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"On me demande souvent pourquoi, en tant que photographe, je ne me promène pas toujours avec un appareil photo sous le bras. Je réponds généralement que les cinéastes ne sortent pas avec leur caméra et que les plombiers ne vont pas au restaurant avec leur caisse à outils." BG
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PARIS 88/89 contient 21 des photographies parisiennes de Moriyama accompagnées de la traduction du chapitre de ses mémoires consacré à Paris, ainsi que d'un entretien inédit avec Jean-Kenta Gauthier. Pendant ces deux années, le photographe japonais souhaitait donner corps à son image fantasmée de Paris, nourrie par les photos d'Eugène Atget, et a nourri le projet de monter une galerie dans un appartement.
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Twenty-Four Modern Lorraine Churches documente de façon sérielle les églises de la reconstruction dans la région Lorraine.
« Durant l'automne et l'hiver 1944, la IIIe armée américaine remonte de Nancy vers le Nord de l'Allemagne. Faisant face à une forte résistance, elle bombarde les villages situés sur sa route pour ne laisser derrière elle que des hameaux en ruines. À partir de la fin des années cinquante, les églises démolies sont progressivement reconstruites dans un style moderne plus ou moins affirmé.
C'est en rentrant de Strasbourg, un dimanche de l'hiver 2010, que je suis «tombé» sur l'église de Moyenvic. Émergeant de la brume au centre de ce petit bourg, les proportions de l'édifice et sa proximité avec les blockhaus de la Ligne Maginot a immédiatement éveillé ma curiosité. En interrogeant les habitants de la région, j'ai appris que ce bâtiment n'était pas un cas isolé.
Ainsi, durant trois ans, j'ai refait le parcours qu'avait emprunté l'armée américaine à la recherche de ce qui, paradoxalement, m'apparaissait être des vestiges de la reconstruction.
Ce travail de recensement ne représentait pourtant pas à mes yeux l'enjeu principal de cette série de photographies. Il s'agissait d'abord pour moi de décrire une rencontre, dans les circonstances tragiques que nous connaissons, entre cette Lorraine à la fois rurale et industrielle et l'architecture moderne - entre ces paysages austères et ces formes nouvelles. C'était une étrange idée de penser réparer le traumatisme de la guerre avec des édifices coulés dans le même béton que les blockhaus voisins.
Passé certains préjugés, elles me semblent plutôt belles : non pas tant ces églises, mais ces rencontres. (...) » Éric Tabuchi Poursuite Septembre 2016 Broché 21 X 21 cm 370 gr 48 pages 978-2-930733-05-0 € 20 / CHF
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Grand est une mission photographique /francais
Raphaëlle Bertho
- Poursuite
- 11 Juin 2021
- 9782490140299
Cet ouvrage réunit 5 photographes autour d'un projet d'exploration de la la région Grand-Est. Chacun d'entre eux propose une perspective unique sur ce territoire riche et divers : Lionel Bayol-Thémines, qui s'intéresse à la photographie aérienne dans le contexte des nouvelles technologies, Olivia Gay, portraitiste concernée par la place des femmes dans l'espace social, Bertrand Stofleth, qui observe l'impact du développement humain sur son environnement et les structures paysagères traditionnelles, Eric Tabuchi, photographe des régions naturelles et de leur esthétique formelle, et enfin Beatrix Von Conta, photographe qui rentre dans l'intimité des paysages pour en saisir la fragilité.
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Six ans après la naissance de son premier enfant, l'artiste livre une traversée intime des mois qui l'ont précédée. Les photographies en noir et blanc pleines pages fonctionnent comme les indices d'une transformation et font écho à la série Voyage Sentimental d'Araki. Elles charrient souvenirs triviaux et symboles, laissant percer le vertige qui prévaut quand on s'apprête à transmettre la vie et dès lors, l'inéluctabilité de la mort. Elles se lisent comme autant d'échographies de cet avant, dans lequel on croise enfants, adolescents et amis déjà parents. Gilles Pourtier se libère d'une histoire douloureuse, celle d'une grossesse éprouvante. Il s'agit littéralement d'une « écriture en écho », introspective, qui répond a posteriori à une impuissante empathie.
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Le terme "région naturelle" ou "pays" désigne des territoires de petites tailles dont les limites renvoyant à leurs caractéristiques naturelles sont - par opposition aux départements administratifs issus de la Révolution - difficiles à tracer. Né d'une volonté de documenter l'architecture vernaculaire française et, plus largement, de représenter un territoire dans toutes ses nuances, l'Atlas des Régions Naturelles devient une entreprise de relevé photographique titanesque. Avançant région par région pour les livres, elle connaît ici son premier volume.
