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Farid Bahri
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Cet ouvrage met l'accent sur une facette méconnue du roi des Belges Léopold II. Souvent, on s'aperçoit d'une méconnaissance de la passion qu'avait le roi Léopold II pour d'autres civilisations. L'historiographie européenne l'associe quasi mécaniquement, à tort ou à raison, au Congo belge. Cet épisode colonial habite la conscience collective. Il a laissé des traces polémiques. Il a suffi de voir les statues du second roi des Belges qui ont été peinturlurées ou déboulonnées. Cet ouvrage n'aborde pas tant ce sujet que l'intérêt méconnu qu'éprouvait le deuxième roi des Belges pour la civilisation arabo-musulmane notamment. Cet ouvrage tente dès lors de remettre en perspective la richesse culturelle d'un roi qui ne peut être réduit ni au Congo ni des frasques amoureuses. En soi, c'est une approche inédite. Farid Bahri enseigne l'histoire, après un passage par l'Université de Strathclyde (Glasgow) comme assistant. Il est titulaire d'un DEA d'études anglophones de l'Université de Tours (France) et a préparé une thèse de doctorat sur le genre du néo-gothique dans la littérature contemporaine en Amérique. Il possède également un Master en Histoire contemporaine obtenu à l'Université Libre de Bruxelles. Il a écrit de nombreux articles, poèmes et nouvelles dans des revues littéraires et historiques telles que Qantara, Din wa Dunia, le Journal des Poètes, Tel Quel, Nejma ou Zamane. Il collabore actuellement à Jeune Afrique et au Courrier de l'Atlas. Farid Bahri a publié «Tanger, une Histoire-monde du Maroc», aux éditions BiblioMonde, Paris, 2022 ; « 1830-1912, l'Empire à l'agonie ; le Maroc au gré de l'Europe », aux éditions La Croisée des Chemins, Casablanca, 2023 ; « Les Protectorats français au Maghreb (1881-1956) », aux éditions Regards, Paris, en 2024. Farid Bahri paraît intarissable de connaissances sur le monde arabo-musulman d'Afrique du Nord en ses relations avec l'Europe. Ses nombreux écrits déclinent une analyse fouillée et documentée qui ne manque pas d'apporter une pierre à l'édifice du savoir historique partagé au profit de tous, avec une véritable et minutieuse passion. Ses nombreux textes en témoignent.
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Maroc-Amérique, un partenariat de deux siècles et demi
Farid Bahri
- Bibliomonde
- Geopolitique
- 26 Novembre 2024
- 9782368020340
A priori, rien ne rapproche Maroc et Amérique(s). D'un côté, des républiques démocratiques et chrétiennes, nées de révolutions et de décolonisations. De l'autre côté, l'Empire chérifien, monarchie multiséculaire, musulmane et de droit divin. Qu'est-ce qui rapproche donc l'Amérique et le Maroc ? L'Atlantique certainement. Barrière jusqu'au XVe siècle, l'océan devient depuis lors espace d'échange. Le sultan Moulay Mohammed ben Abdallah (Mohammed III) n'est-il pas le premier souverain du vieux monde à reconnaître les États-Unis ? Depuis deux siècles et demi, les navires américains, après l'éprouvante traversée de l'Atlantique, viennent souffler dans les ports marocains. De la Guerre civile à la Guerre froide en passant par les guerres barbaresques et la Seconde Guerre mondiale, le Maroc est pour l'Amérique une plateforme incontournable. Ses 3000 km de façade maritime lui ouvrent conjointement la Méditerranée et le Sahara. Â
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Cet essai souligne une période complexe, qui s'étend de 1881 à1956, par devoir de mémoire. Il s'agit de la présence française dans le beylicatde Tunis et l'Empire chérifien. Lorsque l'on aborde l'histoire colonialefrançaise, on se focalise surtout sur l'Algérie. Pourtant, d'autres régions duMaghreb ont été concernées. La présence coloniale ou les protectorats seront unfait en Algérie, pais aussi en Tunisie et au Maroc. Ce fut compliqué cetteréalité politique verra naître une résistance et engendrera des violencesarmées, policières, politiques, sociales, et les excès n'ont pas cessé avec lesindépendances effectives de ces pays.
La Tunisie et le Maroc,séparés par les plus de deux millions de kilomètres carrées de l'Algérie vontconnaître à bien des égards un destin politique quasi-identique. Et l'Algérie,colonisée par la France en 1830, est en partie responsable de cette destinéecommune. En 1881 en Tunisie et en 1912 au Maroc, la France impose un traité deprotectorat. Les deux pays financièrement et socialement exsangues, ne peuventqu'accepter de passe sous le joug de cette «protection».
