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Delpire
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Josef Koudelka Next présente un portrait intimiste de l'oeuvre de l'un des plus grands photographes contemporains. Cette biographie unique, fruit de plus de dix ans d'échanges entre Melissa Harris et Josef Koudelka, connu pour être avare en confidences, révèle pour la première fois la démarche du photographe.
Depuis plus de soixante ans qu'est née sa passion pour la photographie, Josef Koudelka a saisi les principaux changements culturels et politiques de l'Europe du XXe siècle, comme en témoigne l'éventail remarquable des sujets qu'il traite : projet sur les Gitans, couverture de l'invasion soviétique de Prague en 1968, solitude de l'exil, impact dévastateur de l'homme sur le paysage... Illustré de centaines de photographies, dont de nombreuses images dévoilant les coulisses de sa vie, l'ouvrage aborde les multiples projets de Koudelka et son évolution en tant qu'artiste. -
L'univers de Dolorès Marat est une énigme photographique, un récit poétique et troublant. Les arbres se mettent en marche, les portes de cinéma nous sourient, une femme crocodile prend des notes, il pleut des oiseaux tandis qu'une raie nous observe à travers la vitre de l'aquarium. Du métro aux portes du Moyen-Orient, où sur terre nous emmène Dolorès Marat ? Quel est le secret qu'elle nous chuchote ?
Cette monographie, publiée à l'occasion du Prix Robert Delpire 2023, nous invite à parcourir l'oeuvre intangible et envoûtante de la photographe, à l'image des silhouettes fantomatiques qu'elle capture à travers de rares éclats de lumière. Dolorès Marat aime photographier à l'heure bleue, à la tombée de la nuit ou au lever du jour dans des atmosphères faiblement éclairées, vaporeuses, propices au merveilleux. Elle assume ce flou de bougé, et sa proximité avec la peinture est renforcée par son choix du tirage Fresson au charbon. Images hallucinées, visions fugitives, tout est suggéré, permettant au regardeur de s'inventer ses propres histoires.
Comme le souligne Magali Jauffret dans son très beau texte : « Dolorès ne fait pas de mise en scène, elle ne triche pas avec ce qu'elle voit. Elle ne recadre pas, ne retouche pas, ne postproduit pas. Elle ne prend qu'une photo et ce sera la bonne. Elle fabrique de l'instantané. ». Tout à la fois photographe culte et artiste populaire, Dolorès Marat est inclassable. -
Ce livre brosse le portrait fascinant d'une femme libre et engagée. Photojournaliste, correspondante de guerre, artiste surréaliste, Lee Miller a été l'une des femmes photographes les plus importantes du XXe siècle. Initiée à la photographie dès son plus jeune âge, elle a perfectionné son art à Paris, où elle a fréquenté des artistes d'avant-garde comme Jean Cocteau, Picasso et Man Ray avec qui elle a longuement collaboré. Après avoir ouvert son propre studio de photographie à New York, faisant d'elle une photographe reconnue, elle se rend au Moyen-Orient et en Europe avant d'y devenir reporter de guerre. Expérience bouleversante qui la marqua profondément, c'est aussi au cours de cette période qu'elle prit nombre de ses photos les plus emblématiques.
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La grotte Chauvet : Hors du temps
Raphaël Dallaporta, Remi Labrusse
- Delpire
- 24 Octobre 2024
- 9791095821779
La Lune se lève au-dessus du pont d'Arc. Elle éclaire un chemin creusé par le gel et l'érosion, en surplomb de la vallée des gorges de l'Ardèche, conduisant à l'entrée originelle de la grotte Chauvet.
Une voix nous parle, celle de la grotte. Telle une belle endormie tirée d'un très long sommeil, elle livre son histoire par fragments : de sa création par le ruissellement de l'eau il y a des millénaires, à l'entrée des premiers animaux - notamment les ours qui y trouvaient refuge et dont les allées et venues ont poli les parois - jusqu'aux premiers dessins tracés au doigt, au charbon et à l'ocre et à sa redécouverte. Passant de la nuit étoilée à l'intérieur de la grotte, les images en noir et blanc, quasi cinématographiques, font surgir les scintillements des concrétions, la fraîcheur des traces d'animaux, la splendeur des dessins. Ours, lions des cavernes, mammouths, aurochs s'animent sous nos yeux.