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Les photographies rassemblées ici, ont été réalisées entre 2008 et 2009 à Strasbourg, plus précisément dans ses périphéries. Elles forment un portrait subjectif et non exhaustif, d'une ville vue à travers ses marges.
Au-delà de compléter les archives visuelles du territoire strasbourgeois, et de témoigner du constant renouvellement des limites de la ville; ce projet est avant tout porté par le plaisir d'arpenter et de me perdre dans ces lieux.
Moins contrôlées que le centre, les périphéries sont pour moi des espaces particuliers de déambulation, notamment car elles n'ont pas été pensées pour la promenade.
En construction perpétuelle, on trouve dans ces espaces, des situations qui bien qu'aléatoires et éphémères sont porteuses de sens au regard du paysage urbain contemporain.
Propices à l'observation et à l'errance, les périphéries incitent à s'engager dans une quête solitaire et hasardeuse. On s'en remet alors à la ville, matière première des images à venir, à la recherche d'une rencontre, d'une lumière, d'un accident, porteur d'un ordre singulier, d'une beauté spécifique.
Il ressort de cette démarche douze petits paysages quotidiens, construits à l'intérieur du territoire strasbourgeois et prêt à être redistribués dans et à l'extérieur de celui-ci.
Gauthier Sibillat
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Le livre de Laurent Chardon Dédale regroupe différentes séries de photographies prises au cours des années 2003 à 2013 et documente un Paris et ses alentours en transformation.
Si, comme l'indique la légende, Dédale est l'inventeur de l'architecture et de la sculpture, la nouvelle agglomération parisienne qu'il nous dessine ici ne fait plus de distinction entre le Paris dit « intra-muros » et la banlieue.
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La Société française de photographie conserve des fonds abyssaux rassemblés par le biais de dons depuis 1854, date de sa fondation.
Le curieux qui s'aventure dans la collection est vite surpris par ses inventaires : les fonds sont classés par auteur, c'est à dire par nom de photographe, depuis l'origine. Ce classement diffère de ceux pratiqués partout ailleurs à la même époque, en particulier au sein des institutions ou c'est le sujet représenté dans l'image qui retient l'attention et détermine son classement.
Ce sont donc les noms des photographes qui ordonnancent les collections de la SFP. Et les étiquettes des boites accumulées en réserve en portent la trace. Dans cette forêt de Bayard, Regnault, Le Gray, Aguado, Gimpel et Demachy, une boite légèrement en retrait a récemment été retrouvée.
La boite « Beautés » dormait sur l'étagère 5 de la travée 12, épi 3. Elle renfermait des images de femmes inconnues, singulières, troublantes. Ces images de femmes oubliées furent rassemblées, au fil des années, par les membres et acteurs, essentiellement masculin, de la Société savante reconnue d'utilité publique en 1891.
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IMAGES "Les moisissures sont les ennemies numéro 1 de l'univers de l'archive.
'Facteurs de risques", elles sont des "agents de dégradations" contre lesquelles la lutte est de mise. Dans ce contexte, leur potentiel créatif est injustement négligé. Il est pourtant exploité depuis l'aube des temps par l'homme qui utilise le pouvoir transformant des micro-organismes pour faire son pain quotidien, son vin, sa bière et tous ses fromages.
Dans un texte de 1856 voué à encourager les rechercher sur la stabilité des procédés photographiques, le chimiste Victor Regnault, premier président de la Société française de photographie, insistait sur le fait que seul le temps pourrait juger de la permanence de tel ou tel procédé photographique. De la même façon, c'est avec le temps que se déploie et prend forme l'ouvrage des moisissures.
Merveilles de l'oubli, succès de la négligence et du désintérêt, ces images, abîmées par une inondation ancienne, ont été privées de la lumière du jour pendant des années. La solitude de leur confinement, ajouté au ressources organiques inhérentes à leur procédé (gélatine, fécule de pomme de terre), a fournit un terreau idéal à une prolifération créative aléatoire. Aujourd'hui offertes à la contemplation, ces images bouleversées nous rappellent combien les qualités esthétiques d'une photographie sont décidément indépendante d'une volonté artistique."
