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Vendemiaire
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Changer de peau : tatouages, piercings et scarifications, d'hier à aujourd'hui
Maryan Guisy
- Vendemiaire
- 21 Août 2024
- 9782810012237
Une ancre noire sur l'épaule d'un marin, des bras ornés d'un épervier chez un soldat de l'antique Carthage, une fleur de lys appliquée au fer rouge flétrissant un repris de justice, des scarifications rituelles striant les joues d'enfants tchadiens, le visage du président Poincaré sur le torse d'un Poilu, des formules sacrées gravées sur le dos des adeptes du bouddhisme, des têtes de mort tatouées chez les Hells Angels ou des épingles piquées à même la chair pour les punks...
Du fond des grottes paléolithiques aux studios de tatouage new-yorkais du XXIe siècle, des îles Marquises au Japon en passant par les pays d'Afrique centrale, la marque corporelle est depuis l'aube des temps l'un des principaux modes d'expression de l'humanité...
Pourtant, mal perçue jusqu'à une période récente dans le monde occidental, elle exige un engagement absolu : souvent douloureuse, parfois risquée, elle exclut en général tout retour en arrière. Alors, pourquoi se tatoue-t-on ? Pourquoi se marque-t-on, se perce t-on, se scarifie-t-on ?
C'est à ces questions, au moment où le tatouage connaît un succès sans précédent, que Maryan Guisy s'attache à répondre en déchiffrant le sens profond d'un comportement aussi universel qu'énigmatique.
Maryan Guisy, docteur ès lettres et directeur dans la fonction publique territoriale, est spécialiste de la littérature du XIXe siècle.
Il est également l'auteur de Panorama de nos moeurs politiques. Quand les romanciers d'hier chroniquent le monde d'aujourd'hui. (Ed. Vendémiaire) -
De A comme Avion ou Abandon à I comme Israel puis de J comme Jurassic Park à Z comme Zoom ou Zemeckis, le Dictionnaire Spielberg, réédité en poche sous la forme d'un co ret contenant deux volumes, o re une analyse profonde et détaillée d'une fi lmographie qui ne cesse d'accumuler les succès au box-o ce. L'occasion de se plonger dans un cinéma qui navigue entre l'histoire et le merveilleux, entre l'enfance et le di cile passage vers l'âge adulte, mais qui reste toujours virtuose, à hauteur humaine et profondément américain.
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Vie et destin de l'architecte de Marie-Antoinette
Patrice Higonnet
- Vendemiaire
- Echo
- 15 Mars 2013
- 9782363580764
La Terreur sous un jour nouveau. Richard Mique : qui connaît aujourd'hui le nom de l'architecte et favori de Marie-Antoinette, créateur du Hameau de la reine à Versailles, où il veillait à la fois au tracé des jardins et à l'ordonnancement des plaisirs ? Poursuivi pendant la Terreur, Mique a payé pour un différend vieux de plus de vingt ans, qui l'opposait à un escroc. A travers cet itinéraire individuel, c'est celui de milliers de victimes de la Terreur, enfermées puis exécutées pour des raisons qui n'avaient souvent rien à voir avec un « idéal » révolutionnaire, que nous embrassons.
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Construit en juillet 1942, Treblinka, près de Varsovie, est avec Belzec et Sobibor, l'un des trois centres d'extermination des Juifs des ghettos par les nazis. Jusqu'en novembre 1943, date de la destruction du camp, afi n de faire disparaître les traces du massacre, 900 000 victimes périrent à Treblinka. Rédigé dès 1944, le témoignage de Jankiel Wiernik, juif polonais déporté en août 1942 et évadé lors de la révolte d'août 1943, est exceptionnel. Wiernik est en e. et le seul témoin à rendre compte des étapes qui marquent la vie du camp, l'accroissement des capacités meurtrières après la nomination de Franz Stangl ou la décision de brûler des centaines de milliers de corps. Présentation, notes et postface de Jean-Louis Panné.
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Le cambriolage le plus extravagant du XXe siècle. Le 21 août 1911, les gardiens du Louvre constatent l'incroyable disparition de la Joconde . Malgré l'aide de Bertillon, la police piétine. On accuse les Allemands ; des escrocs proposent de restituer le tableau contre rançon ; on arrête Guillaume Apollinaire soupçonné d'être le commanditaire, Picasso serait complice. Finalement, c'est presque par hasard que l'on retrouve le voleur à Florence. Il s'agit d'un ouvrier italien qui aurait voulu rendre à son pays l'un de ces chefs-d'oeuvre. Dans un style vivant, s'appuyant sur les archives de la police, Jean-Yves Le Naour nous fait revivre cette histoire qui, par son retentissement, fi t de la Joconde le tableau le plus célèbre du monde.
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Le 10 mai 1981, à la Bastille, la foule en liesse vient saluer la victoire du candidat socialiste à la présidence de la République après vingt-trois ans de pouvoir exercé par la droite. Pourtant à l'automne 1980, Valéry Giscard d'Estaing était encore sûr de son bilan. Malgré les crises pétrolières, le pays est prospère. La révolution des moeurs s'e¬ ectue sans heurts. Du côté du PS, Michel Rocard est favori. Mais un homme s'est donné comme objectif de cristalliser méthodiquement les craintes, les attentes et les frustrations d'une partie de l'opinion. Habitué à faire campagne comme au temps de la IVe République, il développe une infaillible intelligence des alliances et des réseaux, labourant en profondeur les provinces et les couches sociales : François Mitterrand.
