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Éditeurs
Dilecta
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Arte Povera : 300 millions d'années
Carolyn Christov-bakargiev, Gabriele Guercio, Marcella Beccaria, Ricardo Passoni, Fabio Cafagna
- Dilecta
- 5 Novembre 2024
- 9782373722062
Coédition Dilecta et Bourse de Commerce - Pinault Collection
Au milieu des années 1960, des artistes italiens commencent à exposer ensemble, sous l'étendard de l'expression « arte povera » - art pauvre -, une expression forgée en 1967 par Germano Celant, critique d'art et commissaire d'exposition, qui adapte le concept de « théâtre pauvre », mis en avant par le metteur en scène de théâtre expérimental Jerzy Grotowski. Les artistes associés à ce movement - Giovanni Anselmo, Alighiero Boetti, Pier Paolo Calzolari, Luciano Fabro, Jannis Kounellis, Mario and Marisa Merz, Giulio Paolini, Pino Pascali, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto, Emilio Prini, Gilberto Zorio - s'intéressent principalement au croisement de l'art et de la vie, de la nature et de la culture. Ils suggèrent que l'essence d'une oeuvre d'art réside dans l'expérience subjective que l'on fait d'un matériau, de ses transformations et de l'espace. Ils concentrent leur attention sur l'énergie « primale » qui traversent toutes les facettes de la vie - une énergie vécue directement, qui échappe à toute représentation, idéologie ou langage. Cette énergie correspond aux forces physiques fondamentales de la nature (la gravité et les champs magnétiques) et fait également référence aux éléments primordiaux de la nature humains (la vitalité, la mémoire, les émotions). Ces artistes, originaires de Turin, Gêne, Bologne, Milan ou encore Rome, créent de façon très singulière, libre, non conventionnelle et non dogmatique, tant dans le champ de la peinture que de la sculpture, du dessin et de la photographie ; ce sont eux qui produisent les premières installations, performances et actions de l'histoire de l'art - passant d'un médium à l'autre dans se soucier de « style », se servant de matériaux (naturels comme artificiels) humbles afin de générer une véritable expérience de l'ici et maintenant.
Les artistes de l'arte povera s'intéressent à notre perception, alliant leur fascination pour la vie quotidienne à un profond respect de la tradition artistique. Se méfiant de l'intellectualisation excessive du champ artistique, ils empruntent à l'esthétique baroque son hétérogénéité et son apparente incohérence.
À la Bourse de Commerce - Pinault Collection, l'exposition, organisée par Carolyn Christov-Bakargiev, experte internationalement reconnue sur le sujet, retrace l'histoire de ce mouvement, depuis ses prémices en Italie jusqu'à son développement à travers le monde, en s'appuyant sur une sélection d'oeuvres des treize artistes principaux de l'arte povera issues de la Collection Pinault, de celle du Castello di Rivoli et de la Fondazione per l'Arte Moderna e Contemporanea CRT, ou d'autres prestigieuses collections, dont celles des artistes eux-mêmes.
Carolyn Christov-Bakargiev est une écrivaine, historienne de l'art et commissaire d'exposition italo-américaine. Elle a notamment dirigé le Castello di Rivoli Museo d'Arte Contemporanea et la Fondazione Francesco Federico Cerruti à Turin entre 2016 et 2023. Nommée personnalité la plus puissante du monde de l'art en 2012 par le classement Power 100 d'ArtReview, Christov-Bakargiev a été la directrice artistique de dOCUMENTA (13) (2012), événement pour lequel elle a par ailleurs également organisé des ateliers, des séminaires et des expositions à Alexandrie (Égypte), à Kaboul (Afghanistan) et à Banff (Canada).
Gabriele Guercio est un chercheur indépendant basé à Milan. Il écrit sur l'art moderne et contemporain, ainsi que sur l'histoire de la théorie de l'art.
Marcella Beccaria est historienne de l'art, conservatrice et auteure. Elle est actuellement conservatrice en chef et conservatrice des collections au Castello di Rivoli Museo d'Arte Contemporanea.
Riccardo Passoni est historien de l'art, critique et commissaire d'exposition.
Fabio Cafagna est historien de l'art -
Yves Klein, Italie
Cécilia Braschi, Bruno Cora, Elena Palumbo, Rotraut Klein-Moquay
- Dilecta
- 13 Septembre 2024
- 9782373721997
À la suite d'Yves Klein USA, Yves Klein Germany et Yves Klein Japon, ce livre, préparé en collaboration avec les Archives Yves Klein, présente près de 150 documents d'archives, photographies et correspondances liées à l'artiste. À travers ses voyages, dont il cultive le goût depuis les années 1940, ses échanges et ses rencontres artistiques ou personnelles, le lecteur découvre les rapports entre Yves Klein et l'Italie et les relations que l'artiste a pu y tisser, en particulier avec des artistes tels que Lucio Fontana ou Piero Manzoni qui, comme lui, ont su marquer leur temps. Assise, Venise, Rome, ou encore Milan, chacune de ces villes a ainsi marqué la vie de l'artiste du bleu, dont la première exposition à l'étranger en 1957, « Proposte monochrome, epoca blu », eu d'ailleurs lieu à la Galerie Apollinaire à Milan. « J'ai reçu un grand choc en découvrant à Assise, dans la basilique de Saint-François, des fresques scrupuleusement monochromes, unies et bleues que je crois pouvoir attribuer à Giotto. Elles pourraient être de l'un de ses élèves, de quelque disciple de Cimabue ou encore de l'un des artistes de l'École de Sienne. Le bleu dont je parle est de la même nature et de même qualité que le bleu des ciels de Giotto dans la même basilique à l'étage supérieur. En admettant que Giotto n'ait eu que l'intention figurative de montrer un ciel pur et sans nuage, cette intention est tout de même bien monochrome. » Yves Klein
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Ce livre d'art est un hommage à la carrière captivante de l'architecte d'intérieur Frédéric Méchiche
(1947-2021), qui a façonné le monde du design dès les années 1970, en alliant tradition et
modernité.
Cet ouvrage, organisé autour d'un ensemble de projets et de réalisations emblématiques du travail
de Frédéric Mechiche, de Paris à New York, en passant par Hong Kong, Beyrouth ou Marrakech,
invite à une plongée dans ses agencements et décors somptueux. Les lampes de Mouille, les
sculptures africaines ou les créations de Richard Deacon et Damien Hirst viennent dialoguer avec
des canapés aux lignes allongées, les tables de Charlotte Perriand ou les fauteuils de Ron Arad.
De l'hôtel Astor à Paris (1996) avec son style Regency vibrant, au charme impérial de l'hôtel
le Dokhan's (1998), chaque page révèle l'empreinte indélébile de Méchiche dans le monde de
l'architecture d'intérieur.
