Filtrer
Support
Langues
Fabrice Gaignault
-
Début des années 1960. Des jeunes femmes se rencontrent à Paris dans l'agence de mannequins de Catherine Harlé : Nico, Anita Pallenberg, Amanda Lear, Anna Karina... Elles sont les stars des nuits de la Rive gauche et croisent d'autres filles libres et extravagantes : Zouzou, Caroline de Bendern, Tina Aumont, Marie France, Valérie Lagrange, Deborah Dixon... Plus qu'une bande, ces femmes incarnent un état d'esprit, une allure, et vont influencer profondément leurs amants, des figures du rock : Brian Jones, Keith Richards, David Bowie, parmi d'autres. Peindre l'existence de ces véritables stars, c'est remonter le fil qui relie la mode de Carnaby Street à celle du boulevard Saint-Germain. C'est s'inviter à des fêtes hallucinantes, des deux côtés du Channel. C'est entrevoir, à travers ces égéries touche-à-tout, ce qui rapproche le monde des Rolling Stones de l'univers du cinéaste Philippe Garrel. C'est ressusciter les figures légendaires de Donald Cammell, dont l'appartement de Montparnasse fut le haut lieu de l'axe Paris-Londres, et de Talitha Getty, dont le palais de Marrakech fut le théâtre d'orgies mémorables. Suivre la destinée de ces femmes exceptionnelles, c'est dessiner une certaine idée des années 1960 avec tempêtes sexuelles, rafales de Stratocasters et déferlements de "poudre".
En confessant les acteurs essentiels d'une époque dingue, "l'auteur propose une délicieuse promenade intime dans sa propre nostalgie" (Le Monde).
Écrivain et journaliste, Fabrice Gaignault est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages dont une suite consacrée à des figures singulières du rock, Aspen Terminus (Grasset, 2010), Vies et mort de Vince Taylor (Fayard, 2014), Bobby Beausoleil et autres anges cruels (Séguier, 2017). -
Jean Hélion : Le franc-tireur
Fabrice Gaignault
- Flammarion
- Histoire De L'art Flammarion
- 27 Mars 2024
- 9782080437129
Jean Hélion (1904-1987) se croit poète et abandonne une école d'ingénieurs pour venir vivre à Paris. Employé dans des cabinets d'architecture, il passe son temps libre à dessiner des bâtiments. Quand il découvre «qu'au pied de ceux-ci, il y a des gens, et au-dessus, des nuages», il décide de devenir peintre. Après des années de tâtonnements et de misère, la découverte de l'abstraction géométrique aux côtés de ses amis Mondrian et Van Doesburg va en faire l'un des hérauts fêtés de ce courant artistique révolutionnaire. Pourtant, peu avant la Seconde guerre mondiale, souhaitant regagner les rives du réel, Hélion choisit de rompre avec le succès en s'engageant dans la voie de la figuration assumée, non pas en opposition à l'abstraction mais en continuité de celle-ci. Voie périlleuse car longtemps incomprise. Alors que la reconnaissance remet enfin en lumière cet artiste majeur du XX? siècle, cette première biographie de l'artiste, aussi érudite que vivante, retrace la vie et l'oeuvre d'un homme qui n'aura cessé de répéter : peindre, c'est vivre.
-
Patrick Procktor fut l'ami inséparable, le complice, le rival (sinon l'égal) de David Hockney. Dans le Swinging London des années 1960, ceux qu'on surnommait les « jumeaux dandys du monde de l'art » semblaient tous deux promis à une brillante carrière. Mais lorsque Hockney s'envola pour la Californie, où il s'appliqua à fixer en peinture sa vision pop et ensoleillée du rêve américain, Procktor, lui, préféra cultiver une fragilité, un classicisme à contre-courant de toutes les modes... Hockney devint la star de l'art contemporain, « le peintre vivant le plus cher du monde », tandis que Procktor disparut en 2003, alcoolique, fauché et quasiment oublié. Pourtant, à leurs débuts, les deux hommes et leurs oeuvres avaient été si proches qu'une question ne pouvait manquer de se poser : « De Procktor ou de Hockney, qui avait été le précurseur de l'autre ? »
-
« La vie la plus douce, c'est de ne penser à rien », confie son grand-père à Adrien. Peut-être est-ce le secret que l'enfant appliquera sans d'abord le comprendre, lui qui subit, très jeune, les surprises de la vie.
C'est l'agonie du petit frère. Puis les coups reçus en pension, dès six ans, et la violence d'un grand frère vite abonné aux drogues dures. Et toujours, l'absence des parents : la mère, beauté diaphane, peintre noyée dans l'alcool et la térébenthine, le père occupé aux affaires industrielles et extraconjugales.
