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Pierrot dit Le Gilles de Watteau : Un comédien sans réplique
Guillaume Faroult
- Lienart
- Monographies
- 24 Octobre 2024
- 9782359064476
Puissante effigie d'un acteur sans réplique, autant observant qu'observé, autant candide en apesanteur que puissamment arrimé sur le sol, le Pierrot, autrefois intitulé Gilles, est certainement l'une des toiles du xviiie siècle les plus célèbres du musée du Louvre. Elle est aussi l'une des plus mystérieuses. Le pouvoir de fascination qu'elle exerce depuis des décennies sur tous ceux qui la contemplent, de ses premiers découvreurs au xixe siècle jusqu'aux visiteurs du musée et aux créateurs contemporains, se nourrit sans doute de son exceptionnelle qualité mais aussi de sa singularité en son siècle et du mystère qui entoure les conditions de sa création.
Si l'attribution de cette oeuvre a suscité, et suscite encore parfois aujourd'hui, des débats, la toile est très vite considérée comme un grand chef-d'oeuvre de Watteau et est célébrée par des auteurs de renom : Gautier, Verlaine et les Goncourt, ainsi que par les artistes de la modernité : Manet, Whistler, Nadar, Ensor, Picasso.
L'ouvrage permet de mieux situer cette toile remarquable, par son format et son iconographie, dans la création artistique de son temps et dans le contexte culturel et théâtral qui a favorisé sa création. -
Cheval en majesté : Au coeur d'une civilisation
Laurent Salomé, Hélène Delalex, Collectif
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- 10 Octobre 2024
- 9782359064438
Présent dès la Préhistoire sur les murs des cavernes du paléolithique, vénéré, domestiqué, glorifié, employé comme force de travail ou comme symbole de pouvoir, le cheval entretient depuis toujours avec l'homme des rapports étroits et multiples.
Attachée à une forme de civilisation, la culture équestre recouvre des dimensions variées : politique, symbolique, scientifique, artistique, culturelle et sociale.
Les écuries royales de Versailles, placées face au château, manifestent à elle-seules la place essentielle accordée au cheval dans la représentation du pouvoir sous l'Ancien-Régime. C'est au manège royal de Versailles, au XVIIe siècle, que s'épanouit une nouvelle forme décisive de la pensée et de la technique équestre. L'équitation y est pratiquée comme un art. Les écuyers du roi accomplissent des prodiges et leur prestance, renommée dans l'Europe entière, participe à la politique de magnificence du royaume. Par sa noblesse, sa valeur, la communion intime qui le lie à son cavalier, par le vocabulaire qui le décrit comme par les études anatomiques et d'hippostologie dont il a fait l'objet depuis la Renaissance, le cheval occupe une place intermédiaire entre l'homme et l'animal. Il est surtout, à toutes les époques, un sujet privilégié pour les artistes : sa taille, sa musculature nerveuse, sa fougue et sa puissance inspirent les sculpteurs, la grâce de ses allures, sa rapidité et son agilité fascinent les plus grands peintres et dessinateurs qui en font de véritables portraits.
Cet ouvrage présente et célèbre la longue histoire qui relie les hommes au cheval à travers des oeuvres d'art spectaculaires. -
Jan Van Eyck : La Vierge au chancelier Rolin
Sophie Caron, Collectif
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- 10 Avril 2024
- 9782359064308
Entrée dans les collections du Louvre en 1800, La Vierge au chancelier Rolin, peinte par Jan Van Eyck vers 1435, vient d'être restaurée. C'est un grand événement auquel le Louvre a souhaité consacrer une exposition et un livre afin d'y associer le public. C'est, en effet, une occasion unique de redécouvrir un chef-d'oeuvre aux multiples facettes, suscitant d'innombrables question?: pour quel ou quels usages Van Eyck a-t-il conçu cette oeuvre si singulière, à l'intention de Nicolas Rolin, chancelier du duc de Bourgogne, Philippe le Bon ? Pourquoi a-t-il peint à l'arrière-plan un paysage tellement miniaturisé qu'il en est - presque - invisible ? Quel dialogue l'oeuvre entretient-elle à la fois avec l'art de l'enluminure et les bas-reliefs funéraires sculptés ? Peut-on savoir comment les artistes du xve siècle ont compris cette oeuvre ?
