Par ses investigations sur la mafia et le crime organisé, par ses prises de parole politiques, Roberto Saviano incarne le courage civique. En puisant dans sa propre expérience, il s'adresse aujourd'hui aux générations futures, les incitant à s'exprimer, à s'engager. En dressant les portraits de trente personnalités, de la Grèce antique à nos jours, il dénonce dans un livre incisif les manipulations, la propagande, la censure, le formatage par le marketing, les dérives du monde contemporain, et invite à réfléchir par soi-même, à ne pas tergiverser sur la défense de nos valeurs fondamentales.La néoplatonicienne Hypatie, Martin Luther King, Giordano Bruno, Émile Zola, Anna Akhmatova, Edward Snowden, Jamal Khashoggi... ces figures choisies comme exemples de courage et de dignité sont, loin de toute héroïsation, présentées avant tout comme des hommes et des femmes ordinaires qui n'ont jamais renoncé à leurs convictions. Autant de cris, d'inspirations audacieuses pour tous ceux qui veulent s'engager pour un monde plus juste.
«Il est des lieux où le simple fait de naître est une faute, où le premier souffle et la dernière quinte de toux ont la même valeur, la valeur de la faute.»Maria n'a que dix-sept ans quand son amoureux Gaetano s'engage dans l'armée et part pour l'Afghanistan. C'est le seul moyen de gagner l'argent dont ils ont besoin pour fonder leur famille.Dans le Sud napolitain, Giuseppe et Vincenzo ont refusé de faire le jeu de la Camorra qui gangrène la ville. Depuis, ils peinent à survivre en exerçant un métier honnête.Avec ces deux nouvelles d'une troublante intensité, l'auteur de Gomorra met en scène une jeunesse italienne sacrifiée, en proie à la violence des hommes.
Naples et la Campanie sont dominées par la criminalité organisée - la camorra - sur fond de guerre entre clans rivaux et de trafics en tout genre : contrefaçon, armes, drogues et déchets toxiques. C'est ainsi que le Système, comme le désignent ses affiliés, accroît ses profits, conforte sa toute-puissance et se pose en avant-garde criminelle de l'économie mondialisée. Roberto Saviano, au péril de sa vie, a choisi l'écriture pour mener son combat contre la camorra. Il met au jour les structures économiques et territoriales de cette mafia surpuissante.
En 2007, au CHU de Brest, de nombreux cas d'atteintes cardiaques inexpliquées attirent l'attention de la pneumologue Irène Frachon. Ses recherches mettent en cause le Mediator, coupe-faim des laboratoires Servier, dont le principe actif avait conduit au retrait de l'Isoméride en 1997. Celui du Mediator sera effectif en 2009. Depuis, elle poursuit son combat pour l'indemnisation des milliers de victimes...
"« Le 25 novembre 2009, l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des produits de santé annonce la suspension de l'autorisation de mise sur le marché d'un médicament. Il s'agit du Médiator, commercialisé depuis plus de trente ans, alors consommé quotidiennement par près de 300 000 français. Cette décision fait suite à la révélation d'une toxicité grave directement liée au médicament : une atteinte des valves du coeur, aux conséquences parfois mortelles. Les premiers éléments laissant suspecter la possibilité d'une telle toxicité remontent à 1997; date à laquelle un médicament très proche, le coupe-faim Isoméride, est interdit pour les mêmes raisons. Médecin, j'ai été pendant vingt ans témoin puis acteur de cet épisode dramatique. J'ai pris la décision de raconter la chronique des évènements auxquels j'ai pris part. Je pense qu'il est de mon devoir de citoyen de témoigner de ce que j'ai vécu, de la manière la plus factuelle possible, afin de permettre à chacun de découvrir le dessous des cartes, les rouages aboutissant aux prises de certaines décisions de santé publique en France » Irène Frachon Découvrez à la fois un livre papier et sa version numérique qui grâce à un code 2d vous permettra de télécharger le livre sur votre Smartphone, ordinateur ou sur votre Reader. "
Ce travail met en lumière les portraits et les blessures de 52 personnes reconnues victimes du Mediator à l'issue d'une expertise médicale. Toutes ont subi une ou plusieurs chirurgies à coeur ouvert pour remplacer ou réparer une ou plusieurs valves cardiaques endommagées par le Mediator. En 2019, plus de 500 personnes opérées cardiaques ont ainsi été reconnues victimes du Mediator par une expertise médicale réalisée au cas par cas.
Des milliers d'autres victimes sont également reconnues pour avoir subi des dommages cardiaques sans avoir été opérées, des centaines souffrent d'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) liée au Mediator et des centaines sont décédées des suites de ces complications. Certaines de ces personnes ont aussi été exposées à l'Isoméride, coupe-faim analogue au Mediator, également commercialisé par le laboratoire Servier et interdit en 1997 du fait de sa toxicité.
Le Mediator a été interdit en France en 2009.
À l'issue d'une manifestation à Tunis, une jeune française est arrêtée et conduite à La Manouba, la prison pour femmes. Entre ces murs, c'est un nouvel ordre du monde qu'elle découvre, des règles qui lui sont dictées dans une langue qu'elle ne comprend pas. Au sein du Pavillon D, cellule qu'elle partage avec vingt-huit codétenues, elle n'a pu garder avec elle qu'un livre, Les Contemplations de Victor Hugo. Des poèmes pour se rattacher à quelque chose, une fenêtre pour s'enfuir. Mais bientôt, dans les marges de ce livre, la jeune femme commence à écrire une autre histoire. Celle des tueuses, des voleuses, des victimes d'erreurs judiciaires qui partagent son quotidien, lui offrent leurs regards, leurs sourires et lui apprennent à rester digne quoi qu'il arrive.
