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Didier Nourrisson
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L'Amérique en bouteille : comment Coca-Cola a colonisé le monde
Didier Nourrisson
- Vendemiaire
- Chroniques
- 26 Mai 2023
- 9782363584045
« Coca-Cola ! Délicieux ! Rafraîchissant ! Stimulant ! Revigorant ! » Le 29 mai 1886, The Atlanta Journal publie la première publicité pour le breuvage inventé quelques mois plus tôt par John Pemberton. Ce pharmacien de la ville de Columbus, qui vend treize verres par jour de son soda aromatisé à la noix de kola et à la cocaïne, est loin de s'imaginer que, cent ans plus tard, plusieurs millions de bouteilles seront bues quotidiennement dans le monde entier. Dirigeants visionnaires aux ambitions sans limites, guerre sans merci menée contre la concurrence, campagnes de publicité massives d'une efficacité et d'une inventivité redoutables... En un siècle, une société familiale lancée à la conquête de l'Amérique est devenue la troisième entreprise agroalimentaire mondiale, un des symboles principaux de l'identité et de l'impérialisme des États-Unis, et l'incarnation du capitalisme, dans sa splendeur comme dans ses dérives. Des mystères et légendes entourant sa fabrication à sa mythique rivalité avec Pepsi en passant par son impact environnemental et sanitaire, Didier Nourrisson retrace ici, dans un récit alerte, pétillant de bulles, d'hommes et de femmes, l'histoire d'une boisson qui a colonisé la planète et les imaginaires, de l'Europe à l'Asie.
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Du lait et des hommes : histoire d'un breuvage nourricier, de la Renaissance à nos jours
Didier Nourrisson
- Vendemiaire
- Chroniques
- 10 Novembre 2021
- 9782363583727
Beurre d'Isigny, camembert de Normandie, tomme d'Aubrac, bleu d'Auvergne, pâte dure, molle, lait de vache, de chèvre, mais aussi maternel ou en poudre... Les produits laitiers, aliments chéris des Français, du biberon à l'assiette, sont un pilier de notre civilisation.
Depuis la Renaissance, qui sacralise le lait comme origine de la vie à travers la figure de Marie allaitante, jusqu'aux tonnes de laitages acheminés quotidiennement dans les rayons des supermarchés, son histoire est riche en rebondissements. Denrée indispensable et périssable, dont la consommation est tantôt louée, tantôt décriée par les autorités publiques, le lait s'est extraordinairement bien adapté au modèle de production moderne. Si bien que Nestlé, Lactalis ou Danone constituent encore aujourd'hui des fleurons de l'industrie française - certes parfois éclaboussée par des scandales sanitaires...
Vachers, médecins, laitières, scientifiques, hommes politiques, nourrissons, nourrices et mères de famille sont les protagonistes de cette histoire alimentaire qui suit au plus près les transformations de notre société
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Le vin, une histoire millénaire dont nous sommes les héritiers.
Dans une grande synthèse qui s'étend de la période antique à nos jours, Didier Nourrisson, historien spécialiste de la nourriture et de la gastronomie, dresse une histoire du vin vivante et colorée. Plus qu'un simple produit fermenté issu du raisin, le vin est un révélateur de la société et de son temps. Il tisse les liens entre les hommes, reconstitue un marqueur social, un enjeu économique, culturel et, plus récemment, de santé publique.
Suivant une démarche qui s'appuie sur le regard du consommateur et non sur celui du producteur - comme on le ferait plus traditionnellement -, Didier Nourrisson suit les évolutions des moeurs et les modifications du vin lui-même : car le vin antique et ses modes de consommation n'ont rien à voir avec le vin moderne. Grace à son histoire du vin, Didier Nourrisson éclaire d'une plume enlevée un champ historiographique encore en friche. -
Cru et cuites ; histoire du buveur
Didier Nourrisson
- Perrin
- Pour L'histoire
- 16 Mai 2013
- 9782262035785
Le titre de ce livre est un clin d'oeil avoué à Levi-Strauss et à son ouvrage le Cru et le cuit (Plon, 1964). Ici le cru et la cuite sont racontés dans tous les sens : car boire, seul ou en groupe, selon les usages et les codes, est aussi un acte social, ancré dans notre Histoire. Les mots du boire et les gestes du buveur sont décortiqués, analysés et contextualisés. Sur la table (des matières), figurent toutes les boissons, toutes les personnes.
Sur deux mille ans, l'auteur nous promène, à l'allure hésitante et joyeuse de l'ivrogne, de cabaret en café, du domicile à la rue, d'une classe sociale et d'une profession à l'autre (vigneron, bouilleur de cru, paysan, industriel de l'alcool, ouvrier, bourgeois, médecin), entre les deux sexes et parmi les catégories d'âge (les "jeunes"). Nous apparaissons comme une nation alcoolique. Attention, le terme "alcoolique" signifie d'abord qui a un rapport à l'alcool ; la pathologie ne vient que de l'excès.
Tous buveurs donc, et depuis longtemps. Mais le buveur d'eau mérite un chapitre, si grande est sa complexité : il peut être consommateur d'eau par nécessité, par goût, par dépit, par esprit militant de la cause antialcoolique. Par ailleurs, le buveur d'alcools alterne, suivant les possibilités du moment, vin, vin bio, cidre, bière, apéritifs, digestifs, ... et eau naturellement. Ainsi verrons-nous poindre le "buveur gaulois", le "buveur médiéval", le "buveur moderne", jusqu'au contemporain "buveur new look".
