Tendez l’oreille et faites passer le message, la tempête arrive
Originaire de Toulouse, le groupe BRUIT ? étonne de par l’originalité et le côté cinématographique et engagé qui
se fait entendre sur son premier album. BRUIT ? concilie post-rock et musique néo-classique tout en faisant part
de leurs engagements anticapitalistes et écologiques. Le quatuor où l’on retrouve Clément Libes (basse, violon,
claviers), Théophile Antolino (guitare, bandes), Luc Blanchot (violoncelle, synthés) et Julien Aoufi (batterie) saisit
l’auditeur dès les premières notes de « Industry » où leur post-rock digne de Godspeed You! Black Emperor et
de Mogwai se fait entendre avec une montée en puissance frénétique. L'auditeur navigue ainsi d'atmosphères
calmes et épurées à des murs sonores implacables. A l’écoute de ce premier album, on reste frappé par la
remarquable construction de cet arc narratif en quatre titres étirés. De l’insurrection à l’apaisement, BRUIT ?
plante ici même les graines du monde de demain. NB : LE GROUPE REFUSE D’ETRE DIFFUSE SUR LES
PLATEFORMES DE STREAMING POUR DES RAISONS POLITIQUES et privilégie le physique avec de très
beaux objets
Yebunna Seneserhat : «la cérémonie du café» en amharique, ce moment où le temps se fige, où la pièce se remplit de l'odeur du café grillé et chacun s'assoit et échange.
Après 7 ans de vie, un premier album «Heiko, ou l'apparition du héros» (Yolk records), des résidences annuelles (Sophie Aime les Voûtes et Sophie Aime l'Atelier du Plateau), des collaborations et des créations avec Loop Collective (Royaume-Uni), IKS (Québec), Coax et le Grolektif (France), des concerts en Europe, au Canada et en Ethiopie.
Le Bruit du [sign] présente aujourd'hui son deuxième album, Yebunna Seneserhat «la cérémonie du café», musique et projet pour deux danseurs d'Eskesta, une danse traditionnelle éthiopienne.
L'histoire commence en janvier 2009 quand Nicolas Stephan et Sébastien Brun, dans l'optique d'une création pour le festival Africolor de décembre 2009, partent un mois à Addis-Abeba pour rencontrer Melaku Belay, danseur d'Eskesta et la tradition des Azmari Bet.
Les Azmari Bet sont ces lieux enfumés, bruyants et chaleureux que l'on trouve dans les quartiers chauds de la nuit éthiopienne. Conteurs, musiciens, danseurs et danseuses y tiennent éveillés jusqu'à l'aube leurs habitués, les clients de passage, les expatriés et les buveurs de tedj, puissant hydromel. Certains s'essayent à l'Eskesta cette danse où tête, cou, épaules se déboîteraient presque, à chaque impact du kebero, l'instrument de percussion entêtant qui sévit toute la nuit, accompagné d'un violon à une corde appelé massinko.
Un mois sur place pour appréhender les codes de l'Eskesta et de la tradition musicale éthiopienne, suivi d'une année d'écriture en France et de croisements ont permis à Nicolas Stephan & Sébastien Brun de concevoir des portes d'entrées aux danseurs et de trouver dans cette violence singulière l'espace pour une nouvelle approche de leur musique au service de la transe.
Le nouvel album du Bruit du [sign] propose donc une musique neuve tant pour le groupe, les danseurs azmaris que pour le public. Une transe de tous les instants, une prise de risque aussi, où chacun garde son identité mais invite l'autre a danser avec lui.
Un an de travail ne pouvant pas se résumer par le seul concert d'Africolor au TGP de St-Denis, une tournée Yebunna Seneserhat d'un mois s'organisa sur les hauts plateaux éthiopiens en janvier 2010 afin de confronter une vision de la tradition éthiopienne à la critique locale. Emerveillé et nourri de ces rencontres, Le Bruit du [sign] enregistre en juillet 2010 au Studio Pigalle, le projet Yebunna Seneserhat.