Richement illustré, le livre est également composé d'un ensemble de textes hommage de
Robert Colonna d'Istria, Jean-Francois Jaussaud, Ago Demirdjian et Tiqui Atencio Demirdjian,
Christophe Daviet-Thery, Alexandra d'Arnoux et de Fabrice Hyber, ainsi que de courts textes de
présentation de chacun des projets détaillés dans l'ouvrage. Les deux volumes de cette publication
(l'un présentant ses projets de commande, l'autre ses projets personnels), illustrés de photos et de
dessins de Méchiche lui-même seront réunis sous coffret. -
Une présentation d'oeuvres emblématiques de la collection Pinault, initiant un dialogue entre artistes confirmés et émergents, entre pratiques artistiques, disséminées dans les divers espaces de la Bourse de commerce qui sont jalonnés de grandes installations. Les oeuvres ont pour point commun de déplacer et dérégler les repères et mesures habituels. Avec : Maurizio Cattelan, Damien Hirst, Jeff Koons, Cindy Sherman, Sturtevant, Rosemarie Trockel, Anne Imhof, Mohammed Sami, Pol Taburet, Salman Toor...
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Par le voyage, l'oeuvre de Kimsooja traverse les frontières géographiques et, parce qu'elle ne se refuse aucun medium, les frontières artistiques également. En artiste nomade attachée aux questions de l'exil, de la mémoire collective et de l'espace urbain, celle qui se proclame « femme aiguille » (A Needle Woman est l'une de ses vidéos emblématiques) se faufile entre les mailles et met à jour le tissu social et culturel des lieux qu'elle traverse. Le travail singulier de l'artiste sud-coréenne connaît un essor international dès la fin de ses études de peinture à Séoul et de gravure à Paris. Ses premières oeuvres font appel au tissu, son matériau de prédilection, du fait de ses possibilités plastiques, de sa connotation culturelle et de son ancrage dans une pratique traditionnelle. À partir de la fin des années 1990, elle entreprend un travail entre performance et vidéo, documentant les espaces et les foules au milieu desquels elle demeure figée, allongée ou de dos, conciliant voyage et immobilité. Après Bertrand Lavier, Anri Sala et Edith Dekyndt, Kimsooja s'empare des vitrines du Passage de la Bourse de Commerce. Devenues par nature l'un des dispositifs de prédilection des expositions universelles, c'est justement pour la reconfiguration du bâtiment - d'une ancienne halle à une bourse d'échanges - conduite pour celle de 1889 que les vitrines en place aujourd'hui furent installées.
« Artiste du déplacement, des traversées et d'un nomadisme fondateur, depuis son voyage en camion de onze jours - juchée sur des ballotins de fortune à travers la Corée -, Kimsooja dépose dans la Bourse de Commerce une constellation d'oeuvres couvrant près de quarante ans de sa pratique d'artiste, comme elle poserait ses bagages après un long voyage, pour habiter pour un temps dans sa trajectoire infinie ce bâtiment singulier. Nourrie de philosophies orientales, donnant forme et vie à des oeuvres qui ne sont pas des choses inertes mais des présences immatérielles flirtant avec l'invisible et l'éphémère, elle met en mouvement des oeuvres souvent sphériques, grains de sable ou graines de lin, billes de porcelaine ou de glaise, bottaris de tissus et moon jars lunaires aux couleurs de terre. »
Emma Lavigne, extrait du texte du leporello.
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CATALOGUE DE LA COLLECTION LEE UFAN ARLES Créé par Lee Ufan, ce centre d'exposition, ouvert en avril 2022, est un musée présentant des travaux emblématiques autant que récents de l'artiste coréen dans un bâtiment historique de la ville d'Arles, l'hôtel Vernon. Depuis 2017, Lee Ufan, ami proche de l'architecte Tadao Ando, échange avec lui pour transformer le lieu en un écrin artistique épuré en harmonie avec l'architecture plurielle de l'hôtel Vernon. Les oeuvres de Lee Ufan, peintre, sculpteur, poète et philosophe, agissent comme des révélateurs. Elles attirent l'attention sur les matériaux, sur le vide ou bien sur la distance entre deux éléments, sur les reflets et les ombres : tout ce que nous n'avions pas forcément vu au premier regard, et qui pourtant participe de l'oeuvre d'art. La collection conservée au centre Lee Ufan Arles, combinant des scuptures autant que des peintures et des dessins, témoigne d'un travail à la croisée de trois cultures (la Corée où il est né, le Japon où il a étudié et ou il vit, et la France où il vit également le reste de l'année), se voulant universel. Ses sculptures sont le résultat de rencontres, entre des matériaux naturel (pierres, lin, etc.), industriel (plaques d'acier, verre, etc.) et un espace ; elles amènent à méditer sur la relation entre l'homme et la nature. Ses peintures, travaillées par séries sur plusieurs décennies parfois, sont aussi le support de réflexions sur le temps, le geste, la relation entre le plein et le vide. L'expression personnelle s'est effacée dans une quête d'infini régulièrement renouvelée. L'ouvrage, première publication sur la collection depuis l'ouverture du musée, donne à voir un choix d'oeuvres emblématiques du travail de Lee Ufan. Construite comme un cheminement dans l'espace, de salle en salle, cette publication souhaite rendre hommage à un espace et à une scénographie pensé par Lee Ufan lui-même.
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Dora Maar, secrets d'atelier
Patrice Allain, Brigitte Benkemoun
- Dilecta
- 7 Juillet 2023
- 9782373721768
À travers l'étude et le commentaire d'un large corpus inédit de l'artiste comprenant des dessins, des carnets, des notes et des poèmes manuscrits, ce catalogue jetera un éclairage nouveau sur une période encore peu étudiée, voire occultée, de l'oeuvre de Dora Maar, s'étalant de 1936 à 1943, durant laquelle l'artiste partage sa vie avec Picasso.
Un ensemble de notes manuscrites, comprenant notamment des retranscriptions de conversations avec Picasso, viendra en outre éclairer la nature de la relation entre les deux artistes et la manière dont Dora Maar poursuivra son oeuvre plastique après leur rupture.
La célébration du jubilé de la mort de Picasso en 2023 représente une véritable occasion de prendre le contrepied des événements et publications qui ne manqueront pas de voir le jour l'année prochaine, en permettant de poursuivre la réhabilitation de l'oeuvre graphique de Dora Maar initiée depuis quelques années déjà, après la tenue des grandes expositions du Centre Pompidou et de la Tate, remettant notamment en lumière la place de son travail dans le mouvement surréaliste. -
Dix cahiers surréalistes : Printemps 1924
Louis Aragon, Jacques Baron, André Breton, Simone Breton, Joseph Delteil, Robert Desnos, Georges Limbour
- Dilecta
- 11 Juin 2021
- 9782373721270
Un document exceptionnel. Un ensemble de cahiers tous très différents, ayant le même format, composés pour chacun d'une couverture illustrée, de textes autographes, de collages.