Le très beau texte de Rémi Labrusse est comme un chant auquel répondent les images de Raphaël Dallaporta, qui ont ceci d'extraordinaire qu'elles nous donnent la sensation de pénétrer avec lui dans la grotte (inaccessible au public). Avec cette visite hors du temps, les auteurs posent la question de notre fascination. Qu'est-ce qui nous relie à nos ancêtres d'il y a 36 000 ans ? Quels secrets la grotte peut-elle encore nous livrer ? Découverte ou plutôt « inventée », il y a tout juste 30 ans, la grotte Chauvet est ornée de dessins qui figurent parmi les plus anciens connus à ce jour. La variété et parfois la rareté de certaines représentations animalières (félins, ours...) en font un des plus grands joyaux de l'art pariétal occidental. -
Au nom du nom : Les surfaces sensibles du graffiti
Hugo Vitrani, Collectif
- Delpire
- 20 Juin 2024
- 9791095821731
Des gravures de Pompéï à celles des touristes sur les sur les ruines antiques, les cactus, les arbres et autres surfaces anonymes, l'humanité est née tagueuse. Mais le graffiti est une énergie qui ne surgit que pour disparaitre. Que reste-t-il ? Des traces et des plaies, pour voler les mots d'Henri Michaux.
Réunissant pour la première fois une quarantaine d'artistes internationaux, historiques ou émergents, Au nom du nom. Les surfaces sensibles du graffiti déploie une photographie documentaire, d'ambiance, d'action, une archive intime, une photographie picturale mais aussi une photographie policière. De Los Angeles à Paris en passant par Londres ou Sao Paulo, le livre étire une pensée en négatif du graffiti envisagé ici comme le révélateur de ce que la vi(ll)e ne veut pas voir.
Au nom du nom n'est pas un livre de photographies de graffiti mais montre comment la scène du graffiti a été traversée par la photo. Le graffiti y est un sentiment, un affect, une attitude, un mode opératoire. Le graffiti est un rapport mental, obsessionnel et physique des marges. Le graffiti est une écriture originelle, celle des ombres de la préhistoire et de l'enfance.
Hugo Vitrani rassemble dans cet ouvrage photographies, travaux et citations de BANDO, Patrick Bona, Brassaï, Martine Barrat, Sophie Bramly, André Cadere, Miriam Cahn, Sophie Calle, Gusmano Cesaretti, Henry Chalfant, Martha Cooper, Bruce Davidson, John Divola, David Douard, Mathias Enard, ENERI, Stanislas Fuzi Baritaux, Pablo Jomaron, JR, Lisa Kahane, Tseng Kwong Chi, Mierle Laderman Ukeles, Zoe Leonard, Maï Lucas, Tala Madani, Hans Leo Maes, Silvio Magaglio, Ari Marcopoulos, MATTA, Gordon Matta-Clark, Barry McGee, MODE2, Tania Mouraud, Yoshi Omori, Jill Posener, Alexander Raczka, Jay Ramier, les Frères Ripoulin, SAEIO, Marion Scemana, Jamel Shabbaz, SKKi©, Melchior Tersen, Pablo Tomek, Toni, Monique Wittig, Fabrice Yencko et Gérard Zlotykamien. -
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Temple de la nature : Le palais idéal du Facteur Cheval
Aurélien Froment
- Delpire
- 7 Novembre 2024
- 9791095821786
Construit de la main d'un seul homme, ce monument de 23 mètres par 12 mètres, qui a nécessité 600 mètres cubes de pierre et 20 ans de travail, est, selon André Malraux, le « seul exemple en architecture d'art naïf ». Qualifié par son auteur, Ferdinand Cheval, de « Temple de la Nature », puis de « Palais idéal », cette véritable curiosité, située à Hauterives dans la Drôme, fascina, en leur temps, les Surréalistes. André Breton, Max Ernst et même Picasso se passionnèrent pour ce lieu qui reste aujourd'hui une énigme, une invitation à l'interprétation.
