compte, de manière plus juste, les expériences sociales multiples et complexes vécues par les individu·es, et donc se donner les moyens de penser une véritable transformation sociale ?
Pour l'intersectionnalité : « Qui nos institutions académiques accueillent-elles et quels savoirs valorisentelles et font-elles éclore sont donc deux questions indissociables. Et ce n'est qu'en tentant d'y répondre et en donnant toute sa place à des travaux potentiellement porteurs de transformation sociale pour les groupes marginalisés que l'enseignement supérieur et la recherche pourront continuer de jouer un rôle politique et social en France, car elles produiront une recherche scientifique qui renouvelle notre compréhension du monde social et le donne à voir dans sa complexité. » Éléonore Lépinard et Sarah Mazouz.
Ce livre est le récit d'une expérience politique. Celui de l'administration quotidienne, pendant 236 jours, de testostérone synthétique. Une expérience vécue comme un acte de résistance face à l'assignation à la naissance d'une identité sociale et sexuelle considérée immuable. A travers le récit de sa transformation corporelle, Paul B. Preciado dessine la mutation politique contemporaine des technologies de pouvoir. Entre chronique autobiographique et essai philosophique, Testo Junkie est pour la génération queer, trans et non-binaire ce que L'Anti-Oedipe de Deleuze et Guattari était pour la génération 68. Un livre incontournable, une lecture urgente, qui bouleverse nos certitudes et invite à transgresser les normes de genre et de sexualité.
Réédition en poche du journal d'Adel Tincelin, écrit au fil des mois, dans lequel il livre un récit sensible et subjectif de son parcours de transition. Au-delà des transformations liées à son identité de genre, tous les domaines de son existence se trouvent pris dans un mouvement de mutation et d'expansion : rapport au monde et aux mots, sexualité, parentalité, rien n'échappe à ce chemin de déconditionnement et de désidentification aussi soudain qu'inattendu.
Il y a 15 ans, Akhenaton, le chanteur du groupe IAM, faisait sensation avec un morceau fleuve de 10 minutes :
« La fin de leur monde ». Un titre engagé, pamphlétaire, fustigeant la dérive de notre monde. Le clip, réalisé à partir d'images d'archives et d'actualité par l'équipe du Zapping de Canal +, a été alors censuré par TF1 et M6 pour la violence de ses images. Considéré comme la pièce maîtresse du rappeur, le morceau se concluait sur une note d'espoir :
« ça ne peut qu'aller mieux ».
En 2021, force est de constater que la situation a empiré : les combats d'hier paraissent plus nécessaires que jamais. Akhenaton redouble de colère et de lucidité, citoyen en alerte qui ne se départit jamais de son humanité.
À l'heure où les questions de genre et d'identité sont de plus en plus présentes dans l'espace public, voici un guide qui déconstruit tous les préjugés, les abus de langage, les non-sens liés aux transidentités, afin de mieux les comprendre et de donner les armes pour s'en émanciper . Car si être trans est une histoire de rapport de soi à soi, de prise de conscience individuelle, c'est aussi un rapport à des normes et constructions sociales, culturelles et historiques.
Véritable prolongement du compte Instagram sur lequel Lexie s'emploie avec patience et grande rigueur à éduquer sur les questions de genre, ce livre est une vraie boussole et un outil d'empowerment pour les personnes trans qui sont souvent isolées, moquées, stigmatisées et font l'objet de violences extrêmes ; mais aussi pour les non trans, concernés ou non, car au-delà des transidentités, c'est sa propre place dans la société et le traitement des différences qu'il s'agit de questionner.
- Un roman avec des personnages qui nous ressemblent ;
- Une fable contemporaine sur l'engagement de tous à construire ensemble le monde où nous voulons vivre après l'expérience du Covid 19 ;
- Le quatrième roman du chanteur-compositeur-interprête HK (Kaddour Hadadi) citoyen du monde ;
- Un titre en résonnance avec celui d'une chanson connue dont le clip a eu près de 3 millions de vues sur Youtube ;
- Un livre plein d'humanité et d'énergie qui sort en même temps que l'album "Petite Terre" de l'auteur et intégrant des textes de chansons ;
- Le 10e titre de la collection "Pépites", petite collection de poche qui monte ;
- Une couverture de poche originale avec une gravure de l'artiste France Dumas ;
«Tiens, voilà du boudin...» ; «Vous êtes un aberration de la nature.» Voilà le genre de phrase que Gabrielle, 36 ans, 140 kg pour 1,54m, entend quotidiennement sur son passage. Après vingt ans d'humiliations, elle a envisagé deux possibilités : s'armer d'un revolver ou d'un stylo. Elle a préféré s'en tenir à la seconde option.
Gabrielle reconstruit son parcours au fil d'une double enquête. Elle retrace sans tabou son histoire personnelle. En parallèle, elle dresse un réquisitoire contre l'attitude des institutions - éducation, travail, santé - envers les personnes obèses. Pour enquêter depuis son propre corps, l'auteure débute une procédure de chirurgie bariatrique.
Avec ce livre, Gabrielle Deydier interroge le rapport que notre société entretient au corps des femmes.
Première féministe française, Olympe de Gouges (1748-1793) réclame l'égalité des sexes devant l'Assemblée.
Dans ce manifeste, elle réécrit au féminin la Déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen : « La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits.» Le 3 novembre 1793, avant d'être guillotinée, elle aurait lancé : « Je suis certaine que nous triompherons un jour ».
L'oisiveté (otium) n'était pas pour les Romains un vilain défaut mais, au contraire, le contrepoint nécessaire au negotium, à l'activité, celle des affaires courantes et extraordinaires, qui dilapident le temps et exacerbent les passions. Pour autant, pas question de « ne rien faire ». Pour le sage, être oisif, c'est choisir la retraite, l'exil intérieur et le repli sur l'activité méditative. Préférer l'étude de la nature et la contemplation, pour trouver le bonheur. Dans notre époque où tout va trop vite, apprenons à nous débrancher. Adoptons le programme de Sénèque.
Entre 1942 et novembre 1944, l'Allemagne nazie assassine dans les chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau plus d'un million de personnes, des juifs européens dans leur immense majorité. Un Sonderkommando (unité spéciale), constitué de détenu juifs qui se relaient jour et nuit, est contraint d'extraire les cadavres des chambres à gaz, de les brûler dans les crématoires et de disperser les cendres.
Quelques hommes ont transcrit ces ténèbres et ont enfoui leurs manuscrits dans le sol de Birkenau. Cinq de ces textes ont été retrouvés après la guerre. Aucun de leurs auteurs n'a survécu, les équipes étant liquidées et remplacées à intervalles réguliers. Ce sont trois de ces manuscrits, dans une nouvelle traduction du yiddish pour partie inédite en français, qui sont présentés ici.
S'y ajoutent les dépositions, lors du procès de Cracovie en 1946, de trois rescapés des Sonderkommandos - témoignages qui confirment, entre autres, l'intensité du massacre des juifs de Hongrie au printemps 1944... les documents d'histoire, les photos de déportations, les archives allemandes.