Au printemps de 1924, c'est le branle-bas de combat pour la formation du groupe surréaliste. André Breton distribue à ses amis des cahiers d'écolier. Tous les surréalistes vont alors s'adonner à la pratique de l'écriture automatique et du poème-collage. La reproduction en fac-similé des pages autographes et des poèmes-collages créés à partir de titres de journaux jette une lumière vive sur ces pratiques chères aux surréalistes. On vérifie ici que l'écriture automatique et le collage font partie intégrante de la vie collective du groupe, au même titre que les jeux ou les réunions de café, les récits de rêve ou les déambulations dans la ville. L'examen de ces oeuvres, pour la plupart inédites, permet aussi de constater que les protagonistes - Louis Aragon, Jacques Baron, André et Simone Breton, Joseph Delteil, Robert Desnos, Georges Limbour, Max Morise, Pierre Naville et Benjamin Péret -, loin de vouloir mimer un seul et même imaginaire, ont surtout affirmé chacun leur singularité propre et leur génie poétique. -
Artistes et paysans : Battre la campagne
Julie Crenn, Lauriane Gricourt, Annabelle Ténèze, Estelle Delèage, Hélène Guerar-Bernard, Edouard Laubrie
- Dilecta
- 1 Mars 2024
- 9782373722017
EXPOSITION « ARTISTES ET PAYSANS. BATTRE LA CAMPAGNE », DU 1ER MARS AU 25 AOÛT 2024 AUX ABATTOIRS, MUSÉE - FRAC OCCITANIE TOULOUSE Artistes?: Maria Thereza Alves, Jean Amblard, ARN (Éric Tabuchi et Nelly Monnier), Adrian Balseca, Gianfranco Baruchello, Julien Beneyton, Michel Blazy, Rosa Bonheur, Thierry Boutonnier, Jules Breton, Mathilde Caylou, Henri Cueco, Marinette Cueco, Pierre Creton, Ágnes Dénes, Morgane Denzler, Morgan Fache, Nina Ferrer Gleize, Aurélie Ferruel et Florentine Guédon, Annabel Gueredrat, Sylvain Gouraud, Suzanne Husky, Fabrice Hyber, INLAND - Campo Adentro, KAKO & Stéphane Kenkle, Léon-Augustin Lhermitte, Aurelia Mihai, Jean-François Millet, Asunción Molinos Gordo, Myvillages, Nouveau Ministère de l'Agriculture (Suzanne Husky et Stéphanie Sagot), Aurélie Olivier, Daniel Otero Torres, Karoll Petit, Jean-Baptiste Perret, Térence Pique, Émilie Pitoiset, Tabita Rezaire, Pascal Rivet, Damien Rouxel, Noémie Sauve, Jade Tang, Nicolas Tubery, Agnès Varda, Simone Villemeur-Deloume, Lois Weinberger. L'exposition «?Artistes et paysans. Battre la campagne?» propose une exploration des liens multiples et riches entre les artistes et les paysans à l'aune des enjeux auxquels fait face l'agriculture aujourd'hui. À travers un ensemble de près de 150 oeuvres, le parcours proposé entend contextualiser et mettre en évidence les points de rencontre entre art et agriculture, tout en explorant la manière dont ce dialogue a évolué dans un contexte de redéfinition des relations entre l'humain et son environnement. Des artistes ont entrepris ces dernières années de s'extraire d'une représentation du monde rural, qui confine parfois à l'image d'Épinal, pour comprendre la réalité sociale, économique et environnementale des mondes paysans de l'époque actuelle. Ils et elles cherchent à mieux représenter et comprendre celles et ceux qui sont à la fois au centre et en marge de la société, après avoir pendant des siècles représenté la majorité de la population française, et qui exercent aujourd'hui leur métier entre des injonctions contradictoires de productivité et de respect du vivant. Si l'après seconde guerre mondiale a marqué un tournant décisif pour la production agricole, qui se tourne en Occident vers un modèle intensif et industriel, le début du xxie siècle s'inscrit dans une période de mutation inédite, à l'aune d'une prise de conscience nouvelle. Ce dialogue entre art et agriculture transmet ainsi des visions et des paroles essentielles sur les enjeux actuels du travail de la terre. À travers un parcours thématique, l'exposition aborde les questions de la représentation du paysan, des semences, de la fabrication du paysage ou encore des gestes et savoir-faire, et met en avant les artistes, historiques et émergents, qui placent au coeur de leur pratique la figure et le travail des paysans et paysannes. Elle remet notamment en perspective l'entrée du monde paysan au musée au xixe siècle, par l'intermédiaire notable de peintres tels que Jean-François Millet, Rosa Bonheur ou Jules Breton -?dont des oeuvres sont exceptionnellement prêtées par le musée d'Orsay?- qui, s'intéressant au plein air, aux campagnes et aux animaux, ont introduit la représentation de leur vie et de leur travail dans le champ des Beaux-Arts. Le xxe siècle accompagne la fixation et la préservation d'un mode de vie agricole par la création de musées d'ethnologie et de traditions populaires, notamment évoqué grâce à d'importants prêts du Mucem, mode de vie dont les artistes d'aujourd'hui proposent une relecture. Des artistes fondateurs de la représentation des mondes paysans contemporains en France, tels que le photographe Raymond Depardon et la cinéaste Agnès Varda, sont ainsi présents aux côtés des artistes pionniers, Ágnes Dénes, Lois Weinberger ou encore Gianfranco Baruchello qui, dès les années 1970, ont fait de l'acte de planter une action artistique et politique. Tous partagent sous des formes variées, généralement via une relation directe avec les agriculteurs et agricultrices, des récits pluriels qui ont été souvent romantisés ou mis de côté. À travers leurs oeuvres, les artistes mettent en relief les réalités et les difficultés de la vie paysanne, et en dressent de nouveaux portraits, tout en questionnant l'éloignement entre les lieux de production et de consommation. Chaque oeuvre reflète ainsi un mode de réinvestissement de notre lien au vivant et aux mains qui nous nourrissent, ouvrant sur un terrain de création pour une reconnexion des pratiques artistiques et agricoles.
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La Tate Modern (Londres), la Bourse de Commerce - Pinault Collection (Paris), le K21 Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, (Düsseldorf) et le Moderna Museet (Stockholm) s'associent pour présenter « Ghost and Spirit », une rétrospective de l'oeuvre de Mike Kelley, figure incontournable de la scène californienne des années 1980 à 2000. La Bourse de Commerce sera la première étape de cette nouvelle exposition consacrée à l'un des plus influents artistes américains de la fin du xxe et du début du xxie siècles. L'exposition « Mike Kelley : Ghost and Spirit » est conçue par Catherine Wood (directrice des programmes de la Tate Modern), Fiontán Moran (conservateur adjoint à Tate Modern) et Jean-Marie Gallais (conservateur auprès de la Collection Pinault), en étroite collaboration avec la Mike Kelley Foundation for the Arts. Elle sera accompagnée, en plus du catalogue, d'une programmation d'événements culturels à la Bourse de Commerce.