Un siècle plus tard, l'artiste Aurélien Froment s'y confronte. Il choisit d'orienter notre regard afin de faire ressortir chaque détail de cette foisonnante architecture. Par un jeu de draps noirs, qui n'est pas sans rappeler les photographes d'antan, il isole chaque sculpture et immortalise les détails, animaux, flore et figures humaines légendaires. Cet inventaire apparait alors comme un ensemble d'indices, un jeu de piste à travers lequel s'esquissent les contours de cette folie unique au monde. -
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Louons maintenant les plus fragiles : Jean-Louis Courtinat ; 40 ans de photographie sociale
Jean-Louis Courtinat
- Delpire
- 19 Septembre 2024
- 9791095821748
Revenant sur le parcours et l'oeuvre de Jean-Louis Courtinat, ce livre aborde les multiples facettes de quarante années de photographie sociale. Avec humilité, le photographe n'a eu de cesse d'enregistrer les « vies minuscules » des gens sans importance, des affaiblis, de ceux qui n'ont pas toute leur raison, de ceux que la mort aspire. Composant une bouleversante galerie de portraits, il nous fait voir combien les « plus fragiles » sont grands et ont à nous enseigner. À nos sociétés festives et d'abondance, ces photographies et le commentaire à deux voix qui les accompagnent posent des questions profondément humaines et d'actualité.
« En accompagnant Jean-Louis Courtinat, j'ai observé comment il travaille au milieu de ses «petits-vieux- fragiles», de ses «SDF sortis-de-la-rue», comment il entre dans leurs vies en frère, en ami, en tant qu'impliqué et grand vivant. » Bertrand Éveno -
En 18 chapitres, largement illustrés de photographies, l'auteur mène l'enquête pour percer le(s) secret(s) de la plus mystérieuse des femmes photographe, dont l'oeuvre fut découverte par hasard lors de l'achat d'un lot de photographies anonymes au cours d'une vente aux enchères.
Après le succès du film Finding Vivian Maier, réalisé par John Maloof qui a découvert cette photographe, Ann Marks a ressenti le besoin irrépressible de répondre à toutes les questions qu'il posait.
Formée à la généalogie, elle s'est lancée sur les traces de son héroïne, patiemment, en décortiquant avis de décès, livret militaire, certificats médicaux et en obtenant l'accès à l'ensemble de ses archives. Ann Marks est aujourd'hui la seule personne à avoir analysé 140 000 images de la photographe, mais aussi ses enregistrements sonores et vidéo, ses lettres et journaux intimes. Elle a également interviewé 60 personnes qui connaissaient Vivian Maier et sa famille et en a découvert une trentaine d'autres.
Résultat : cette biographie se dévore comme un polar. On y découvre notamment comment, contrairement aux idées reçues, Vivan Maier a tenté de s'établir comme photographe professionnelle. Ann Marks répond à la question qui hante tous les fans de la photographe : « Qui était-elle vraiment et pourquoi n'a-t-elle pas partagé ses photographies ? »
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Échos : La photographie à distance du conflit
Stephen Dock, Joan Fontcuberta
- Delpire
- 13 Juin 2024
- 9791095821724
Les images peuvent contribuer à attiser le feu. Ces photographies de Stephen Dock appartiennent à la catégorie de celles qui permettent le temps long de la réflexion.