Vibrant d'humanité, Les Contemplées, roman autobiographique enflammé, nous livre l'incroyable portrait d'un groupe de femmes unies face à l'injustice des hommes.
Invitée par erreur dans une soirée parisienne, la narratrice se voit sommée de se raconter. Débute un invraisemblable récit où se croisent Céline Dion, Madonna ou encore les Spice Girls. Légère et subversive, fantasque et attachante, menteuse et amoureuse, on découvre au fil des chapitres une jeune femme captive d'une quête magnifique autant que pathétique : comment faire coexister liberté absolue et besoin d'attachement ? Pauline Hillier décode avec talent les mécanismes à l'oeuvre dans les rapports humains, le tout sur fond d'un trip à l'acide qui tient autant du Justine de Sade que de Into the wild de Sean Penn. Car, enfin, ne serait-ce pas dans la confrontation solitaire et pacifique avec son animalité que la narratrice pourra trouver le bonheur ?
« Ce livre, nous le portons en nous depuis toujours. Chaque injustice que nous avons observée ou subie depuis notre naissance est venue inconsciemment noircir une de ses lignes. Il émerge à une époque où un terrible fléau intégriste se déploie. Chaque bulletin d'informations nous donne une nouvelle raison de sortir de notre silence. Chaque jour, de nouvelles paroles et mesures contre les femmes sont prononcées au Vatican, à La Mecque, à Jérusalem, et dans des synagogues, des mosquées et des églises du monde entier. Chaque jour, les femmes sont méprisées, dépréciées, salies, blessées ou tuées. Chaque jour, des femmes cachées en public, enfermées à la maison, privées d'éducation et de perspectives d'avenir, forcées au silence, humiliées, battues, mutilées, fouettées, lapidées et brûlées, nous accompagnent. Nous ne pouvons plus nous taire.
« La responsabilité des religions dans les malheurs du monde crève nos écrans et nos yeux, mais beaucoup refusent encore de voir leur rôle dans les malheurs des femmes. Ce livre, nous l'avons écrit parce que nous ne voulions plus qu'elles croient, mais qu'elles sachent ».
Inna Shevchenko et Pauline Hillier.
Chaque chapitre de cette surprenante « anatomie » (La tête, Le coeur, Les seins, Le ventre, Les mains, Le sexe, Les pieds...) révèle les persécutions religieuses perpétrées sur le corps des femmes, les dégâts qu'elles infligent, l'ordre patriarcal qu'elles imposent.
Après Le droit d'emmerder Dieu, éloge du droit au blasphème, Richard Malka revient sur l'origine profonde d'une guerre millénaire au sein de l'Islam : la controverse brûlante sur la nature du Coran.
Plus qu'une plaidoirie, ces pages mûries pendant des années questionnent ce qu'il est advenu de l'Islam entre le VIIème et le XIème siècle, déchiré entre raison et soumission.
Les radicaux ont gagné, effectuant un tri dans le Coran et les paroles du Prophète, oppressant leurs ennemis - au premier rang desquels les musulmans modérés, les musiciens, artistes, philosophes, libres penseurs, les femmes et minorités sexuelles.
Plonger avec passion dans cette cassure au sein d'une religion n'est pas être « islamophobe », c'est regarder l'histoire en face.
Traité sur l'intolérance est une méditation puissante, un appel aux islamologues du savoir et de la nuance - pour qu'enfin chacun sache, comprenne, échange, s'exprime.
« C'est à nous, et à nous seuls, qu'il revient de réfléchir, d'analyser et de prendre des risques pour rester libres. Libres de nous engager et d'être ce que nous voulons. C'est à nous, et à personne d'autre, qu'il revient de trouver les mots, de les prononcer, de les écrire avec force, pour couvrir le son des couteaux sous nos gorges.
À nous de rire, de dessiner, d'aimer, de jouir de nos libertés, de vivre la tête haute, face à des fanatiques qui voudraient nous imposer leur monde de névroses et de frustration - en coproduction avec des universitaires gavés de communautarisme anglo-saxon et des intellectuels qui sont les héritiers de ceux qui ont soutenu parmi les pires dictateurs du XXe siècle, de Staline à Pol Pot. ».
Ainsi plaide Richard Malka, avocat de Charlie Hebdo, lors du procès des attentats de janvier 2015. Procès intellectuel, procès historique, au cours duquel l'auteur retrace, avec puissance, le cheminement souterrain et idéologique du Mal. Chaque mot pèse. Chaque mot frappe. Ou apporte la douceur, évoquant les noms des disparus, des amis, leurs plumes, leurs pinceaux, leur distance ironique et tendre.
Bien plus qu'une plaidoirie, un éloge de la vie libre, joyeuse et éclairée.
"J'ai écrit ce livre en hommage à ma grand-mère maternelle, Idiss. Il ne prétend être ni une biographie, ni une étude de la condition des immigrés juifs de l'Empire russe venus à Paris avant 1914. Il est simplement le récit d'une destinée singulière à laquelle j'ai souvent rêvé. Puisse-t-il être aussi, au-delà du temps écoulé, un témoignage d'amour de son petit-fils".
Robert Badinter. Richard Malka et Fred Bernard s'emparent de ce récit poignant et intime pour en livrer une interprétation lumineuse tout en pudeur et à l'émotion intacte.