La Vierge Rolin condense les tensions qui traversent l'art flamand dans le premier tiers du xve siècle, entre tradition médiévale et expérimentations révolutionnaires. Des rapprochements avec d'autres toiles de Van Eyck, mais aussi de Van der Weyden, Robert Campin et des grands enlumineurs de l'époque mettent en lumière à la fois sa singularité et son inscription dans son temps.
Aux côtés de nombreux et spectaculaires détails du retable, une soixantaine de panneaux peints, manuscrits, dessins, bas- reliefs sculptés et objets orfévrés sont ici réunis pour nous faire (re)découvrir ce chef-d'oeuvre. -
Aubusson tisse Tolkien : L'aventure tissée
Tatiana Levy, Philippe Bouchet
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- 11 Juillet 2024
- 9782359064377
Aubusson tisse Tolkien, l'aventure tissée paraît au moment où la Cité internationale de la tapisserie d'Aubusson célèbre l'achèvement de la tenture « Aubusson tisse Tolkien », débutée en 2017 en partenariat avec le Tolkien Estate.
Seize tissages - 14 tapisseries et 2 tapis - ont été réalisés à partir d'illustrations originales de J.R.R. Tolkien, destinées à accompagner ses oeuvres écrites. Durant plus de sept années, leur mise en oeuvre a mobilisé six ateliers et manufactures et plus d'une trentaine de professionnels de la filière tapisserie. C'est cette aventure commune extraordinaire que cette publication entend relater, en rendant hommage au travail accompli et en livrant au lecteur les clefs de lecture historiques et techniques qui lui permettront de l'apprécier.
Des contributions de spécialistes de l'oeuvre de J.R.R. Tolkien et de son fils cadet, Christopher, très impliqué dans la préparation de ce projet, visent à remettre en contexte la tenture et ses modèles. Toute l'histoire de cette tenture est retracée : du long travail de préparation des tissages dont des éléments - échantillons, cartons - sont présentés, jusqu'au choix techniques effectués par la Cité pour interpréter en tissage les oeuvres du célèbre auteur du Hobbit et du Seigneur des anneaux. -
Max Jacob, le cubisme fantasque retrace le parcours du poète-peintre sous un angle inédit, dressant le portrait d'un artiste protéiforme, dont le travail et les amitiés en ont fait l'une des figures majeures de la modernité durant la première moitié du XXe siècle.
À l'occasion des 80 ans de la déportation du poète en 1944, l'ouvrage explore ses liens avec l'univers cubiste, ses collaborations avec les plus grands peintres, poètes, intellectuels et musiciens de son temps, ainsi que ses séjours à Céret et en Espagne.
Une centaine d'oeuvres de Max Jacob et de ses contemporains, de Pablo Picasso à Amedeo Modigliani, en passant par Juan Gris, Marie Laurencin, Moïse Kisling, Jean Metzinger, Serge Férat, la baronne d'Oettingen, Louis Marcoussis, Alice Halicka ou encore Dora Maar, mettent ainsi en avant les différentes facettes du travail de l'artiste, entre littérature et arts graphiques. -
Mondes souterrains : 20 000 lieux sous la terre
Alexandre Estaquet-Legrand, Jean-Jacques Terrin, Gautier Verbeke, Collectif
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- 16 Mai 2024
- 9782359064278
Mondes souterrains explore les représentations et la connaissance que l'Homme s'est construites de la vie sous terre, depuis les traces les plus reculées jusqu'à ses aspirations et ses regards actuels. Dans un parcours où les oeuvres antiques dialoguent avec les oeuvres modernes et contemporaines, l'ouvrage ambitionne de rendre palpable toute l'ambivalence et la richesse de ces mondes, continuellement tiraillés entre Thanatos et Éros, mort et fertilité, obscurantisme et créativité.