- Joan Fontcuberta
En 2011, Stephen Dock, jeune photographe français autodidacte, part sans commanditaire couvrir une guerre qui débute en Syrie. Il photographie les résistants, les rues dévastées, les hôpitaux saturés, les mouvements de contestation, le quotidien tragique des populations civiles. Se poursuivant en Jordanie, en Irak, au Liban, à Lesbos et jusqu'en Macédoine, son parcours retrace, au-delà de l'épicentre du conflit, la crise humanitaire et migratoire qui en découle. Plus d'une décennie plus tard, il questionne cette archive de milliers d'images. S'éloignant de tout traitement documentaire, Stephen Dock s'affirme dans un processus de réinterprétation et de réappropriation de ses photographies. Il développe de nouvelles formes, en se concentrant sur la perception. Du bruit au silence, le photographe ne se tourne plus directement vers le sujet. Il n'obéit plus à l'obsession de faire des images, mais les dissèque et opère sur la matière organique. En tentant de déconstruire un registre photographique, Stephen Dock propose une image générique de la guerre moderne. -
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En 1955, Robert Frank traverse les États-Unis. Un cow-boy, un homme tatoué faisant sa sieste sur l'herbe d'un parc, la souffrance d'une femme qui vient d'enterrer un proche, un cireur de chaussures, une route, des femmes qui trinquent ; seules quatre-vingt-quatre de ses images furent publiées, en 1958, dans l'indifférence.
Ce livre est depuis devenu un classique de la photographie. Jugé triste, pervers, voire subversif par la presse américaine d'alors, son importance n'a pourtant cessé de croître au fil des années. Les photographes, les critiques et le grand public ont salué en Robert Frank un véritable novateur.
Ce livre n'a rien d'un reportage. Il ne raconte pas le périple d'un homme à travers les États-Unis mais rassemble une suite de notes prises sur le vif, par un écorché vif.
Réédition - avec le texte de Jack Kerouac publié dans la première version américaine du livre. -
« Il n'est pas plus exotique que l'Angleterre. », Henri Cartier- Bresson.
En 1962, Henri-Cartier Bresson accepte une commande photographique de la télévision britannique ITV/ABC afin de réaliser un documentaire sur le nord de l'Angleterre. Exhumé par la cinémathèque française quelque soixante ans plus tard, celui-ci n'avait été diffusé qu'une seule fois à l'époque. On y découvre des photographies inédites, brossant un portrait amusé de ces Anglais au travail et de leurs loisirs. En 1989, Martin Parr, photographe déjà reconnu bien que controversé pour ses photographies en couleur de la middle class britannique, notamment sur les plages du nord de l'Angleterre, présente sa candidature à l'agence coopérative Magnum, à laquelle Henri Cartier-Bresson s'oppose fermement. À plus de vingt ans d'écart, les visions de ces Anglais, capturées par les deux photographes, résonnent pourtant de façon troublante.
François Hébel revient dans un texte inédit sur cette « réconciliation » avec Henri Cartier-Bresson permise par l'image, ainsi que sur cette région géographique tant arpentée. Une nouveauté qui trouve pleinement sa place dans la collection Delpire Classiques. -
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« Nul plus haut enseignement artistique ne me paraît pouvoir être reçu que du cristal. ».
André Breton.
De la Préhistoire à nos jours, entre utilité, curiosité et fascination, les pierres ont toujours inspiré les artistes. Pierres politiques, pierres poétiques, pierres sacrées : le lecteur découvre, à travers plus de 230 oeuvres, la place de la pierre dans l'histoire de l'art.
« Je parle des pierres plus âgées que la vie et qui demeurent après elle sur les planètes refroidies. » Sur ces mots de Roger Caillois, dont le regard irrigue cet ouvrage, les auteurs ont collecté nombre d'histoires célébrant le compagnonnage constant entre l'éloquence muette des pierres, leur beauté et l'imagination sublime des artistes de toutes les époques. Du plus ancien caillou issu de la formation de la croûte terrestre à la première pierre collectionnée il y a 3 millions d'années par « l'homme » de Makapansgat ; de l'impérieuse architecture des cristaux aux pierres sacrées ; des pierres paysages à celles dont s'arment les plus démunis quand ils se révoltent, jusqu'à l'impossible mesure du temps, ce sont autant de récits de notre humanité qui se déroulent dans ces pages.
