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Malko
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Malko n'osait plus bouger, même d'un millimètre.
L'explosion pouvait se produire s'il tendait encore plus le fil. mais la première tension pouvait aussi avoir été le système d'armement de la machine infernale, se déclenchant alors si on relâchait le fil... dans les deux cas, il était cloué au sol.
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Inexorablement, la prise se resserrait autour du cou de Malko. En même temps, le "bûcheron" plongea la main gauche dans sa botte et la ressortit, tenant une courte baïonnette de Kalachnikov. Malko sentit les muscles du géant se bander. Il allait le saigner come un porc.
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Cyntia se retourna machinalement, pour vérifier que les deux "baby-sitters" de Malko suivaient bien.
Son coeur faillit exploser. Les deux Américains gisaient sur le trottoir, face contre terre et un homme, le visage caché sous une cagoule, courait vers eux ! Un cri affolé jaillit de sa poitrine. - Malko ! Celui-ci se retourna d'abord vers elle et ne vit qu'ensuite l'homme qui avançait sur lui, un pistolet à bout de bras, prolongé par un gros silencieux. Après avoir liquidé ses deux gardes du corps, c'est lui.
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Le premier barreau se détacha. Au même moment, une vingtaine de rats porteurs des germes de la peste avancèrent en couinant. Malko saisit le barreau et le brandit. Les rats ne reculèrent pas. S'ils attaquaient tous ensemble, c'était fini. On voyait leurs petites gueules roses s'ouvrir et se fermer. "Ils ont faim, dit Felipe."
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Malko, avec rage, écrasa l'accélérateur. Le bulldozer entra dans la clôture comme dans du beurre, puis stoppa net : les chenilles patinaient. Une longue rafale de mitrailleuse claqua et des balles sifflèrent, arrachant des lambeaux d'écorce. Un projectile ricocha sur l'acier à quelques centimètres de la tête de Malko. S'il n'arrivait pas à arracher cette clôture, les gardes-frontières tchèques seraient là dans moins d'une minute. Il aurait le choix entre la mort et le goulag.
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A l'entrée du Pearl Continental, deux soldats du Frontier Corp firent signe à Malko de stopper pour inspecter le dessous de la Navigator, à l'aide de miroirs fixés à de longs manches.
La routine. Il s'apprêtait à redémarrer lorsqu'un choc contre sa portière le fit sursauter. Un des soldats, les yeux hors de la tête, braquait sa Kalach sur la voiture en hurlant des choses incompréhensibles. Stupéfait, Malko baissa sa glace, et se pencha à l'extérieur. What, commença-t-il. A bomb, hurla le soldat pakistanais, a bomb ! Avant de détaler, suivi des autres soldats. Malko sentit son poul grimper en flèche.
Il était assis sur une charge explosive et ignorait quand elle allait se déclencher.
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Intriguée, Zouzou tira sur le tissu.
Il se défit d'un coup. Et elle se trouva nez à nez, si on peut dire, avec un pied d'homme, un peu pâle, mais très propre. Elle ne reposa pas tout de suite son macabre débris, fascinée par la blancheur de ce pied. Il y avait longtemps qu'elle n'en avait pas vu de si propre. Zouzou est une veuve un peu marginale et fauchée qui n'a qu'une passion dans sa vie : ses chats. Elle les enterre dans son petit jardin de Cully, au bord du lac Léman.
Un coin ou il ne se passe jamais grand'chose. Mais un jour la riche voisine Libanaise lui demande d'enterrer ses propres chats. Et là, il commence à se passer beaucoup de choses au bord du lac... Une histoire très, très noire qui se termine, pour l'innocente Zouzou en conte de fées. Et en cauchemar pour beaucoup d'autres.
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Malko, lorsque Nahida passa près de la lampe du bureau, vit briller la lame d'un énorme couteau de cuisine.
Nahida était déjà sur lui, le visage déformé par la haine et la douleur, son couteau brandi. Salaud, hurla-t-elle. C'est toi qui a tué ma soeur, crève. Il était encore assis. Elle abattit le couteau, verticalement, de toutes ses forces.
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Trois hommes, puis un quatrième surgirent de l'Al Bustan. L'un plongea vers le parking pour prendre Malko à revers. Les quatre autres foncèrent, tirant de toutes leurs armes, le forçant à rentrer à l'intérieur de l'hôtel. Il recula, les cinq tueurs sur ses talons. Il n'avait pas assez d'avance pour les semer. Cette fois, c'était l'hallali. Une rafale de projectiles pulvérisa la porte qu'il venait de franchir.
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Malko observait avec intérêt la jeune Kirghize, dont la main droite était posée sur sa cuisse.
Le vernis rouge de ses ongles longs, taillés en pointe, brillait d'un reflet bizarre, métallique. Au moment où la main se rapprochait du visage de Malko, celui-ci surprit une lueur de triomphe dans les yeux vert. Son coeur se mit à battre juste au moment où la jeune femme se propulsait vers lui pour le lacérer de ses ongles mortels...
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Nous pourrions aller à l'ambassade, suggéra Malko au marchand d'armes, alors qu'ils débouchaient dans la rue. Mark Littlefield n'eut pas le temps de répondre. Un Noir athlétique venait de les dépasser. Malko le vit se retourner et arracher de sa ceinture un gros pistolet automatique. Le bras tendu, sans une hésitation, il ouvrit le feu sur les deux hommes...
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La culasse du glock de malko claqua avec un bruit sec et demeura ouverte.
Le chargeur était vide. malko sentit le sang se retirer de son visage. le tueur fou qui fonçait sur lui était assez près pour qu'il puisse distinguer sa lèvre supérieure retroussée sur un rictus dément. celui-ci leva son long poignard, s'apprêtant à décapiter malko comme les deux tibétains.
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Malko rouvrit les yeux.
Son agresseur avait sorti un pistolet de sa poche et il vissa au bout du canon un gros cylindre. La culasse claqua : il venait de faire monter une balle dans le canon. Paisiblement, Il ajusta la tête de Malko en train de se relever, la vue encore brouillée.
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Comme Flor ne bronchait pas, Malko se pencha pour la saisir par le bras et la faire lever. « Ne me touchez pas, dit-elle. Ou vous mourrez. » Elle fit glisser la serviette posée près d'elle, découvrant une boîte métallique de la taille d'un gros livre. Il y avait un bouton sur la face supérieure, où se posa le doigt de Flor. « Ceci est une bombe, annonça-t-elle d'une voix calme. Il y a 350 billes d'acier dans cette boîte. Noyées dans de la cheddite. Si j'appuie sur ce bouton, je déclenche l'allumeur. »
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Le cri jaillit des grilles, poussé par trente poitrines. - Simba Oyé ! Le Soudanais sembla plonger en avant, demeura en équilibre une fraction de seconde, puis bondit dans la direction de Malko, la machette haute. Salué par les hurlements déments de tous les prisonniers, la mise à mort du Blanc commençait.
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Le même prisonnier mima alors le geste de se pendre en tirant sur le col de son pull en loques, puis montrant sa poitrine du doigt.
Malko comprit : on venait de l'emmener dans une cellule des condamnés à mort ; ses cinq compagnons le fixaient avec un mélange de stupéfaction et de sympathie. Celui qui avait parlé lui lança de la même voix calme, en le montrant du doigt ; - Boukrah. Demain. Malko devait être pendu le lendemain.
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