C'était au siècle passé, une décennie où soufflait un grand vent de liberté. Dans les maisons familiales de Paris ou de Saint-Tropez, passent alors bien d'autres personnages : la tante proustienne et magicienne, l'héritier des empereurs de Byzance, le petit-neveu de Goering, ou encore Jici, l'apôtre enthousiaste de Pol Pot. Et tant d'autres ombres, comiques, attachantes ou sinistres, retournées rapidement au néant.
Dans ce monde pittoresque et dingue où se mêlent grands bourgeois, junkies, maoïstes, stars de cinéma, pornocrates, aventuriers, et où il est exigé de jouir de tout, Adrien garde en toutes circonstances un détachement de dandy. Mais une jeune femme cherchera à le sauver en lui inoculant une certaine idée du bonheur. Candice, l'adolescente aux seins nus, qui ne lui refuse aucune liberté parce qu'elle ne s'en refuse aucune.
Autobiographie, souvent. Rêves, parfois. Roman, toujours. Car la réalité n'est-elle pas une déformation de la fiction ? Fabrice Gaignault fait siens les mots du poète Stanley Kunitz : « J'ai traversé beaucoup de vies, certaine étaient les miennes. »
-
Dictionnaire de litterature à l'usage des snobs
Fabrice Gaignault
- Le Mot Et Le Reste
- Formes
- 20 Mars 2014
- 9782360541225
Comment défi nir si un écrivain est snob ou non ? Quelle particularité d'ordre littéraire, historique ou social le rend unique aux yeux des snobs littéraires? Les idoles de l'ombre trouvent plus facilement grâce aux yeux des snobs intransigeants fort peu enclins à partager leurs élus.
Philippe Garnier y côtoie donc Gabriel Joseph de La Vergue, comte de Guilleragues pendant que les Algonquins et H. L. Mencken trouvent leur place aux côtés de l'ermite François Augieras. Il ne s'agit pas ici de pontifi er sur d'illustres inconnus mais de construire une sélection littéraire intrigante et passionnante, parsemée d'anecdotes et d'observations hilarantes.
-
Initials BB comme Bobby Beausoleil. Guitariste californien, Bobby avait tout pour devenir une star du rock : le talent, le charisme, la beaute´. Mais lorsque le prote´ge´ du cine´aste Kenneth Anger croisa un chanteur prometteur du nom de Charles Manson, il e´tait e´crit que sa partition ne serait pas exactement celle qui le conduirait aux sommets des charts. Bobby poignarda a` mort un homme. Police. Menottes. Prison. Une peine à perpétuité qu'il purge toujours à l'heure actuelle, depuis 1970. Ce livre e´crit sur la route, entre Los Angeles et San Francisco, est le re´cit d'une fascination pour le fil du rasoir. Ou` l'on croise les fanto^mes de Gene Clark et de Gram Parsons, une chanteuse perdue, quelques musiciens passe´s de l'ombre a` la lumie`re. Et une chanson obse´dante.
-
Dictionnaire de la littérature à l'usage des snobs et surtout de ceux qui ne le sont pas
Fabrice Gaignault
- Scali
- 23 Août 2007
- 9782350121499
comment ai-je pu penser que le club des longues moustaches était une association de gays pileux ? où est situé ce restaurant de l'algonquin dont on me répète qu'il était le centre du monde au début du xxe siècle ? d'où sortent ce baron corvo et ce zo d'axa ? suis-je tenu de relire l'intégrale des colloques de cerisy, de me mettre à la post-poésie et à la littérature agénérique ? pourquoi les crosby sont-ils jugés beaucoup plus importants que les fitzgerald ? dois-je lire ce mystérieux b.
traven dont on m'assure qu'il surpasse conrad et london ? suis-je vraiment un idiot de croire que la paris review est un guide touristique consacré à la ville lumière ? jean de la ville de miremont est-il le plus grand écrivain français du xxe siècle, comme on me l'affirme dans les dîners ? qui est cet andré blanchard, de vesoul, qui provoque crises de spasmophilie à la seule évocation de son nom ? quel est le prix littéraire le plus déjanté ? pourquoi devrais-je prêter attention aux journaux du défunt matthieu galey ? suis-je obligé d'aller acheter mes livres à tours, place grand-marché ? ce lexique indispensable de connaissance littéraire pointue s'adresse à tous ceux qui soupçonnent l'existence d'un autre monde derrière les grandes figures imposées.
entre seconds couteaux ignorés ou oubliés, figures de dandy vénérées, personnages pittoresques, us et coutumes d'une secte étrange, ce dictionnaire d'un genre inédit est un remarquable voyage à travers la littérature. et confirme le mot de schnitzler selon lequel le snob a en général raison.