L'ouvrage, qui fait la part belle à l'image, est construit en sept grands chapitres, émaillés de textes littéraires, scientifiques ou poétiques, et nous fait découvrir ou redécouvrir une grande variété d'oeuvres de toutes époques et tous médiums :
I - Des pierres qui ont toujours couché dehors : Jean Dubuffet, Auguste Rodin, Evariste Richer, Dove Allouche, Constantin Brancusi, Louis Daguerre, Charlotte Perriand, Fernand Léger, Giuseppe Penone, John Ruskin, Vija Celmins, Alexandre Isidore Leroy de Barde, Ugo Rondinone, Alicja Kwade, Stéphane Thidet, Julian Charrière, Tatiana Trouvé, Gabriel Orozco.
II - L'avare architecture des cristaux : André Breton, Pablo Picasso, Brassaï, Damien Hirst, Frédéric Bruly Bouabré, Wenzel Hablik, Juliette Agnel, Albert Renger-Patszch, Lyonel Feininger, Edouard Riou, Jean-Baptiste Louis Romé de L'Isle, Étienne Chambaud, Joseph Sima III - L'invincible attrait de l'analogie : le Facteur Cheval, Aurélien Froment, George Sand, John Cage, Erik Dietman, Antoine Bourdelle, Pieter Hugo, Edward Weston, Jean-Claude Ruggirello, Jean-Michel Sanejouand, Pierre-Luc-Charles Ciceri, Juva, Il Beccafumi, Abdelkader Benchamma, Antonio Tempesta, Sigismondo Laire.
IV - Certaines pierres sont divines : statuaire antique indienne, étrusque, gauloise, Giorgio Vasari, Victor Brauner, Henry Moore, Albrecht Du¨rer, Jean-Michel Alberola, Francesco Francia, Luca Signorelli, Carl Gustav Carus, Victor Brauner, Nicolas Dipre, Gioacchino Assereto, Hans Baldung Grien, Rose Salane.
V - Pierres révoltées : Gilles Caron, Guido Reni, Meret Oppenheim, Robert Filliou, Esther Ferrer, Éric Feferberg, Wolfgang Mattheuer.
VI - Des pierres plus âgées que la vie : Ana Mendieta, Paul Klee, Sim Chi Yin, Kapwani Kiwanga, Robert Smithson, Laura Grisi, Jacques Grison, Jimmie Durham, Hercules Pietersz Seghers, Jean-Pierre Houël.
VII - Elles seules existent sur les étoiles : Richard Long, Andrea Branzi, Sabine Mirlesse, Agnieszka Kurant, Parviz Kimiavi, Lucien Pelen, Gino De Dominicis, Théo Mercier. -
NEUF est une revue d'avant-garde qui incarne toute l'effervescence artistique et intellectuelle des années 1950, donnant une place centrale à la photographie et à ses auteurs.
Aucune collection publique ne dispose de l'intégralité des numéros de la revue. Le plus grand ensemble connu, conservé à la Bibliothèque Nationale de France, demeure incomplet.
La parution de ces fac-similés, 70 ans après leur première édition, rend enfin accessible aux passionnés comme au grand public l'intégralité de NEUF.
Ce coffret rassemble les 9 numéros et le hors-série du critique d'art Michel Ragon, Expression et Non-Figuration (1951). Un essai de l'historien de la photographie Michel Frizot dédié à cette aventure fondatrice de l'édition photographique française complète cette réédition.
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La photo, une histoire de collaboration(s)
Ariella aïsha Azoulay, Wendy Ewald, Susan Meiselas, Leigh Raiford, Laura Wexler, Collectif
- Delpire
- 2 Novembre 2023
- 9791095821533
Véritable remise en cause des récits dominants sur l'histoire et la paternité de la photographie, ce livre nous incite à considérer la photographie sous l'angle de la collaboration entre le/la photographe et le/les photographié(e)s.
Mené par cinq grandes théoriciennes et praticiennes de la photographie, comprenant plus de mille photos et des contributions de 120 auteurs, ce vaste projet collectif rompt avec l'idée traditionnelle du « créateur unique » et met en avant les diverses relations, échanges et interactions qui se produisent entre tous les participants à la réalisation d'une photographie, qu'ils soient reconnus et consentants ou non.