Peintures, sculptures, objets d'art, livres, films et éléments architecturaux rendent compte de cette polysémie façonnée par des sociétés qui ont nourri, d'une manière ou d'une autre, une véritable fascination pour les profondeurs de la Terre.
Véritables révélateurs des mondes supérieurs, les mondes situés sous la terre abritent tout à la fois ce que l'on cache et que l'on enterre, ce que l'on craint et ce que l'on adore, ce que l'on ignore et ce que l'on pressent, ce que l'on cherche et ce que l'on collectionne, ce qui répugne et ce qui inspire.
Mondes souterrains propose ainsi un chemin initiatique qui débute au fond des abîmes, à la découverte de ces univers qui sont venus éclairer le monde d'en-haut. -
L'(oeil) objectif : Photographies des collections, 1930-2000
Anna Grumbach, Alain Sayag
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- 17 Juillet 2024
- 9782359064452
Les photographies rassemblées dans ce catalogue sont issues des fonds du musée Cantini, du [mac] et du fonds communal de la Ville de Marseille ; elles couvrent une large période : des avant-gardes du début des années 1930 aux approches contemporaines des années 2000.
Cette très riche collection photographique s'est constituée, sans idée directrice, au fil des sensibilités de l'époque, en échos aux événements de la région comme les Rencontres d'Arles ou le festival d'Avignon. Elle a ainsi pris son essor, jusqu'à des acquisitions majeures allant des photographies de la Nouvelle Vision à celles de Man Ray, entrées avec l'exposition Man Ray et la mode en 2020.
Qu'il s'agisse de cadrages, de perspective, de jeux d'optiques, d'abstraction, de propositions documentaires ou narratives, les thématiques qui articulent cet ouvrage invitent à mettre en résonance la photographie avec les questionnements et les productions artistiques du xxe siècle.
En dépassant la seule chronologie et les dichotomies entre « grands noms » et inconnus, c'est la diversité à la fois des collections, des regards et des approches qui est mise en avant. -
Léonard de Vinci et l'art de la gravure : Traduction, interprétation et réception
Laure Fagnart, Stefania Tullio cataldo, Collectif
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- 27 Juin 2024
- 9782359064353
Rares sont ceux dont l'Histoire a retenu le nom plus de cinq cents ans après leur mort. Léonard de Vinci est de ceux-là. Son visage de vieillard barbu, comme celui de la Joconde, est connu de tous. Pourtant, son oeuvre n'attire des foules démesurées que depuis une époque récente. Avant la fin du xixe siècle, il serait plus approprié de parler de l'infortune de Léonard. L'enjeu de cet ouvrage consiste à expliciter pourquoi les tableaux de Léonard ont été, entre 1519, année de sa mort, et la fin du xviie siècle, méconnus et peu considérés comme des modèles à suivre.
La question de l'accessibilité des orignaux de Léonard est convoquée : contrairement à Michel-Ange, avec la chapelle Sixtine, la réputation de l'artiste ne s'adosse pas à un lieu célèbre, dans lequel plusieurs de ses compositions seraient rassemblées. À l'exception de la Cène du couvent Santa Maria delle Grazie de Milan, rares sont ses tableaux à être exposés aux yeux du public : aux xvie et xviie siècles, les oeuvres de Léonard sont pour la plupart détenues par des collectionneurs privés, prestigieux certes (rois de France et d'Angleterre, riches amateurs) mais dont les cabinets sont d'accès restreint.
