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Emmanuelle Delapierre
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L'horizon sans fin : De la Renaissance à nos jours
Emmanuelle Delapierre, Céline Flécheux
- In Fine éditions d'art
- 7 Mai 2025
- 9782382032206
Où se tient l'horizon, cette ligne de rencontre entre le ciel et la terre (ou entre le ciel et la mer), ce phénomène purement visuel et toujours mobile ? Comment figurer ce qui n'a aucune existence matérielle et qui pourtant nous permet de nous orienter dans l'espace ? Cette question, les artistes n'ont cessé de se la poser depuis la Renaissance. Le musée des Beaux-Arts de Caen souhaite aujourd'hui s'en ressaisir.
Si l'horizon est fabuleux et imaginaire nul ne peut le rejoindre -, il n'en est pas moins un repère stable et fixe pour tous les observateurs, astronomes, navigateurs, voyageurs, simples contemplateurs ou artistes. Servant d'appui solide dans la construction du monde, il joue un rôle essentiel tout au long de l'histoire de l'astronomie, de la mise en oeuvre de la perspective, de la compréhension de la perception, de l'élaboration de la représentation. À chacun des grands moments de la pensée, l'horizon est revenu dans le champ du savoir, transformé et modifié, quoique persistant dans ses paradoxes. C'est probablement en vertu de ses différentes facettes division du ciel et de la terre, limite visuelle qui recule, structure perceptive, etc. que sa présence tout au long de l'histoire conserve une unité qui traverse les révolutions scientifiques autant que l'histoire des arts.
Les artistes le savent : sitôt que l'on entreprend de représenter l'espace qui se déploie devant soi, l'horizon, bien que situé nulle part, apparaît comme une ligne ou comme une bande dans les lointains. Devenu objet artistique à la Renaissance, il délimite l'espace visible en dessinant l'arrière-plan à partir duquel s'organisent l'histoire et le paysage dans le tableau. Une ligne, certes, mais qui se déplace avec nous, qui peut se dissoudre dans le brouillard ou la tempête, qui nous indique que le monde se poursuit au-delà. Depuis la division entre la terre et le ciel dans les manuscrits de la Genèse jusqu'aux paysages les plus contemporains, l'horizon nous rappelle à notre existence humaine. « La distance requise par l'horizon entre un point de vue subjectif et un lointain quasi inconnu témoigne de la solidarité tissée entre le sujet et le monde1 ».
Symbolique, plastique, politique et poétique, c'est toutes ces dimensions que les artistes cherchent à travailler dans des supports de plus en plus diversifiés. À l'heure où le monde semble être mis à plat par les communications en réseau, à l'heure où des milliardaires mettent en jeu des sommes faramineuses pour quitter l'horizon terrestre, il est important de reconsidérer la portée de l'horizon dans ses dimensions existentielle, imaginaire, matérielle et sensible. -
Photographier en Normandie 1840-1890 : Un dialogue pionnier entre les arts
Sylvie Aubenas, Emmanuelle Delapierre, Benoît Eliot, Dominique Rouet
- In Fine éditions d'art
- 29 Mai 2024
- 9782382031759
Terrain d'expérimentation pour les peintres du plein air, la Normandie a aussi joué un rôle décisif dans les débuts de la photographie. Chefs-d'oeuvre de la peinture et de la photographie se répondent dans cette exposition qui fait de la Normandie le lieu idéal pour mesurer l'influence réciproque des arts.
Enregistrant le riche patrimoine normand, la photographie permet d'en mesurer toute l'importance mais aussi la fragilité. Elle suit la transformation des côtes par l'architecture balnéaire et l'arrivée de riches estivants, recherche le pittoresque des campagnes, s'attaque aux scènes de genre et aux vues maritimes affirmant très clairement ses ambitions artistiques. -
Sous le regard de Méduse : de la Grèce antique aux arts numériques
Collectif
- In Fine éditions d'art
- 10 Mai 2023
- 9782382031230
Figure incontournable de la mythologie, Méduse a exercé son pouvoir de fascination sur de nombreux artistes qui ont contribué, génération après génération, à la création d'un répertoire d'images d'une richesse inouïe.
Reconnaissable au grouillement de serpents qui forme sa chevelure et à la fixité de ses yeux écarquillés, Méduse est une figure aussi ambiguë que paradoxale : instrument de mort pétrifiant ceux qui croisent son regard, elle possède simultanément le pouvoir de détourner le mauvais sort et même de ressusciter les défunts.