Les conditions de cette collaboration sont explorées à travers 120 projets photographiques répartis en huit chapitres thématiques qui fournissent les clés pour comprendre et décoder la politique complexe du regard.Fruit de plusieurs années de recherches, cette autre histoire de la photographie aborde les questions clés du genre, des origines, mais aussi des hiérarchie set des divisions sociétales et de leur rôle dans la construction de l'identité et de la conformité à un groupe. -
Agnès Varda : La pointe courte, des photographies au film
Agnès Varda
- Delpire
- 29 Juin 2023
- 9791095821656
Avec La Pointe-Courte, Agnès Varda produit en 1954 un film radical alternant un style graphique et réaliste qui n'a pas échappé aux cinéphiles avertis de l'époque. Le film arbore une indépendance artistique qui rompt avec les codes du cinéma de son temps au point d'être qualifié de précurseur de la Nouvelle Vague.
Pour préparer son film, la jeune femme entreprend une sélection minutieuse de ses photographies, parmi les quelque 800 vues prises à Sète entre 1949 et 1954. Elle constitue ainsi neuf planches de photographies de références et de repérage qui lui inspirent des scènes, des atmosphères et même des plans fixes du film, qu'elle détaille dans un scénario rédigé avec soin. Il n'est pas ici question de photographies de plateau ou de tournage mais bien de ce qui a préexisté à l'idée du film ou participé à sa conception. Ses sujets et motifs de prédilection sont encore confirmés par la redécouverte de tirages d'époque ou tardifs, reflets de ses préférences et révélateurs d'une vision. -
Kim Harlow a joué un rôle important dans l'oeuvre de Bettina Rheims au début des années 1990, avec les séries Modern Lovers et Les Espionnes sur la question du genre. Cet ouvrage revient sur leur relation privilégiée et offre un regard renouvelé sur le processus de création grâce à des archives inédites sélectionnées par la photographe.
Ce carnet, qui plonge dans les archives de Bettina Rheims, est un hommage de la photographe à son modèle.
Bettina Rheims rencontre Kim Harlow, danseuse et meneuse de revue de cabaret, en 1990 pour le casting de sa série Modern Lovers. Kim est la seule personne transgenre parmi ces portraits de jeunes androgynes à travers lesquels l'artiste cherche à faire transparaître le trouble. Cette rencontre est aussi le déclencheur de la série Les Espionnes (1991-1992), poursuivant la question de la transidentité.
De la relation forte qui s'est tissée entre la photographe et Kim Harlow naît en janvier 1991 un projet photographique commun qui donnera lieu à un livre, Kim, publié en 1994, après le décès de Kim. L'ouvrage associait aux photographies de Bettina Rheims un texte très personnel de Kim Harlow, témoignage bouleversant et rare sur son parcours dans le contexte des années sida. Trente ans plus tard, il nous a semblé essentiel de regrouper en un seul volume des images des séries Modern Lovers, Les Espionnes et la série Kim accompagnée de son texte d'origine, sans lequel le récit aurait été incomplet. -
En juin 1954, Agnès Varda ouvre les portes de sa maison rue Daguerre pour présenter, dans sa cour, à même les murs, un choix de portraits, nus, natures mortes.
Sa rue et ses voisins sont des sujets privilégiés, comme Alexander Calder, rencontré grâce à Jean Vilar, ou encore Hans Hartung et Brassaï. Les visiteurs découvrent des images frappantes par leur style, annonciatrices de l'esthétique de toute une carrière.
Transparaissent déjà son humour et son amour des mots ; la personnalisation d'objets du quotidien à travers ce qu'elle nomme ses « drôles de gueules » ; la patate en forme de coeur presque cinquante ans avant son documentaire Les Glaneurs et La Glaneuse ; les premières images de Sète où la photographe discerne des lignes de force, agence les perspectives, joue avec les formes et les textures jusqu'à la limite de l'abstraction.
Agnès Varda nous incite à découvrir ce qu'elle voit de ses « yeux curieux ». -
Je tourne autour du sujet comme l'arbitre dans un match de boxe. Nous sommes passifs devant un monde qui bouge et notre unique moment de création est le 1/25 de seconde où l'on appuie sur le bouton, l'instant de bascule où le couperet tombe.