-
La vie de femmes qui ont vécu dans l'ombre de ceux qui ont fait la révolution culturelle des années 1960 en France mais aussi à l'étranger : Anna Karina, Nico, Dani, Marianne Faithfull, Anita Pallenberg, etc...
-
Voyage au pays de Gandhi ; sur les traces de la marche du sel
Fabrice Gaignault
- Buchet Chastel
- Beaux Livres
- 2 Octobre 2008
- 9782283023426
Parti à pied de son ashram d'Ahmedabad (Gujarat), Mohandas Karamachand Gandhi, le " fakir à moitié nu ", entame le 12 mars 1930 à l'âge de soixante et un ans la célèbre marche du sel longue de 384 km qui le conduit à Dandi le 6 avril 1930, village symbolique de l'injuste taxation des Britanniques sur le sel que même les plus pauvres n'avaient pas le droit de ramasser. En brandissant une poignée de ce sel dans la mer, devant les fidèles qui l'avaient suivi, Gandhi brave ainsi le monopole d'état et ouvre la voix de l'indépendance de L'inde.
Le 11 mars 2008, Fabrice Gaignault, journaliste, écrivain, et Michel Monteaux, photographe, partent à pied de l'ashram d'Ahmedabad dans les pas de Gandhi jusqu'à cette même plage de Dandi qu'ils atteignent le 28 mars 2008. Hormis cinquante kilomètres en voiture, tous les deux ont parcouru entièrement la Dandi Yatra, cette route du sel ainsi appelée par les Indiens.
Alliant un style alerte et généreux à un regard insolite que dévoilent de magnifiques photographies, ces deux voyageurs à la recherche des derniers témoins de cette page historique de l'Inde, traversent les bourgades, villages et villes de l'Inde aujourd'hui tout en contraste, à la fois bucolique et polluée, surpeuplée et déserte, sublime et laide, colorée et grise, bruyante et silencieuse, millénaire et ultra-moderne, bosseuse et rêveuse, mais qui à chaque détour d'une ruelle portent en eux une mémoire toujours à dépoussiérer. Aussi, ce carnet de voyage reste traversé par une interrogation lancinante : que reste-t-il du Gandhisme aujourd'hui et qui peut encore se réclamer de la non-violence si souvent prônée au XXe siècle ? Il suffit de se laisser guider par la plume d'un infatigable marcheur et la beauté des photographies pour trouver quelques éléments de réponse...
-
Ce livre est né d'une rencontre entre la photographe Catherine Henriette et le journaliste et écrivain Fabrice Gaignault, à l'occasion de Plusieurs voyages en Ethiopie.
Plus exactement à Harar, sublime cité millénaire que le passage de Rimbaud a contribué à ériger au rang de mythe romanesque. Là-bas, ils ont longuement arpenté la ville et ses environs, jusqu'à la ferme d'Henry de Milan freid qui y avait installé ses quartiers d'été. Ils ont exploré le dessous des apparences, dans la pénombre des maisons où le visiteur étranger n'est pas souvent admis: séances de khat et cérémonies secrètes de zar, ce rite magique transmis par les femmes.
Dans le labyrinthe de ruelles inchangées, ils ont senti la présence du poète ardennais parti " trafiquer dans l'inconnu ". Mais il y avait aussi autre chose qui liait Fabrice Gaignault à l'Ethiopie, la tombe d'un membre de sa famille, oubliée dans le vaste cimetière occidental d'Addis-Abeba. Cet homme, lui aussi, était parti tenter sa chance au pays des , Visages brûlés ". La plantation de café retrouvée à la suite d'un patient jeu de piste allait donner un tout autre sens à cette quête en terre d'Afrique...
A la beauté des photographies de Catherine Henriette répond la force et l'émotion du texte de Fabrice Gaignault.
-
Sa vraie carrière n'a duré que deux ans. Mais pour tous ceux qui l'ont connu alors, il demeure inoubliable. Né en Angleterre, ayant grandi en Amérique, Vince Taylor débarque en 1960 à Paris, préférant être « une épée chez les voisins qu'un second couteau chez lui ». Mais quelle épée ! Vince pourfend tout. Ses talents d'interprète et son jeu de scène déclenchent l'hystérie. Eddie Barclay veut en faire le rival de Johnny Hallyday, David Bowie s'en inspire. Pourtant, des années plus tard, pour survivre Vince fait la plonge dans un bistrot. Comment en est-il arrivé là ? Et surtout, pourquoi tous ceux qui le reconnaissent, fans de la première heure, musiciens, manager, rêvent-ils de lui accorder une seconde chance ? Vince lui-même a-t-il envie de remonter sur scène ? Et quel magnétisme exerce-t-il encore pour que tant d'inconnus tentent de l'en convaincre ?