D'autre part, avant le xixe siècle, les oeuvres du florentin ont été peu traduites en gravure. Curieusement, Léonard a montré peu d'intérêt pour cette technique qui rend possible la reproduction des images et, par-delà, leur diffusion à large échelle. Contrairement à Andrea Mantegna, ou, plus tard, à Raphaël, Léonard n'a pas confié à des graveurs professionnels le soin de traduire certaines de ses compositions. Percer le mystère de cet étonnant constat est l'un des objectifs de cette publication. -
Au coeur de la couleur, chefs-d'oeuvre de la porcelaine monochrome chinoise : VIIIe-XVIIIe siècles
Claire Déléry, Peter Y.K. Lam, Collectif
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- 4 Juillet 2024
- 9782359064346
Cet ouvrage propose d'explorer, dans un parcours chromatique de 250 chefs-d'oeuvre datant du VIIIe au XVIIIe siècle, l'art de la porcelaine monochrome chinoise, retraçant ainsi la longue et flamboyante histoire de la maîtrise des couleurs de grand feu en Chine.
Si la porcelaine est célèbre aujourd'hui dans le monde entier, c'est en raison de la pureté du corps de kaolin, qui, une fois cuit à haute température, peut être d'une blancheur absolue. Ce medium a fasciné l'Europe et il est resté une exclusivité de la Chine jusqu'au XVIIIe siècle.
La cuisson à très haute température rend cependant le développement des couleurs difficiles, le nombre de pigments pouvant résister au grand feu étant réduit. Les potiers chinois n'ont eu de cesse d'essayer de maîtriser de nouvelles couleurs afin de satisfaire les princes et l'exigence de perfection liée à l'utilisation de la porcelaine dans les rituels. Une quête incessante de l'épure, jusqu'à trouver la forme et la couleur parfaites, ayant donné naissance à des pièces uniques et d'une grande finesse esthétique.
La présentation de ces pièces, pour certaines vieilles de plus de 2 000 ans mais d'une incroyable modernité, a pour ambition de montrer la place privilégiée de la porcelaine dans la civilisation chinoise et de faire ressentir au lecteur l'éblouissement et l'admiration qui étreignent le coeur, l'oeil et la main de celui qui, en Chine, fait face à une porcelaine parfaite. -
Valérie Belin : Les visions silencieuses
Laurence Bertrand dorléac, Marie Darrieussecq, Sophie Barthélémy
- Lienart
- 25 Avril 2024
- 9782359064285
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Yuima Nakazato : Beyond couture
Emilie Hammen, Anne-Claire Laronde, Shazia Boucher
- Lienart
- Monographies
- 20 Juin 2024
- 9782359064322
Le créateur japonais Yuima Nakazato, né en 1985, est de ceux qui ont l'audace de renouveler le rôle du vêtement. Il ambitionne de lier la création en contexte de haute couture à l'économie circulaire, une notion encore peu comprise qui évoque des gestes créatifs simples, loin de la tradition de la couture parisienne. Il déploie ainsi un travail esthétique d'avant-garde, flamboyant, poétique et singulier, où le vêtement est pensé pour tisser un lien émotionnel entre le couturier et ceux qui portent ses créations, pour avoir plusieurs vies et, de ce fait, pour respecter les ressources de la planète.
Yuima Nakazato s'appuie sur tous les savoir-faire des coutures occidentales et orientales, mais aussi et surtout sur la façon d'envisager le vêtement en Extrême-Orient. Lorsqu'il ne trouve pas de solution dans les savoirs hérités du passé, il développe des solutions techniques inédites avec les meilleurs chercheurs de son temps : nouveaux textiles, nouvelles techniques de montage des vêtements, nouvelles façons de les porter.
La couture de Yuima Nakazato se veut un laboratoire au service d'une mode plus respectueuse de l'environnement en intégrant des matériaux recyclés ainsi que des déchets non-valorisés par l'industrie. Sa vision du vêtement est portée par une volonté de démocratiser la création sur mesure.