Au cours des siècles, les lectures du mythe ont évolué, faisant subir à Méduse de multiples métamorphoses. Reflet des peurs et des fantasmes traversant les sociétés occidentales, elle est devenue l'une des plus puissantes métaphores de l'art et de son effet de saisissement sur le spectateur. -
Le spectacle de la marchandise : Ville, art et commerce 1860-1914
Collectif
- In Fine éditions d'art
- 10 Avril 2024
- 9782382031742
Défini comme le plaisir de comparer et d'évaluer les marchandises, le shopping - terme apparu au XIXe siècle - constitue une activité sociale, culturelle et de loisir. Il est alimenté par des artifices de vente et un arsenal publicitaire bientôt omniprésents. La disposition des étalages et des devantures, les annonces insérées dans la presse, les catalogues de vente, les objets promotionnels, les affiches et les enseignes : tout concourt à ériger la marchandise en spectacle. Par un phénomène de contamination, les cultures visuelle et matérielle s'imprègnent de la marchandise autant qu'elles contribuent à son pouvoir de séduction.
Jouant de la confusion des genres et des espaces, photographes, dessinateurs et peintres révèlent une ville kaléidoscopique. Du haut d'un balcon ou à hauteur d'enfant, sur les Grands Boulevards ou dans le Vieux Paris, depuis l'intérieur d'un commerce ou au milieu d'un marché, ils s'amusent de mille et une traversées possibles du regard. -
Louis Chéron (1655-1725) : l'ambition du dessin parfait
Emmanuelle Delapierre, Francois Marandet
- Illustria
- 11 Janvier 2022
- 9782354040956
Le musée des Beaux-Arts de Caen propose la première rétrospective consacrée à Louis Chéron. Né dans une famille de peintres et orfèvres, Louis Chéron est lauréat du « Grand Prix » de l'Académie royale en 1676, ce qui lui permet de se rendre à Rome. De retour à Paris, il peint deux « Mays » pour la cathédrale de Notre-Dame. La révocation de l'Édit de Nantes compromet la poursuite de sa carrière en France. Fervent protestant, il part en Angleterre en 1693. Grâce à la protection du duc de Montagu, ancien ambassadeur à la cour de France, il obtient de grandes commandes décoratives. La concurrence avec Louis Laguerre, autre peintre d'histoire français actif à Londres, et l'émergence de John Thornhill, le conduisent à réaliser d'autres types de travaux. En 1720, Louis Chéron crée sa propre école d'art à Londres, dont l'originalité est l'introduction de femmes nues comme modèles. Un peintre aussi célèbre que William Hogarth y suivra des cours.
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Carpeaux, Daumier ; dessiner sur le vif
Laure de Margerie, Frédéric Chappey, Emmanuelle Delapierre, Medhi Korchane, Ségolène Le Men
- Illustria
- 26 Novembre 2008
- 9782912241139
Cet ouvrage instaure un dialogue original entre deux artistes du XIXe siècle qui, bien que de générations et de formations différentes, ont exploré avec un égal plaisir les arts de la sculpture, de la peinture et du dessin.
Que sait-on aujourd'hui des innombrables dessins de Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) et Honoré Daumier (1808-1879) ? Le premier est célèbre pour ses sculptures, le second salué pour ses dessins de presse, mais leurs croquis respectifs restent à ce jour, pour l'essentiel, méconnus ou inédits.
Tels deux "chroniqueurs" avisés, Carpeaux et Daumier ont su prêter attention aux vibrations de la vie quotidienne, aux mutations de la société et aux bouleversements politiques d'une époque troublée. De la caricature à l'histoire contemporaine, des études des "petites gens" à celles de Napoléon III, en passant par des scènes intimistes, ils n'ont cessé de dessiner, dans une forme d'engagement au monde, avec une liberté et une audace exceptionnelles.
À l'opposé du dessin académique d'après modèle, Daumier et Carpeaux pratiquent le croquis au vol, fixant au plus vite et au plus juste un mouvement, une attitude, une expression. À travers leurs esquisses à l'encre, au crayon, au lavis, à la sanguine, ils se révèlent dignes successeurs de Delacroix et Géricault.
«Il faut être de son temps !» disait Daumier. Le génie graphique des deux artistes réside dans leur aptitude à mêler instantané et invention, mouvement saisi dans sa fugacité et connaissance aiguë de la forme, pour aboutir à un art de synthèse, expressif et universel.