C'est un fait, la musique créée à partir de boîtes à rythmes et synthétiseurs analogiques est en train de devenir un genre à part entière. Au-delà des modes, l'analogique c'est la synthèse de la machine faite de plastique et de métal qui s'exprime comme un humain, c'est troublant. C'est un son froid qui respire et dont les circuits produisent une moiteur parfois dérangeante. L'analogique, c'est un mort qui respire, un mort-vivant, un fantôme. Une ombre sonore dont les contours flous bruissent à chaque impact de kick de 808 ou de snare de 707. Les battements d'un cour bien vivant . Celui de Bruit Fantôme.
Un proverbe mystique dit que derrière un mystère se cache toujours un autre mystère. Aussi,
Signal~Bruit dissimule-t-il Member U-0176. Et si le prénom et le nom restent secrets, tout connaisseur
aura ici reconnu l'excellentissime leader du non moins brillantissime groupe d'électro-pop Celluloïd.
Les habitués des titres issus de Member U-0176 savent, à l'instar de Kraftwerk, qu'il est notoirement porté
vers le minimalisme, les mathématiques et la géométrie. Or, il s'est ici intéressé, pour le mettre en musiques et
en vidéos, au livre Flatland, écrit en 1884 par Edwin A. Abbott, et qui raconte l'organisation hiérarchique d'un
peuple composé de figures géométriques planes dans un monde entièrement pensé en 2D. Les femmes y
sont des lignes droites, les hommes des polygones et la perfection s'y nomme cercle. Chaque titre de
Planisphère(s) illustre d'ailleurs un chapitre clef du livre. Le bouquin étant plutôt célèbre et vénéré, il a
sûrement fallu un beau courage à Member U-0176 pour s'attaquer à cet opus et encore plus de réflexions et
de travail pour ne pas en trahir l'esprit, si particulier.
Planisphère(s) s'étale sur un peu plus d'une heure et se compose de cinq longs titres, chacun un tantinet plus
complexe que le précédent et eux-mêmes subdivisés en sections souvent bien différentiables. Les premières
minutes de l'album peuvent faire penser à du Tangerine Dream ou à du Peter Baumann. Mais cette fausse
impression se dissipe bien vite avec la montée en complication des rythmes et des séquences. Car il bien
l'avouer, cet album est une ode inavouée mais cependant saisissante aux séquences. D'accord, il y a aussi
fort beaux moments très aériens soutenus par de belles suites d'accord. Mais le nerf de cet opus est la
séquence, mono, stéréo, simple, complexe, évidente ou plus subtile, dans les aiguës ou dans les basses, il
faut que ça tourne, boucle, se répète, encore et encore, pour que l'écoute se formate, se mathématise, se
géométrise et s'abandonne à un nirvana de cycles entremêlés.
Du très grand art que ce pentagone de titres en constante progression. Et aussi d'une incroyable maîtrise
compositionnelle.
4 ans après "Planisphere(s)", SIGNAL BRUIT revient avec son second effort "Hyperborée". Projet captivant et personnel au possible, ce nouveau disque pensé et réalisé seul par Member U-0176 (CELLULOIDE, THEE HYPHEN) est basé sur l'histoire de Pythéas, explorateur grec qui contribua à apporter la preuve de la sphéricité de la Terre au 4e siècle avant JC.
Pour fans de TANGERINE DREAMS, ZERO DEGREE.
En plus de quinze ans d'une carrière jalonnée par la parution de cinq albums majeurs, Mendelson nous avait habitués à des disques chocs... Pourtant, rien ne nous préparait à Bruit Noir, le projet parallèle de Pascal Bouaziz et de JeanMichel Pires. Un brûlot, une oeuvre incandescente, un maelström de poésie hurlante et de musique hallucinatoire, un cri libérateur et jubilatoire.
"Ecrits dans la fièvre d'un nouveau projet parallèle à son groupe Mendelson, les textes de Pascal Bouaziz touchent dans le mille en exprimant la noirceur de l'époque. " - TELERAMA.