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Une histoire intime de l'art : Yvon Lambert, une collection, une donation, un lieu
Jean-Baptiste Delorme, Stéphane Ibars
- Dilecta
- 7 Avril 2023
- 9782373721591
En 2012, le marchand d'art Yvon Lambert fait la donation à l'État français d'un ensemble unique de près de 600 oeuvres de sa collection personnelle, constituée principalement d'oeuvres acquises auprès des artistes qu'il exposait dans ses galeries de Vence, de Saint-Germain-des-prés puis de New York. Au-delà d'une «belle collection», dont l'intérêt historique majeur légitimait que le Centre national des arts plastiques en accepte la donation, c'est une collection des plus originales et intimes qui s'offre à la vue de tous, une «succession d'émotions» acquise durant près de soixante-dix ans par un homme passionné et audacieux, à l'écoute des soubresauts de l'histoire de son temps. La Donation Yvon Lambert reflète cette clairvoyance du galeriste qui introduisit auprès d'un public français plusieurs générations d'artistes qui seraient certainement restés méconnus dans l'Hexagone sans son intervention. C'est pourquoi elle constitue un enrichissement exceptionnel pour les collections publiques françaises tant en quantité qu'en qualité. La volonté du collectionneur de partager «sa seule fortune» s'incarne également par l'ouverture au public en 2000 d'un lieu dédié dans sa Provence natale, à Avignon, et la mise en oeuvre d'une proposition culturelle singulière dont la fonction sociale est clairement revendiquée.
L'ouvrage, coédité par le Centre national des arts plastiques (Cnap), la Collection Lambert et les Éditions Dilecta, donne à voir un choix d'oeuvres emblématiques de la donation et à comprendre les évolutions, depuis les années 1960 jusqu'à nos jours, du monde de l'art occidental, comme le soulignent les contributions inédites des historiens de l'art invités à porter leur regard sur cet ensemble exceptionnel. -
Des exploits, des chefs-d'oeuvre
Jean-Marc Huitorel, Muriel Enjalran, Nicolas Sarzeaud, Jean-Fabien Philippy, Marine Nedelec
- Dilecta
- 17 Mai 2024
- 9782373721973
UNE EXPOSITION EN 3 LIEUX?: 3 VOLETS, PRESENTÉE À L'OCCASION DES JEUX OLYMPIQUES D'ÉTÉ 2024. AU FRAC SUD - CITÉ DE L'ART CONTEMPORAIN?: «?L'HEURE DE GLOIRE?» AU MUCEM?: «?TROPHÉES ET RELIQUES?» AU MAC, MUSÉE D'ART CONTEMPORAIN DE LA VILLE DE MARSEILLE?: «?TABLEAUX D'UNE EXPOSITION?» Artistes?: Mariam Abouzid-Souali, Adam Adach, Louka Anargyros, Noel W. Anderson, Bianca Argimón, Christian Babou, Jean Bedez, Neal Beggs, Bella Hunt & Ddc, Julien Beneyton, Berdaguer & Péjus, Guillaume Bijl, Dara Birnbaum, Julia Borderie, Lilian Bourgeat, Marie Bovo, Guillaume Bresson, Elina Brotherus, Roderick Buchanan, Johanna Cartier, Nina Childress, Lieven De Boeck, Gérard Deschamps, David Diao, Marianne Dupain, Lorraine Féline, Aurélie Ferruel & Florentine Guédon, Barry Flanagan, Florian Fouché, Jean-Baptiste Ganne, Gethan & Myles, Jef Geys, Pierre Gonnord, Lea Guldditte Hestelund, Raymond Hains, Estelle Hanania, Camille Holtz, Taro Izumi, Zuzanna Janin, Jacques Julien, Jeremy John Kaplan, Vincent Kholer, Jérémy Laffon, Stéphane Le Mercier, Frédéric Lefever, Camille Llobet, Gilles Mahé, Éric Maillet, Fatima Mazmouz, Fiona McMonagle, Priscilla Monge, Bruno Peinado, Laurent Perbos, Guillaume Pinard, Présence Panchounette, Antoine Proux, Delphine Reist, Stefan Rinck, Alexandra Riss, Pascal Rivet, Eléonore Saintagnan, Alain Séchas, Chloé Serre, Yoan Sorin, Pierre Soulages, Susanne Strassmann, Maryline Terrier, Hank Willis Thomas, Barthelemy Toguo, Olivier Tourenc, Yves Trémorin, Sarah Trouche, Thomas Tudoux, Salla Tykkä, Thomas Wattebled, Apichatpong Weerasethakul. Les Jeux olympiques d'été de 2024, officiellement appelés les Jeux de la XXXIIIe olympiade, se dérouleront du 26 juillet au 11 août 2024 à Paris. En plus d'accueillir la voile et certains matchs de football lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, Marseille a été choisie pour l'arrivée de la flamme olympique sur le territoire français. La question des liens entre art et sport est rarement envisagée. Pourtant l'art et le sport ont en commun d'être intimement liés au concept de jeu, au respect d'un certain nombre de règles et à leur transgression. L'historien néerlandais Johan Huizinga entamait son fondamental Homo Ludens par cet incipit tonitruant?: «?Le jeu est plus ancien que la culture?». Autrement dit, sans le jeu, le sport, la littérature ou l'art n'existeraient sans doute pas. Ce n'est donc pas le sport en lui-même que met à l'honneur l'exposition «?Des exploits, des chefs-d'oeuvre?», présentée en trois volets au Frac Sud, au Mucem et au Mac, mais bien plutôt sa fonction heuristique, sa capacité à interroger d'autres domaines que le sien, et en l'occurrence celui de l'art. Amour du jeu, culte de la performance, art de perdre ou encore revendications pour obtenir place et justice?: le volet «?L'heure de gloire?», exposé au Frac Sud, montre que les artistes se cherchent et se reconnaissent à travers les sportifs et les compétitions (matchs ou combats) qu'ils illustrent - et rendent illustres - et, parfois, dont ils critiquent les travers. Quand Jeremy John Kaplan déploie, par exemple, un immense cyanotype bleu de la taille d'un filet de tennis pour rendre hommage à Althea Gibson, l'une des premières joueuses africaines américaines à avoir remporté un titre du Grand Chelem, Louka Anargyros met en scène, lui, un couple de motards enlacés pour dénoncer l'homophobie. Avec le volet «?Trophées et reliques?», le Mucem explore, de son côté, un autre point commun à l'art et au sport?: celui de l'adoration des reliques et du fétichisme attaché aux objets contemporains. L'art comme le sport produisent de la mythologie?: ils s'inscrivent dans un certain nombre de croyances, la plupart fort anciennes, où se côtoient formes savantes et vernaculaires. Chez Laurent Perbos, le ballon est en cuir comme on les faisait jadis, mais étiré jusqu'à prendre la forme d'une gélule?: a-t-on jamais vu si improbable objet?? Au Mac, le volet «?Tableaux d'une exposition?» confirme que la question du sport dans l'art, ici tout particulièrement dans la peinture, le dessin, la photographie et la présence du motif sportif chez les artistes et dans leurs oeuvres, ne sont pas des choix hasardeux. Quand l'art s'intéresse au sport, c'est parce que celui-ci occupe une surface considérable de la réalité contemporaine, parce qu'en interrogeant un tel terreau anthropologique, l'art trouve là un excellent outil pour sa propre épistémologie. Ainsi avec son portrait de Michael Chang (ce quasi inconnu qui renversa le numéro un mondial en 1989 à Roland Garros), Guillaume Pinard célèbre-t-il la réinvention de l'esprit du jeu, à laquelle peuvent s'adonner sportifs comme artistes à chaque nouvelle partie / oeuvre. Tandis qu'avec Murmurations aux cent sonnets, Jean Bedez nous amène à une méditation, entre frayeur hitchcockienne et prise en compte attentive du monde animal, sur l'idée de la masse dans le monde sportif.