Une certaine historiographie présente les Protectorats comme des «havresde paix», par opposition à l'Algérie, terre d'affrontements. C'est faux. Selonl'auteur, une certaine violence y sera omniprésente. C'est le point de vue quetente de livrer cet essai, à travers, notamment, des sources journalistiques del'époque. Cette période a conduit à des révoltes et à trop de dérapagescatastrophiques pour les peuples, même ensuite. On le voit aujourd'hui.
Farid Bahri enseigne l'Histoire et a été assistant àl'université de Srathclyde (Glasgow). Il est l'auteur de plusieurs ouvrages etentend rappeler dans cet ouvrage cette poussière que l'on tente de ranger sousle tapis depuis longtemps. Se souvenir appartient à l'éducation.
Communication de l'éditeur : cet ouvrage a toute sa place en cequ'il met en lumière les dérapages d'une époque, de 1881 à 1959. Toutes lessituations dites coloniales, protectorales ou de mandat, pensons à celui desBritanniques au Moyen-Orient jusqu'en 1948, ont conduit à des excès. Ils ontcomporté de bons côtés salutaires, pour toutes les parties, dont un aspectéducatif et de progrès, mais ont amené une exploitation, et une oppression, cequi a nourri la grogne, la résistance et des révoltes. Occuper un territoire esten soi un acte de violence. On le dénonce comme tel aujourd'hui au sujet de laRussie en Ukraine ou en Crimée. Il entraîne une réaction en retour, un choc enretour. Un processus d'indépendance peut tomber entre de mauvaises mains ou pas.On a vu ce qu'il en a été en Egypte avec la création des Frères Musulmans en1928, une société secrète, aujourd'hui tentaculaire, considérée comme terroristepar les pays du Golfe eux-mêmes. Souvent, mais pas toujours, les indépendancesont conduit à l'avènement de dictatures. Le pouvoir a changé de mains, mais lespeuples n'y ont rien ou peu gagné. -
Les marocains et leurs langues : ce que parler quatre ou cinq langues veut dire
Farid Bahri
- Bibliomonde
- Langues Et Politiques
- 6 Avril 2023
- 9782368020272
Quelle langue parle-t-on au Maroc ? La question paraît anodine. La réponse, pourtant, est loin d'être évidente, tant il y a de langues dans ce pays. Chacune a un rôle bien spécifique mais toutes définissent des projets identitaires bien distincts, qui peuvent être antagonistes. L'auteur analyse chacune d'elles non sur le plan linguistique, qui n'est pas l'objet du livre, mais sur la place qu'elles occupent dans la société marocaine et dans la politique de l'État marocain.
Au Maroc, on parle l'arabe, bien sûr, mais celui-ci se décline en différentes versions, dialectale ou classique - et tous les intermédiaires -, entre lesquelles l'intercompréhension n'est pas toujours assurée, mais une partie des Marocains s'exprime aussi en berbère (ou amazighe), langue qui possède plusieurs variantes régionales. Le français, voire l'espagnol, hérités de la colonisation, et même aujourd'hui, l'anglais, occupent toujours au Maroc une position incontournable... Ainsi, le jeune Marocain est confronté dès son plus jeune âge à cette surabondance linguistique avec laquelle il devra se débrouiller selon ses aspirations, ses études, sa classe sociale, la région où il vit... Cet empilement de langues est le fruit d'une multitude d'influences culturelles accumulées au cours de 2000 ans d'Histoire et entre lesquelles les Marocains n'ont pas encore su faire des choix définitifs. -
Tanger se situe sur le détroit, entre Atlantique et Méditerranée. Cette position ne cesse d'attirer la convoitise et d'inspirer son histoire. Comptoir phénicien et carthaginois, puis ville romaine, elle vit au rythme des empires méditerranéens jusqu'à échoir aux Arabes musulmans. Son destin, partagé entre Al-Andalus et le Maroc la projette dans une autre mondialité, celle de dar al-islam. Puis, c'est au tour des Portugais et des Anglais de s'en emparer jusqu'au moment où un sultan chérifien réintègre Tanger dans le giron marocain pour en faire sa capitale diplomatique. Légations et consulats s'y installent et les étrangers affluent. Un statut de ville internationale lui est attribué. Écrivains et milliardaires américains, artistes français et espagnols s'y bousculent. Cet âge d'or mondial dure une trentaine d'années. Que reste-t-il à présent de ces mondialisations anciennes à l'heure où l'ouverture au monde se fait par de nouveaux équipements : port Tanger-Méd et aéroport Ibn Batouta ?