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Au péché mignon ; histoire des femmes qui consomment jusqu'à l'excès
Didier Nourrisson
- Payot
- Biographie Payot
- 11 Septembre 2013
- 9782228909617
Excessive, la femme ? Il semble que le stéréotype ait la vie dure, de saint Augustin aux frères Goncourt. Forcément pécheresse - et ce depuis Ève et Pandore -, intempérante, elle est la cible idéale de toutes les sortes d'addictions. Gourmande, voire goulue, priseuse, voire fumeuse, buveuse, voire ivrogne, droguée, voire toxicomane, la femme semble destinée à succomber à toutes les tentations. Elle est toujours la proie et la victime de désirs, de passions, de manies.
Le jugement de la société à l'égard d'une femme " addicte " est généralement bien plus sévère que celui porté sur l'homme, eu égard à ses multiples rôles sociaux (fille, épouse, mère...). Discréditée par la gent masculine, la variable féminine n'entre guère dans les statistiques de la consommation.
Pourtant, de Catherine de Médicis, qui adorait priser, à la marquise de Pompadour, fondue de chocolat et de champagne, en passant par Colette, George Sand ou Kiki de Montparnasse, qui s'adonnaient à la fume, morphine ou cocaïne, comme à l'alcool, n'existe-t-il pas une histoire de la consommation au féminin ? Et, par antinomie, une histoire de la tempérance, des femmes abstinentes aux ligues de vertu ?
Renouvelant ici l'histoire des femmes et des mentalités, Didier Nourrisson se penche sur leur réalité sociale, leurs revendications, leurs désirs d'émancipation et d'évasion, aux effets parfois pervers, leurs doux objets de consommation et de prédilection, et leur mise en images par les peintres et les publicitaires.
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Quand les psychotropes font leur pub ; cent trente ans de promotion des alcools, tabacs, médicaments
Thierry Lefebvre, Didier Nourrisson, Myriam Tsikounas
- Nouveau Monde
- Histoire
- 14 Janvier 2010
- 9782847364071
Aujourd'hui les psychotropes - alcools, tabacs, antidépresseurs, somnifères, anxiolytiques, stimulants divers, etc. - font peur. Leur usage est soigneusement réglementé, parfois même ils sont prohibés. Or, leur force d'attraction demeure, puisque les Français continuent de figurer parmi les plus gros consommateurs mondiaux d'alcools et de médicaments. Trois historiens, spécialistes des représentations sociales, ont fouillé attentivement la presse écrite de grande diffusion et la presse médicale pour analyser, sur les deux derniers siècles, les modalités et les formes d'apparition des produits modificateurs de conscience dans le secteur majeur de médiatisation commerciale qu'est la réclame . Ils expliquent les raisons de cette fascination toujours aussi forte, plus grande encore peut-être du fait qu'elle est transformée en mythe. La confrontation par l'image et le texte, pour la première fois, des publicités en faveur de produits psychotropes donne une vision éclairante de notre société.
Thierry Lefebvre est maître de conférences en sciences de l'information et de la communication à l'université Paris-Diderot et dirige la Revue d'histoire de la pharmacie. Ancien élève de l'ENS Cachan, Didier Nourrisson est agrégé d'histoire et professeur d'histoire contemporaine à l'université Claude-Bernard Lyon 1/ IUFM de Lyon. Myriam Tsikounas est professeure à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, où elle est responsable du master Histoire et audiovisuel . Elle codirige également, avec Bertrand Tillier, la revue Sociétés et Représentations. -
« Le cognac et le vin sont les boissons d'assaut ; le vainqueur boit du vin, l'esclave boit de l'eau ». Voici le parti pris de la Revue viticole dans le grand débat entre l'idéal tempérant et le triomphe du buveur qui culmine lors de le Première Guerre mondiale. Le XIXe siècle a en effet découvert, à côté du traditionnel ivrogne, un type nouveau de buveur excessif : l'alcoolique.Le bourgeois dans son café, l'ouvrier au cabaret, la femme en cachette et l'enfant en silence, tous trinquent à des degrés divers. L'augmentation de la production due à la révolution industrielle et l'élévation du niveau de vie ont banalisé la consommation de vin, bière, cidre, mais aussi des alcools forts. L'absinthe entre en littérature grâce à Verlaine, L'Assommoir s'impose comme le grand roman de l'hérédité alcoolique.La société prend peur. On associe l'alcoolique au révolutionnaire et au criminel ; on s'inquiète de la « dégénérescence de la race ». Enquêtes sociales, littérature médicale, manuels d'hygiène se multiplient et tentent de préserver la morale et l'ordre public. À la naissance des associations anti-alcooliques, l'alcool entre dans l'arène politique pour ne plus en sortir.Didier Nourrisson, maître de conférence à l'université de Saint-Etienne, démontre dans Le Buveur du XIXe siècle combien la question de l'alcoolisme - si actuelle - tend à englober toute la question sociale. Sa thèse, Alcoolisme et anti-alcoolisme en France sous la IIIe République : l'exemple de la Seine-Inférieure, a reçu le prix Robert-Debré 1987. Didier Thimonier