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Pierre Huyghe. liminal
Pierre Huyghe, Anne Stenne, Tristan Garcia, Chiara Vecchiarelli, Patricia Reed
- Dilecta
- 14 Juin 2024
- 9782373722055
À l'occasion de la grande exposition de Pierre Huyghe qui ouvrira au printemps 2024 à Punta della Dogana (Venise), les Éditions Dilecta, associées à Marsilio et à Pinault Collection, publient une ample monographie retraçant toute la carrière de l'artiste, des années 1990 à nos jours. Né à Paris en 1962, Pierre Huyghe étudie à l'école nationale supérieure des Arts décoratifs de 1982 à 1985. Son travail a été exposé dans de nombreux musées et à l'occasion d'événements internationaux comme la Biennale de Venise et la documenta de Cassel. L'artiste semble avoir fait sienne la phrase du philosophe Michel de Certeau selon lequelle « la fiction est un moyen de saisir le réel ». Depuis le début des années 1990, il réinvente les moyens de création et interroge les liens multiples entre oeuvre, spectateur et réalité. Par-delà leur grand éclectisme formel (vidéos, performances, objets ou photographies), ses oeuvres partagent de mêmes questionnements. La relation au temps et à la mémoire collective sont parfois explorées au travers d'expositions, véritables modes d'expression, qui dévoilent les dessous de la création. Les oeuvres de l'artiste sont conçues comme des « initiateurs d'événements » : « Il s'agit d'exposer quelqu'un à quelque chose, plutôt que quelque chose à quelqu'un. » Figure majeure de l'interrogation des rapports au non humain dans l'art, Pierre Huyghe adopte, dès ses premières oeuvres, une autre perspective que celle de l'humain pour laisser apparaître quelque chose hors de notre compréhension, hors de notre possibilité d'en faire l'expérience. Pierre Huyghe remet en question notre perception de la réalité et propose, par la construction d'autres possibles, d'être comme étrangers à nous-mêmes. Pour Pierre Huyghe, le rituel de l'exposition est une rencontre avec un milieu sensible où s'opèrent de nouvelles possibilités d'interdépendance entre les événements et les éléments qui s'y déploient. Ses oeuvres sont conçues comme des fictions spéculatives et se présentent souvent comme une continuité entre plusieurs formes d'intelligences qui apprennent, se modifient et évoluent au cours de l'exposition. À Punta della Dogana (Venise), l'artiste réalise sa plus grande exposition à ce jour : il transforme le lieu en un environnement dynamique, un état transitoire dans lequel le temps et l'espace, comme tout ce qui y pénètre, visible ou invisible, font partie intégrante de la constitution des oeuvres. L'exposition est le lieu de formation de subjectivités, qu'elles soient sans corps ou incarnées ; elles circulent et se manifestent de façon imprédictible à travers les oeuvres, qui sont autant de relais sensibles. Un langage inconnu - sans fin et sans destinataire, habitant des voix, des gestes, des images - s'y invente et génère de nouvelles situations, réelles ou fictionnelles. Peuplée d'entités inhumaines, humaines et non humaines, affectée par des phénomènes naturels ou artificiels, l'exposition explore, en temps réel, les conditions pour que différentes entités coexistent, parfois même s'hybrident, sans distinction hiérarchique ni détermination spécifique.
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EXPOSITION À LA VILLA CARMIGNAC (PORQUEROLLES) À PARTIR DU 27 AVRIL 2024 Fortes, lascives, tentatrices, femmes fatales, soignantes, démoniaques ou mythiques, les femmes ont été représentées de multiples façons à travers les siècles pour répondre à une vision patriarcale du monde. Dans l'exposition «?The Infinite Woman?» à la Villa Carmignac, il s'agit de tisser le récit d'artistes qui, quel que soit leur genre, ont su défier non seulement les normes sociales, mais aussi les limites de l'art et ses catégories restrictives. Les artistes, dans les oeuvres représentées, s'engagent à expérimenter et à repousser les limites de la pratique artistique. Organisée de manière thématique, l'exposition et son catalogue s'inspirent de la représentation, souvent monstrueuse, des femmes dans les mythes pour réfléchir à la féminité sous toutes ses formes. De la glorification des déesses à l'étude du concept de femme fatale, elle aborde les notions troubles de la maternité et célèbre la puissance du désir féminin. Cette exploration s'étend des créatures séduisantes des contes de fées aux cyborgs, soulignant leur potentiel émancipateur. Les corps, obéissants ou non, viennent bouleverser les perceptions occidentales de beauté tout en réfléchissant à la notion de corps comme vaisseau. La clôture de cette exposition est marquée par une section dédiée aux sirènes et aux anti-icônes, offrant un regard sur l'évolution du genre au xxie siècle. Ainsi, ces oeuvres perturbent les conceptions traditionnelles de la féminité pour engager une réflexion approfondie sur le pouvoir féminin et sur la façon dont la représentation des femmes a modelé les perceptions culturelles mondiales. Réunissant des oeuvres clés de la collection Carmignac et un certain nombre de prêts importants, l'exposition rassemble des oeuvres d'artistes pionniers tels que Sandro Botticelli, Louise Bourgeois, Kiki Smith, Annette Messager, Mary Beth Edelson, Judy Chicago, Tracey Emin, Andy Warren, Andy Warhol, Roy Lichtenstein, Kiki Kogelnik, Lee Bul, Chris Ofili et Wangechi Mutu aux côtés d'artistes plus jeunes comme France Lise McGurn, Naudline Pierre, Chioma Ebinama, Loie Holliwell, Martine Gutierrez et Sin Wai Kin, entre autres.