Henri Cartier-Bresson.
À la fin des années 1970, Henri Cartier-Bresson et son éditeur Robert Delpire décident de réaliser un livre qui reprendrait l'ensemble de sa carrière sous le titre Henri Cartier-Bresson Photographe.
Depuis sa première publication il y a plus de quarante ans, cet ouvrage a été traduit en sept langues, réédité onze fois et est considéré comme la référence incontournable du maître.
À travers ce corpus qui rassemble 155 images prises entre 1926 et 1978, celui que l'on a souvent appelé « l'oeil du siècle » nous présente sa vision intime d'un monde dont il a parcouru tous les paysages, rencontré tous les acteurs - artistes, écrivains, anonymes -, et dont il a immortalisé les événements historiques majeurs.
Cartier-Bresson considérait son appareil photo comme le prolongement de son oeil - ce qui souligne son talent inégalé à composer spontanément une image capable d'évoquer le mystère, l'humour et l'universalité des personnes et des moments capturés par son objectif.
Certaines de ses photographies, telle « Près de la gare Saint-Lazare », sont devenues des icônes, étudiées dans les lycées, et sont considérées comme des chefs-d'oeuvre de l'art du 20e siècle.
Avec une préface de l'écrivain et poète Yves Bonnefoy.
Tout son être le porte comme d'instinct aussi loin de soi et des rêveries que possible, au contact d'autrui, auprès des lieux et des choses les plus divers en quête de la surprise qui décentre, de l'émerveillement qui délivre.
Yves Bonnefoy -
Ernest Pignon-Ernest : face aux murs
Ernest Pignon-Ernest
- Delpire
- Des Images Et Des Mots
- 6 Septembre 2018
- 9791095821151
Depuis plus de quarante ans, Ernest Pignon-Ernest investit les villes - de Paris à Naples, de Nice à Ramal- lah, de Montauban à Soweto - en apposant ses images sur leurs murs. Loin des musées, les oeuvres de ce pionnier du street art - images peintes, dessinées, sérigraphiées sur papier, multipliées à des dizaines d'exemplaires, collées dans des lieux très précisément choisis - se fondent dans l'architecture et métamor- phosent l'espace public en espace plastique. Qu'elles traitent de réalités sociales (les expulsés, l'avorte- ment, le sida), de poétique (Rimbaud) ou de musique (Jimmy Hendrix), de politique (la Commune, l'apar- theid), c'est toujours par le lieu où elles sont installées que ces images prennent tout leur sens.
Ce livre propose une large sélection de ces oeuvres éphémères, en les accompagnant de textes d'une cinquantaine d'écrivains, journalistes, philosophes, artistes - Henri Alleg, Mahmoud Darwich, Gisèle Halimi, Michel Onfray, Daniel Pennac, Olvier Py, Lydie Salvayre, Fred Vargas, etc. -, de formes diverses (poèmes, récits ou même essais), dans lesquels chaque auteur revient sur sa rencontre avec l'artiste et l'une de ses oeuvres.
Cette nouvelle édition intègre les derniers travaux d'Ernest Pignon-Ernest et de nouveaux textes parmi lesquels ceux de Julia Kristeva, Pierre Bergounioux ou Philippe Claudel.
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« J'ai toujours été attiré par ce qui prend fin, ce qui bientôt ne sera plus. » À travers cent neuf photographies, prises entre 1962 et 1971, en Tchécoslovaquie (Bohême, Moravie et Slovaquie), Roumanie, Hongrie, France et Espagne, Josef Koudelka livre le témoignage unique d'un monde disparu. Fasciné par la culture des Gitans, et cherchant à capturer le sens de leur vie, il nous livre des portraits à l'humanité et l'authenticité bouleversantes. Sa démarche, ni documentaire ni ethnographique, s'inscrit dans un cadre profondément intime, et, grâce à la bienveillance d'un regard unique, il en résulte des images empreintes d'une symbolique forte, d'une étrange puissance.
Un classique de la photographie, disponible pour la première fois en version poche.