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Va-t'en me perdre où tu voudras
Nolwenn Brod, Amaury Da cunha
- Poursuite
- 20 Novembre 2015
- 9782918960812
Va-t'en me perdre où tu voudras est un voyage initiatique sur la disparition de mon père, survenue quelques années auparavant, des suites d'un accident alors qu'il parcourait le sud de l'Irlande avec des amis à moto. J'emprunte l'itinéraire qu'il suivit, je me remplis de joie et de tristesse à la fois, dans le dehors et le dedans, en arrière et en avant, oscillant de la nostalgie à l'amnésie. Dans la confusion des jours, apparaissent les traces d'un ordre qui semble me régir mystérieusement et me donnera des prolongements inattendus. Nolwenn Brod
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SKKS est une partie du code que l'on retrouve sur les plaques d'immatriculation en Slovaquie. Emprunté de la nomenclature des unités territoriales statistiques de l'Union européenne et des codes internationaux des plaques minéralogiques, ces 4 lettres renseignent sur l'origine des véhicules : SK pour Slovaquie KS pour le district de Kosice-okolie. Toutes les photos de ce livre furent prises durant l'été 2013 lors de mes déplacements à pied, le long des routes slovaques. G.P.
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Publication du travail des diplômés de l'École nationale supérieure de la photographie d'Arles : Marie Applagnat, Manon Boyer, Marie Constant, Jia Yun Deng, Alexandre Desson, Sasha Artel, Rémi Fernandez, Tanguy Gatay, Isabelle Ha Eav, Julie Hrncirova, Diane Hymans, Victor Jaget, Lucie Liabeuf, Mathilde Moignard, Diane Moulenc, Prune Phi,Fanny Terno, Florian Tripoteau, Angeline Tubajiki, et Mathilde Vielle-Grisard.
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Géraldine Lay est née en 1972. Diplômée de l'École Nationale Supérieure de la Photographie en 1997, elle vit à Arles et travaille aux Éditions Actes Sud.
En 2003, elle s'associe à trois photographes, Céline Clanet, François Deladerrière, Geoffroy Mathieu, et réalise plusieurs expositions sous l'intitulé Un mince vernis de réalité qui deviendra un coffret édité en avril 2005 aux éditions Filigranes avec un texte de Michel Poivert. Un site internet témoigne également de leur aventure commune.
Au printemps 2005, Géraldine Lay participe à l'exposition collective Les pépinières du Réverbère, à Lyon, à la galerie Le Réverbère qui, dès lors, représente son travail et l'expose au salon Paris Photo en 2005, 2009, 2012 et à la galerie en 2009, 2011 et 2013.
En 2007, le Centre d'art contemporain Chapelle Saint-Jacques à Saint-Gaudens et Image/imatge à Orthez l'invitent en résidence. L'illusion du tranquille sera présentée en 2008 dans ces deux lieux.
En 2006, elle obtient la bourse d'aide à la création « Septembre de la Photographie 2006 » de Lyon et, en 2007, celle de la Région PACA pour un travail de portraits réalisés dans les rues de Rome. Ces photographies seront exposées aux Photaumnales de Beauvais en 2008, à l'atelier De Visu en 2010. Elle est invitée par l'association Diaphane à poursuivre cette série à Glasgow en mai 2009 pour le projet «Destination Europe». En 2010 elle est choisie comme résidente des Photaumnales à Beauvais et publie aux Éditions Diaphane le livre Où commence la scène, avec un texte de François Bon.
Elle expose la série Failles ordinaires en avril 2012 à l'artothèque municipale de Grenoble, en mai 2012 à la galerie du Château d'eau à Toulouse, et enfin au Capitole pendant les Rencontres Internationales de la Photographie à Arles. A cette occasion, une monographie Failles ordinaires est publiée aux Éditions Actes Sud, préfacée par Jacques Damez.
En 2013, elle est invitée à participer à l'exposition collective I see Europe à Stuttgart par la Ffotogallery de Cardiff puis à l'automne aux 10 ans des Photaumnales à Beauvais, à l'Institut français de Madrid avec la collection du Château d'eau de Toulouse et aux Photofolies de Rodez. Grâce au festival Travelling de Rennes elle retourne à Glasgow pour finir la réalisation d'un diaporama sur la ville.
Le Centre du patrimoine de Montauban et le musée Calbet de Grisolles lui proposent de travailler sur les intérieurs de la ville, ce qui donnera lieu à la publication d'un ouvrage et à une exposition Des Attentes éperdues en 2013. Nouvelle invitation en 2014 pour photographier la demeure Langlade.