En fait de biographie, c'est plutôt un « roman vrai » que Fabrice Gaignault consacre à Vince Taylor, s'attachant, au-delà d'une reconstitution des faits documentée, à percer le mystère d'un homme sublime jusque dans son acharnement à se perdre, mélange ahurissant d'orgueil et de défaitisme, de vitalité et de pulsions autodestructrices.
-
Un yacht luxueux appartenant à un financier sur lequel embarquent neuf invités pour une croisière qui doit les mener de Saint-Tropez aux îles italiennes. Parmi les convives, un journaliste-écrivain embarqué pour achever les mémoires du maître à bord, et son amie, dévastée par un drame qui les unit et les sépare dans un même mouvement de passion et de destruction. Il y a aussi cette actrice américaine trop parfaite et son amant insipide, ce célèbre chirurgien plastique affirmant avoir rajeuni la moitié de la planète « people », cet ex-manager de rock toxicomane et sa femme, adeptes enthousiastes de l'urinothérapie, sans oublier ce couple de vieilles vipères crachant leur venin sur tout ce qui bouge. Les jours et les nuits s'enchaînent, entre huis-clos tendus, séances de ragots amusants, fêtes somptueuses, dîners animés, virées à terre, pics de folie et abysses d'ennui. La mer joue aussi sa partition, tendre et violente, bleue et si noire.
Des corps de clandestins naufragés viennent bientôt enrayer la mécanique parfaite de cette petite société coupée du monde. Les tensions et les exaspérations, les antipathies grandissantes entre certains, font peu à peu sombrer la belle croisière dans un cauchemar où les affrontements verbaux le disputent aux menaces diffuses plus radicales au fur et à mesure que les côtes africaines se rapprochent. -
La chasse a l'ame - specimens des arts et des lettres
Fabrice Gaignault
- Table Ronde
- 29 Avril 2004
- 9782710326434
De Le Clézio à Bardot, de Houellebecq à Sting, de Sagan à Japrisot, de Leni Riefenstahl à Bret Easton Ellis, entre autres célébrités du roman, de la musique ou du cinéma, voici le plus étonnant et subtil des tableaux de chasse.
Voici, épinglés au gré des voyages, poursuites et hasards, des spécimens littéraires ou artistiques qui, à eux tous, composent une saisissante chronique d'aujourd'hui. Voici, surtout, l'itinéraire d'un enfant gâté qui, par son regard et son style, éclaire autrement la destinée et le quotidien, le secret et l'intimité, l'oeuvre et les circonstances de ces artisans singuliers de l'âme. Pendant des années à Elle d'abord, à Marie Claire ensuite, pour un jour ou pour une semaine, Fabrice Gaignault a ainsi rencontré celles et ceux, adulés ou honnis, qui trop souvent se cachent sous leur image publique.
Et, dans son filet, chaque fois il a su capturer quelque chose de leur tréfonds. Au point de nous les rendre vivants, présents. Et de faire ses admirations, étonnements, interrogations, et parfois agacements, les nôtres.
-
Chanteurs poètes
Jérôme Attal, Bruno Corty, Fabrice Gaignault, Chantal Ringuet, Nicolas Gaudemet
- Plon
- Fidelio
- 4 Novembre 2021
- 9782259307888
Dans chaque Fidelio, cinq auteurs contemporains racontent leurs premiers émois littéraires avec l'écrivain qui a changé leur vie : ici, cinq chanteurs poètes emblématiques, dont le prix Nobel de littérature Bob Dylan.
Quand la musique rencontre la littérature, elle devient poésie et façonne des écrivains.
Jérôme Attal comprend pour la première fois le pouvoir abrasif d'une chanson lors d'une excursion scolaire, quand le chauffeur du bus lance un titre de Serge Gainsbourg.
Fabrice Gaignault raconte le premier concert parisien de Bob Dylan alors que le chanteur débutant était déjà le porte-drapeau d'une Amérique rebelle. Chantal Ringuet propose une déambulation poétique et presque hallucinée dans le Montréal de Leonard Cohen. Bruno Corty, à travers ses rencontres avec Patti Smith, brosse un portrait intimiste de l'artiste. Et Nicolas Gaudemet adolescent suit les traces de Jim Morrison, lui-même inspiré par Rimbaud, à la découverte de « l'inconnu ».