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Pierre Ahnne
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Lorsque le diable vous propose un marché, on sait qu'il faut se méfier. Même s'il porte un manteau pied-de-poule, des après-skis à tirette et un chapeau de velours. Certes, quand on est un quinquagénaire parisien misanthrope, le Prince de ce monde peut nous être de quelque utilité. Mais une fois qu'il a payé les factures et mis fin aux dérangements sonores de la voisine du dessous, qu'a-t-il au fond à offrir ? La fortune, une nouvelle compagne, la jeunesse, un voyage à Bali ? Tout ça n'est pas sérieux.
À la rigueur, s'il faut céder, on peut se contenter d'un séjour sur la côte normande, ses plages vides hors saison, ses mornes falaises, ses couleurs kitsch au printemps. Sans être naïf, cependant : quand le Malin s'en mêle, même les promenades désertes du Grand Ouest peuvent recéler des surprises...
Un récit satanique à l'humour traversé de mélancolie. Faust au XXIe siècle. Qui a dit que le conte fantastique était passé de mode ? -
Le narrateur de cette histoire a décidé de mettre fin à ses jours et de disparaître dans l'océan. Sur la côte normande, il s'accorde quelques heures de sursis, s'installe dans un restaurant, commande un plateau de fruits de mer et entame une innocente conversation avec une femme assise à la table voisine.
Entre le grand amour, toujours incertain, et le grand plongeon, sans cesse différé, se tisse un roman en équilibre, virtuose dans l'autodérision et l'humour noir... où l'on apprendra qu'à trop attendre de se jeter à l'eau, on ouvre la porte à l'aventure.
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Personne ne trouve grâce à ses yeux : les usagers des transports en commun, le personnel des hôpitaux, les adolescents, leurs professeurs, les gens en général provoquent en lui une hargne rentrée mêlée d'accablement. Qu'est-ce qui pousse ce professeur en congé pour dépression à venir tous les jours rôder autour de son établissement, un cartable vide à la main, en ruminant l'exaspération que le genre humain provoque en lui ?
Ne comptons pas sur le narrateur atrabilaire pour nous révéler ses secrets. Heureusement il y a les autres (femme en crise, adolescente en fugue), dont les histoires, en croisant la sienne, vont le forcer à sortir de lui ou l'y ramener. Entretemps, des couloirs du RER aux rivières du Quercy, il aura été question d'amour, le mort, d'organes, de coffres rustiques bretons et de confit de canard.
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Une mère et son fils marchent dans la forêt. C'est une forêt de sapins. Ils avancent sur le bord de la route. Quand une voiture ou un camion arrivent, ils se mettent l'un devant l'autre et marchent sur le bas-côté. Après, ils reviennent sur la route proprement dite.Tout en marchant, la mère et l'enfant s'entretiennent du monde, de ses périls et de ses merveilles. Les Noirs sont moins à craindre que les Arabes. Oui, les Noirs, au fond, sont bien braves. Mais est-ce que les Arabes seraient encore pires que les Allemands? Non, les Allemands sont encore pires que les Arabes.Quelle époque est la plus cruelle? La mère et l'enfant en viennent souvent à ce débat. Ils discutent pour savoir quelle époque est la plus cruelle ou, plus précisément, si le vingtième siècle est plus cruel que les siècles qui l'ont précédé ou le contraire. La mère dit que, sous le rapport de la cruauté, le vingtième siècle n'a rien à envier aux siècles précédents.Pierre Ahnne est né en 1954 à Strasbourg. Comment briser le coeur de sa mère est son premier livre.
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On a fermé chacun sa portière et je me suis laissé aller au creux du siège avec l'impression d'avoir accompli l'essentiel de ce que la situation exigeait de moi. Mais elle ne bougeait pas, fixait le pare-brise, et attendait visiblement que je continue à agir. J'ai vaguement agité le pistolet et j'ai dit roulez. Paris, la veille de Noël. Un homme s'empare d'un pistolet abandonné dans une salle de cinéma. Il embarque une inconnue dans un kidnapping improvisé. Désormais hors la loi, il n'a plus le choix. Il doit y croire jusqu'au bout. Un suspense délicatement miné par l'humour noir.