En 2015, résidence avec l'association Lumière d'encre sur la ville de Céret et exposition au printemps de Failles ordinaires à la librairie Maupetit à Marseille.
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Julie Hascoët fut l'invitée en résidence en 2017 au Carré d'Art à Chartres de Bretagne. Profitant d'une programmation annuelle ayant la cartographie comme axe principal, et s'inscrivant dans une résidence envisagée sur le territoire local, le projet proposé par Julie Hascoët a prolongé ces deux thématiques en leur apposant une dimension nomade. Mue par la volonté de déplacer les frontières de la ville de Chartres de Bretagne pour lui donner une forme nouvelle, elle a étendu sa zone de recherche à quatre des communes qui lui sont jumelées : Hassmersheim en Allemagne, Lwowek en Pologne, Calarasi en Roumanie et Saint-Anthème dans le Puy-de-Dôme. De saison en saison, d'un vagabondage à un autre, la photographe a réactivé le principe de jumelage sous un angle inédit, visuel cette fois.
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ARN Tome 4 : l'atlas des régions naturelles
Nelly Monnier, Eric Tabuchi
- Poursuite
- 15 Avril 2023
- 9782490140411
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En préambule de l'édition de son grand projet Atlas des Régions Naturelles, le photographe Eric Tabuchi propose ici un regard amusé sur les transformateurs électriques qui parsèment les régions françaises, souvent en milieu rural. Beaucoup d'entre eux reprennent les codes de l'architecture locale, tantôt traditionnelle, tantôt moderne.
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Atlas des régions naturelles : La carte
Eric Tabuchi, Nelly Monnier
- Poursuite
- 15 Octobre 2019
- 9782490140183
LAtlas des Régions Naturelles (ARN) se donne pour objet la création dune archive photographique documentant la grande diversité - mais aussi leur uniformisation progressive - des paysages et plus particulièrement des bâtis que lon rencontre sur le territoire français. Cette carte représente les 450 régions naturelles françaises, dont le dessin prédate la révolution française et ne relève d'aucun découpage administratif. Sil est impossible den tracer les frontières exactes, leurs limites géologiques, historiques et culturelles persistent à dessiner, dans une sorte de tradition orale, les contours dune géographie dont la vivacité demeure bien réelle.
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Le projet Crash Box relève dune expérimentation vidéo qui consiste à filmer des bâtiments démolis par foudroyage intégral depuis un point de vue intérieur, au plus proche des charges explosives. Les images ainsi capturées manifestent, dans le presque rien à voir de leffondrement, léchec du projet social porté par cette architecture de la reconstruction. Linvention dune technique de prise de vue spécifique à ce contexte a priori non investissable par le regard, a, de fait, engendré des formes plastiques inattendues, fondamentalement contemporaines. Les vidéos Crash box ont lambition de sinscrire dans la lignée des premiers films cinématographiques expérimentaux. On pense au film LArrivée dun train en gare de La Ciotat de Louis Lumière, ou comment le film du quotidien ordinaire, prétexte à exploiter un nouvel instrument optique, transforme le « rien à voir » en un moment de saisissement collectif.
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Flux, une société en mouvement présente les travaux de quinze photographes ou duos d'artistes qui témoignent des multiples flux irriguant le monde actuel et de leurs conséquences environnementales et sociétales. Cette possibilité ou impossibilité du mouvement fonde les conditions d'existence de chaque forme de vie. Mais flux financiers, flux logistiques, flux humains, flux électriques, flux des données, flux des matières premières ... s'enchevêtrent, s'emballent et parfois finissent par déborder. Le texte qui introduit le livre, écrit par Bruce Bégout, philosophe et romancier, grand explorateur de notre planète sous l'emprise de la globalisation, est conçu, sous la forme d'une carte blanche, comme une seizième participation à ce projet. Chacun des artistes a librement mis en page ses images et choisi un auteur pour les mettre en mots. Ce livre photographique, à travers ces langages artistiques et critiques singuliers, expose ainsi un large éventail de la scène photographique française d'aujourd'hui, qui représente et documente pour produire une connaissance actualisée de tous les aspects de la vie, des plus visibles au plus infimes. L'ensemble illustre également l'importance de la commande dans l'histoire des pratiques photographiques contemporaines dont elle a initié des moments essentiels, notamment en temps de crise.