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Molinier rose saumon
Marie Canet, Emmanuelle Debur, Claire Jacquet, Geraldine Gourbe
- Dilecta
- 2 Juin 2023
- 9782373721744
Souvent considéré comme marginal, enfermé dans les placards esthétiques de l'histoire des arts, Pierre Molinier est pourtant une figure importante reconnue en France et à l'étranger. Originaire d'Agen et ayant vécu toute sa vie à Bordeaux, le Frac NouvelleAquitaine MÉCA lui consacre une exposition d'envergure afin de déployer toutes les facettes d'une oeuvre dense et complexe, rassemblant aussi bien des oeuvres picturales que photographiques. Cet enjeu monographique intègre les sources d'inspirations et mouvements auxquels participe l'artiste : le surréalisme, le fétichisme ou encore le tantrisme, comme ceux qu'il devance - le queer ; des archives et témoignages inédits ;
Des affiliations contemporaines (Cindy Sherman, Luciano Castelli, Bruno Pelassy, Betony Vernon...) et d'autres plus historiques (Clovis Trouille, Claude Cahun ou Hans Bellmer...).
Cette exposition programmée du 31 mars au 17 sept 2023 coïncide avec l'anniversaire des 40 ans des Frac et la création du Frac Aquitaine qui, dès sa création en 1982, inaugure sa collection en acquérant pour ses premiers numéros d'inventaire une vingtaine d'oeuvres de Pierre Molinier. -
Forever sixties
Emma Lavigne, Cécile Whiting, Catherine Millet, Tristan Bera
- Dilecta
- 7 Juillet 2023
- 9782373721737
Après «Debout!» (2018) et «Au-delà de la couleur» (2021) au Couvent des Jacobins, la Collection Pinault, la Ville de Rennes et Rennes Métropole renouvellent leur collaboration à l'occasion d'une exposition inédite d'oeuvres de la collection réunie depuis cinquante ans par François Pinault. À travers une centaine d'oeuvres emblématiques, dont certaines n'ont encore jamais été exposées par la Collection Pinault, «Forever Sixties» offre un éclairage sur un moment décisif de l'histoire de l'art contemporain, la révolution visuelle des années 1960, et son héritage rémanent dans la création des décennies suivantes.
De quoi les Sixties sont-elles le nom? Libération, répression, appropriation? Sous influence anglo-américaine, cette décennie se caractérise par un boom démographique et économique sans précédent, l'émergence de la société de consommation et le début de la conquête spatiale. Marquées par les conflits idéologiques, la guerre froide et les guerres de décolonisation, l'apogée violente du mouvement des droits civiques et la libération sexuelle, les Swingeing Sixties -années répressives comme intitulées par Richard Hamilton, qui joue des mots swinging (basculant, oscillant, dansant) et swingeing (drastique, sévère)- sont aussi un champ de tensions opposant conservatisme et démocratisation, culture dominante et contre-cultures alternatives, conformisme mercantiliste et rêves d'évasion.
Produit et symptôme de l'époque, résolument engagé du côté du présent, le pop art aux États-Unis et en Europe affole le regard en redéfinissant, entre 1956 et 1968, les canons d'une modernité à bout de souffle et en insufflant un esprit critique et rebelle qui continue de traverser l'art contemporain. En rupture avec l'abstraction des années 1950, le pop, ainsi que le nouveau réalisme en France, renverse les hiérarchies et fait entrer, comme par collage, dans le domaine des arts et de la pensée, les enjeux et les objets du quotidien, la société du spectacle et la publicité, la réalité des luttes politiques, féministes et raciales et l'actualité des mass media qui transforment alors le monde occidental en un village global. -
Revenir du présent : Poush à la Collection Lambert
Marc Donnadieu, Yvannoe Kruger, Stéphane Ibars, Stéphanie Pécourt
- Dilecta
- 17 Mai 2024
- 9782373721980
Catalogue de l'exposition de Poush à la Collection Lambert en Avignon, « Revenir du présent. Regards croisés sur la scène actuelle » (10 février - 19 mai) La Collection Lambert en Avignon et POUSH s'associent pour la réalisation d'une exposition présentant, au coeur de la cité papale, les travaux d'une quarantaine d'artistes-résident·e·s de l'incubateur d'artistes du Grand Paris. Organisée à travers le prisme des regards croisés d'un centre d'art contemporain et d'un lieu collectif de création artistique, « Revenir du présent » s'envisage comme une chambre d'écho dans laquelle résonnent les oeuvres issues d'une multitude d'artistes et de gestes, témoins de l'art en train de se faire ici et maintenant. Les propositions de ces créateurs et créatrices de toutes régions et nationalités, installé·e·s dans l'effervescence des ateliers de POUSH à Aubervilliers (93), dessinent les contours d'une scène hexagonale plurielle, ouverte sur le monde, et consciente de la complexité des enjeux contemporains. Les curateurs, Stéphane Ibars (Collection Lambert) et Yvannoé Kruger (POUSH), se sont attachés à organiser une triangulation entre les nouveaux territoires parisiens, les quartiers de l'agglomération d'Avignon et les projets qu'ils animent. Conçu comme une traversée au long cours, le parcours de l'exposition invite celles et ceux qui en font l'expérience à éprouver une succession de climats où se déploient les représentations possibles de nos rapports au monde. Rituels, chapardages, fables, rêves et autres transformations spatiales s'infiltrent dans les salles de la Collection Lambert pour déjouer par avance la réalité d'un futur forgé dans la noirceur. Inventée dans la droite lignée des problématiques qui nourrissent les deux institutions organisatrices, l'exposition est le fruit d'une réflexion commune sur le soutien à la création, à la production et sur le soin porté non seulement à la plus juste inscription des oeuvres dans leur contexte d'exposition mais aussi à l'accueil des artistes et aux conseils qui leur sont proposés dans le cadre de leurs réflexions. La publication, seconde collaboration entre les Éditions Dilecta et POUSH, sera constituée d'une quarantaine de notices, une par artiste, et de trois essais - un texte à quatre mains des deux curateurs de l'exposition, ainsi que deux textes de Marc Donnadieu et Stéphanie Pécourt - articulés autour de vues in situ. Avec : Mathilde Albouy, Estèla Alliaud, Hugo Avigo, Abdelhak Benallou, Djabril Boukhenaissi, Apollinaria Broche, Grégory Chatonsky, Salomé Chatriot, Gaëlle Choisne, Max Coulon, Morgan Courtois, Xolo Cuintle, Marlon De Azambuja, Cyril Debon, Julian Farade, Cledia Fourniau, Laura Garcia Karras, Célia Gondol, Pascal Hachem, Arash Hanaei, Michel Jocaille, Anne Le Troter, Matisse Mesnil, Daniel Otero Torres, Luca Resta, Edgar Sarin, Ugo Schildge, Erwan Sene, Dune Varela, Ittah Yoda (liste non exhaustive). À propos de la Collection Lambert Centre d'art contemporain né de l'initiative d'un marchand d'art et collectionneur, Yvon Lambert, qui a fait don à l'État d'un ensemble exceptionnel d'oeuvres majeures des années 1960 à nos jours, la Collection Lambert se déploie au sein de deux hôtels particuliers au coeur du quartier des musées d'Avignon. Dirigée par François Quintin, l'institution y présente en permanence les chefs-d'oeuvre de sa collection ainsi que des expositions temporaires originales d'artistes d'aujourd'hui, et propose un programme culturel créatif et engagé envers tous les publics. Depuis plusieurs années, la Collection Lambert attache une importance particulière au soutien à la création émergente, et plus particulièrement aux artistes de la Région Sud. Afin de développer ce soutien et d'ouvrir ses portes à des artistes émergents originaires de toutes les régions de France et de l'étranger, la Collection Lambert s'est associée depuis 2019 au projet Viva Villa ! et s'engage aujourd'hui aux côtés de POUSH. À propos de POUSH Créé en 2020 par Hervé Digne et Laure Confavreux-Colliex, POUSH est un lieu d'artistes pour la création et l'exposition qui propose aux artistes des ateliers de travail ainsi qu'un programme d'accompagnement en termes de direction artistique, de production et de communication. Sous la direction d'Yvannoé Kruger, POUSH anime une programmation artistique singulière en proposant expositions, installations in situ et performances. POUSH est porté par l'Association pour le développement des lieux de création d'artistes (ADLCA).