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L'histoire vraie des faux maquis. A partir de 1943, de très vastes portions du territoire échappent au contrôle de Vichy comme à celui de l'occupant. Et les maquisards authentiques ne sont pas les seuls à vivre et combattre en marge de la France officielle... Des individus charismatiques au passé trouble, « Le Bossu », « Mickey » ou « Bayard » font régner leurs propres lois. Escrocs, truands, déserteurs, ces profiteurs de la guerre ont pu enrôler des combattants de bonne foi.
C'est pourquoi il a pu paraître si difficile de distinguer vrais et faux maquis, dans un contexte de règlements de comptes entre gaullistes et communistes. A travers une passionnante plongée dans les archives, Fabrice Grenard nous aide à mieux cerner les contours de cette zone grise, entre résistance déclarée et banditisme. Nouvelle édition revue et augmentée.
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« Ils ont détruit ... Qu'ils réparent ! » Le destin de ces prisonniers de guerre en temps de paix. Comment la France s'est reconstruite grâce aux soldats allemands. Un million : c'est le nombre de soldats allemands retenus prisonniers en France après la défaite de leur pays, à partir de juin 1944, et jusqu'en décembre 1948. Un étonnant itinéraire collectif, des commandos de déminage aux travaux des champs, en passant par la difficile cohabitation avec la population.
En 1948, 20 % de ceux qui restaient employés sur le territoire ont choisi d'y demeurer... Leur histoire n'avait pas encore été écrite. Nouvelle édition revue et augmentée.
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Un épisode méconnu de la Première Guerre mondiale. Comment l'on fabrique des boucs émissaires. En pleine Union sacrée, la haine du Nord envers le Midi. Le 21 août 1914, près de Nancy, le XXe corps, un bataillon lorrain, et le XVe, composé en majorité de soldats marseillais, cèdent sous le terrible tir de barrage de l'artillerie allemande. Dans ces premières semaines de guerre où tout se joue, l'Etat-major et le gouvernement cherchent des boucs émissaires.
Ce seront les soldats du Midi. Cet épisode oublié jette un jour nouveau sur la réalité de ce que l'on appelle l'Union Sacrée, révélant un véritable divorce entre la France du Nord et celle du Midi, presque aussi violent et viscéral que l'hostilité affichée vis-à-vis des Allemands.
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Le 31 janvier 1944, sur le quai de la gare de Compiègne, un millier de femmes attendent.
Membres d'organisations secrètes comme Geneviève Anthonioz-de Gaulle, simples proches de résistants, passantes rafl ées dans la rue, prostituées soupçonnées d'avoir voulu contaminer l'armée allemande, elles forment un convoi à destination du camp de Ravensbrück. Dès lors, leur identité se résumera à un simple matricule. Pour les plus déterminées, les travaux forcés seront l'occasion d'actions de sabotage. Les plus faibles seront, devant l'avance des armées alliées, exterminées dans des chambres à gaz. Pour la première fois, une étude reconstitue le destin individuel de chacune des détenues. Leurs parcours croisés apportent un précieux éclairage sur le fonctionnement de la machine de destruction nazie.
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Raymond Auzias-Turenne o re un exemple d'homme de l'Ouest tout à fait surprenant.
Dans les années 1880, en e et, bien peu de Français émigraient aux États-Unis, au plus 4 000 par an, et encore moins choisissaient la rude vie de cow-boy ; de surcroît, royaliste légitimiste et catholique, il n'était nullement fasciné par une société américaine protestante et matérialiste. On le retrouve ensuite à Montréal, où il fonde une famille, puis dans le Yukon au moment de la ruée vers l'or, banquier. Il fi nit sa vie à Seattle, en homme d'a aires prospère. Autant d'étapes exceptionnelles dans le parcours d'un émigrant.
Grâce aux archives, notamment familiales, Jacques Portes entreprend ici de faire le portrait d'un homme, dans toute sa complexité, porteur et artisan de son propre rêve américain.
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Écrire l'histoire n'est pas chose facile. Surtout quand on a choisi de s'intéresser à la Révolution française, grande pourvoyeuse d'idéologies, d'images et de fantasmes. À travers des analyses de cas très concrets, Jean-Clément Martin s'interroge ici sur les non-dits et les impensés à l'oeuvre dès lors qu'on traite du régicide, des meurtres de masse, du peuple, de la nation ou de l'héroïsme. Ainsi, les monuments de notre mémoire nationale sont démontés : la « guerre de Vendée » comme emballement d'un discours officiel, au sein d'un régime en proie à des divisions internes incontrôlées ; la « Terreur » comme un tour de passe-passe pour endiguer des pulsions meurtrières puis pour discréditer un adversaire politique... Une leçon de méthode. Nouvelle édition revue et augmentée
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« A la domination romaine succéda la conquête franque, la barbarie à la civilisation ; il était temps : la corruption qui rongeait le coeur de l'empire s'étendait à ses membres ; la framée franque sépara la Gaule du corps romain, et la sauva : il y a cela de remarquable que la civilisation qui conquiert la barbarie, la tue ; et que la barbarie qui conquiert la civilisation, la féconde. » Dans la foulée de Chateaubriand et d'Augustin Thierry, un jeune auteur, Alexandre Dumas, après un premier succès au théâtre, publie Gaule et France en 1833.
Le Moyen-Âge est alors à la mode et Dumas a pour ambition de raconter mille ans d'histoire de France, des Huns à la guerre de Cent ans... Avec pour tout bagage, une imagination bouillonnante et une volonté d'allier l'amusement à l'instruction. Et si les écrivains étaient les meilleurs professeurs d'histoires ?