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Peter Fischli & David Weiss : Plotzlich diese übersicht
Nancy Spector
- Dilecta
- 16 Juillet 2024
- 9782373722147
Coédition Dilecta et Bourse de Commerce - Pinault Collection Peter Fischli (né en 1952) et David Weiss (1946-2012) sont deux artistes zurichois qui ont collaboré de 1979 à la disparition de David Weiss. Principalement connus pour leurs sculptures et leurs vidéos, leur oeuvre commune naît d'une diversité de supports - installations, sculptures, photographies, films, vidéos et livres illustrés. Portant un regard ludique et expérimental sur la société contemporaine, leur travail questionne avec humour et légèreté la vie, l'existence humaine et les paradoxes de notre monde. Ils ont reçu le Lion d'Or à la Biennale de Venise en 2003. Première épopée sculpturale du duo suisse, commencée en 1981 et dont la date de fin correspond à la disparition de David Weiss, Suddenly this Overview (1981-2012) se compose de saynètes modelées dans une matière argileuse, et dont les titres apparaissent comme autant de punchlines pour décrire les situations inventoriées. L'argile crue, matière habituellement réservée à l'artisanat amateur, sert ici à des modèles détournés de leur sens premier, et donc incompréhensibles sans la légende qui leur est associée. Vide-poche, croquettes pour chien, micro-paysages, mais aussi personnalités médiatiques, culturelles et intellectuelles : parmi les 76 figurines produites, l'accent est mis sur un esprit populaire, universel, traduit dans une joyeuse absurdité. Entre matérialisme et existence humaine, Fischli et Weiss tentent ici de rassembler un répertoire à la croisée de l'encyclopédie et de la bande dessinée sous formes de vignettes tridimensionnelles.
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Felix Gonzalez-Torres, Roni Horn : la collection Pinault à la Bourse de Commerce
Collectif
- Dilecta
- 6 Mai 2022
- 9782373721492
En 1990, Felix Gonzalez-Torres découvre l'exposition personnelle de Roni Horn au MOCA (Los Angeles), et plus particulièrement Gold Field (1982), une oeuvre aujourd'hui mythique?: un tapis rectangulaire, posé au sol, réalisé avec des feuilles d'or. Profondément marqué par la simplicité, la force et la beauté de cette oeuvre, Felix Gonzalez-Torres rencontre finalement Roni Horn en 1993 et partage avec elle l'impact bouleversant que son oeuvre a produit sur lui. Quelques jours après cette rencontre, elle lui envoie un carré d'or comme signe d'amitié naissante. En réponse, Felix Gonzalez-Torres réalise Untitled (Placebo-Landscape-for Roni) (1993), un déversement de bonbons emballés dans du cellophane doré qui sont pour lui «?un nouveau paysage, un horizon possible, un lieu de repos et de beauté absolue.?» À son tour, Roni Horn répond avec Gold Mats, Paired - for Ross and Felix (1994-1995), deux feuilles d'or placées l'une au-dessus de l'autre. Leur amitié est scellée. Dans la continuité de cet échange créatif, nourri pendant plusieurs années et brutalement suspendu avec la mort de Felix Gonzalez-Torres, l'exposition de la Bourse de Commerce est rendue possible grâce à l'implication et à la complicité exceptionnelles de Roni Horn. Entre installations, photographies et sculptures, le dialogue des deux artistes se perpétue à travers une série d'oeuvres à la beauté fragile et à l'extrême puissance émotionnelle, tout en miroir et en lumière, avec la conviction que «?l'acte de regarder chacun de ces objets est transfiguré par le genre, la race, la classe social et la sexualité?» (Felix Gonzalez-Torres). Au coeur de leur travail, et dans cette exposition en particulier, il s'agit donc de saisir le caractère «intermédiaire» de l'existence, la dimension d'entre-deux, prise dans cette tension entre présence fragile et irréductible disparition. Le dialogue entre les oeuvres de Roni Horn et de Felix Gonzalez-Torres s'ancre dans le balancement entre ces deux polarités, entre vie et mort, entre le public et le privé, le personnel et le social, «entre la peur de la perte et la joie d'aimer, de croître, de changer, de devenir toujours plus...» (Felix Gonzalez-Torres interviewé par Tim Rollins, in Felix Gonzalez-Torres, New York, A.R.T. Press, 1993).
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La Bourse de Commerce ; le nouveau musée de la Collection Pinault
Collectif
- Dilecta
- 21 Mai 2021
- 9782373721041
La Bourse de Commerce est un nouveau site de présentation de la Collection Pinault, à Paris. Dédiée à l'art contemporain vu au travers le prisme de la collection, ouverte à tous les publics et à toutes les disciplines artistiques, elle présente des accrochages thématiques et des expositions monographiques, mais aussi des productions nouvelles, des commandes, des cartes blanches et des projets in situ.
Ce beau livre abondamment illustré revient sur le bâtiment patrimonial qu'est l'ancienne Halle aux Blés, ainsi que sur sa métamorphose contemporaine et respectueuse de son architecture exceptionnelle en musée du xxie siècle.
« Le projet de transformation de la Bourse de Commerce - Pinault Collection a été porté par Tadao Ando avec l'agence NeM des architectes Lucie Niney et Thibault Marca. En parallèle, une restauration exemplaire du monument historique, conduite par Pierre-Antoine Gatier et son agence, a permis l'adaptation de l'édifice à sa nouvelle vie. »
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Depuis sa fondation en 1973, le CAPC - originellement Centre d'arts plastiques contemporains -, devenu en 1984 le musée d'art contemporain de la ville de Bordeaux, et labellisé « Musée de France » en 2002, est un espace dédié à la création contemporaine. Au cours de ses plus de quarante ans d'histoire, ce lieu de recherche et d'expérimentation a su rapprocher artistes et visiteurs, curieux de découvrir de nouvelles formes et de nouvelles idées. Ces rencontres se sont faites autour d'oeuvres qui pour beaucoup ont rejoint sa collection. Riche de plus de 1 600 pièces signées par plus de 200 artistes du monde entier, le fonds du CAPC rassemble des oeuvres d'artistes tels que Daniel Buren, Nan Goldin, Simon Hantaï, Sol LeWitt, Annette Messager ou encore Richard Serra. D'autres oeuvres de la collection, réalisées in situ, sont visibles en permanence, comme celles de Christian Boltanski, Keith Haring ou Richard Long. La publication, qui paraîtra à l'occasion des 50 ans du CAPC, s'intéressera à l'histoire de l'établissement à travers ses différentes périodes et directions, son positionnement dans le champ de l'art en tant qu'institution pionnière pour porter une vision vivante et accessible de l'art contemporain (avec des expositions comme « Trafic » de Nicolas Bourriaud...) et en particulier à travers la créativité dans sa programmation (invitation d'artiste pour production, programme de médiation, innovation dans les formats d'expositions et d'événements...).
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Edith Dekyndt
Emma Lavigne, Leon Kruijswijk, Vinciane Despret, Pauline Hatzigeorgiou, Florence Meyssonnier
- Dilecta
- 17 Novembre 2023
- 9782373721850
Nouvelle monographie à jour de l'artiste, fondée sur la déambulation à travers ses expositions.
Avec des textes de : Emma Lavigne, Léon Kruijswijk, Florence Meyssonnier, Vinciane Despret, Pauline Hatzigeorgiou Née en 1960 à Ypres (Belgique), Edith Dekyndt vit et travaille à Bruxelles et Berlin. Ses oeuvres proposent des expériences sensorielles basées sur l'observation minutieuse de la matière et des contextes culturels qui l'englobent.
Après des études en communication, l'artiste entre à l'école des Beaux-Arts de Mons (Belgique). Son approche s'intéresse aux objets, souvent ordinaires, qui composent le quotidien, et à leur transformation au contact d'environnements naturels et architecturaux.
Ses installations et performances intègrent des objets naturels et usinés, des photographies, des vidéos, du son et de la lumière, laquelle occupe une place centrale dans son travail. Chacun de ses projets s'ancre dans l'observation d'infimes détails, à travers lesquels des objets et des situations d'apparence quelconque deviennent à la fois sublimes et bouleversants. Ils invitent le spectateur à prendre conscience de l'équilibre précaire des phénomènes chimiques et physiques, ainsi que de la nature transitoire et fluide du monde matériel.
Ces dernières années, les oeuvres d'Edith Dekyndt ont été exposée à la chapelle Laennec (Paris), à la galerie Karin Guenther (Hambourg), à la galerie Greta Meert ( Bruxelles), à la Carl Freedman Gallery (Londres), au Wiels (Bruxelles), au Consortium (Dijon).
Ses oeuvres sont présentes dans des collections publiques et privées telles que celles du Centre Pompidou (Paris), du MoMA (New York), du Skulptur Park (Cologne), de la Crandford Collection (Londres), de l'Albright-Knox Collection (New York), du Cnap (Paris), de Pinault Collection (Paris), de la Kunsthalle Hamburg, du Buffalo Museum (USA), de Kadist (Paris) ou encore du Mudam (Luxembourg). -
Nouveau musée parmi le réseau de lieux et d'initiatives développés depuis 2006 par François Pinault, la Bourse de Commerce - Pinault Collection propose un point de vue sur les oeuvres contemporaines que le collectionneur rassemble depuis plus de cinquante ans, à travers un programme d'expositions et d'événements. Le regard du collectionneur La collection, un ensemble exceptionnel de plus de 10?000 oeuvres de près de 350 artistes, est constituée de peintures, de sculptures, de vidéos, de photographies, d'oeuvres sonores, d'installations et de performances. Les artistes dont François Pinault collectionne les oeuvres sont issus de tous les pays et représentent toutes les générations. Ils explorent tous les territoires de la création et témoignent de l'attention toute particulière portée par le collectionneur aux courant émergents. Cet ensemble, dédié à l'art des années 1960 à nos jours, offre un regard sur l'art de notre temps, le regard d'un passionné, un regard subjectif, qui contribue à saisir notre époque. Un parcours sans cesse renouvelé, une collection en mouvement La collection est présentée à travers un programme dynamique d'accrochages temporaires régulièrement renouvelés?: expositions thématiques à partir des oeuvres de la collection, expositions consacrées à des artistes présents dans la collection, mais aussi cartes blanches, projets spécifiques et commandes. La Bourse de Commerce - Pinault Collection offre dix espaces d'exposition dont le Studio, consacré aux oeuvres sonores, vidéo, et aux formes plus libres, des espaces de médiation, mais aussi un auditorium accueillant conférences, rencontres, projections, concerts et événements. Ouverte à tous les publics et à toutes les disciplines artistiques, aux oeuvres qui font déjà l'histoire de l'art contemporain comme aux artistes les plus émergents, la Bourse de Commerce - Pinault Collection accueille les connaisseurs comme les découvreurs et les curieux. Elle leur propose de s'ouvrir à l'art et à l'histoire de l'art contemporain, quel que soit leur niveau de relation à la création ou leur expérience, quelles que soient leur expertise et leur compréhension des oeuvres. Cycle «?Une seconde d'éternité?» La mise en lumière des affinités créatives, d'hommage ou d'influence plus ou moins explicité, est au coeur du projet de la Collection Pinault. Ces relations souvent confidentielles sont des clés structurelles décisives pour comprendre le travail des artistes L'exposition inaugurale «?Ouverture?» avait déjà souligné ces affinités spirituelles et artistiques en exposant Peter Doig et son ancien étudiant Florian Krewer, Lili Reynaud Dewar et l'une de ses inspiratrices Martha Wilson, Luc Tuymans et Kerry James Marshall, ou encore le portrait en cire de Rudolf Stingel réalisé par Urs Fischer.
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Avant l'orage
Emma Lavigne, James Lingwood, Nicolas-Xavier Ferrand, Caroline Bourgeois, Jean-Marie Gallais
- Dilecta
- 17 Février 2023
- 9782373721553
De février à septembre, de l'hiver à l'automne, le cycle d'exposition "Avant l'orage", présentée par la Collection Pinault, invite à un cheminement, de l'ombre à la lumière, à travers des installations et des oeuvres emblématiques pour certaines, inédites pour d'autres, d'une quinzaine d'artistes, qui s'emparent de tous les espaces de la Bourse de Commerce. Sur fond de déréglement climatique, dans l'urgence du présent, avant que l'orage à nouveau n'éclate, les artistes de l'exposition inventent des écosystème instables figurant d'inédites saisons.