Cet ouvrage propose une lecture de son travail qui permet, pas à pas, de cheminer sur les différents voies qu'il emprunte et dévoile toutes ses collections, depuis la première qui ait été présentée au calendrier officiel de la haute couture française en 2016 jusqu'à la dernière en janvier 2024. -
Les choses : une histoire de la nature morte
Laurence Bertrand-dorléac, Dimitri Salmon, Collectif
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- 13 Octobre 2022
- 9782359063837
La dernière grande manifestation autour de La nature morte de l'Antiquité au XXe siècle fut organisée en 1952 à Paris par Charles Sterling. Les Choses rend hommage à ce grand historien de l'art, en actualisant le point de vue et en intégrant tout ce qui a renouvelé nos perspectives, tant en histoire de l'art ancien et contemporain, qu'en littérature, poésie, philosophie, archéologie, botanique ou écologie.
Élargissant les frontières chronologiques et géographiques, l'ouvrage ouvre des fenêtres sur d'autres cultures qui ont représenté les choses en majesté. Il convoque des artistes contemporains qui s'inspirent de leurs prédécesseurs en modifiant notre regard sur le passé. Longtemps déconsidéré, le genre de la nature morte, assimilé à la trivialité de la vie quotidienne voire à la mécréance, doit être reconsidéré à la faveur de notre attachement grandissant aux choses ainsi qu'aux relations nouvelles qui s'établissent entre le vivant et le non vivant. -
Objectif mer : L'océan filmé ; La mer au cinéma, de Méliès à Wes Anderson
Vincent Bouat-Ferlier, Laurent Mannoni, Collectif
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- 7 Décembre 2023
- 9782359064162
De La Vague d'Étienne-Jules Marey à Titanic de James Cameron, du cinéma muet des années 1920 aux Pirates des Caraïbes, en passant par L'Or des mers de Jean Epstein et Les Dents de la mer de Steven Spielberg, la mer est l'un des sujets de prédilection du 7e art. Cela s'explique aisément : les premiers « cinématographistes » ayant pour mission de capter des sujets les plus « mouvementés » possibles pour satisfaire un public de plus en plus exigeant, les metteurs en scène réadaptèrent l'ancienne iconographie de la lanterne magique, qui raffolait déjà des thèmes marins - naufrages, tempêtes, voyages... -, et les nouvelles images animées et photographiques, apparues à la fin du XIXe siècle, permirent aux spectateurs-immobiles de voyager à travers le monde, sur les eaux les plus lointaines - un privilège extraordinaire pour des millions de personnes n'ayant jamais quitté la terre ferme. Source d'inspiration, la mer est aussi objet d'analyse pour les cinéastes de tous temps : ils se l'approprient pour s'en servir de décor, voire même en faire un personnage à part entière.
La mer fascine ainsi par son immensité, sa dangerosité, sa faune et sa flore, les mystères de ses profondeurs. Elle est tout à la fois un sujet d'émerveillement et de peur, et le cinéma a permis à chacun d'explorer ses craintes et fantasmes enfouis d'une façon très spectaculaire. Aujourd'hui encore, la mer est au cinéma un sujet de sidération, d'effroi, de lutte pour la vie, de passion violente, d'amour, de politique, de fortes inquiétudes écologiques. Elle symbolise la liberté et le huis-clos, de même que la fragilité, tout en apparaissant impitoyable dans sa masse et sa sauvagerie. Par son mouvement continu, la mer est ontologiquement cinématographique. Elle s'est pleinement révélée à tous, dans sa splendeur, sa diversité et sa - presque - totalité, grâce au cinéma.
Cet ouvrage de référence réunit plus de 275 illustrations - extraits de films mais aussi affiches, photographies ou éléments de dioramas, costumes et scripts, objets techniques, etc. - accompagnées de contributions des meilleurs spécialistes, pour une exploration complète de ce thème abyssal. -
En 2023, la Cité de la dentelle et de la mode de Calais met en lumière l'oeuvre d'Yves Saint Laurent, couturier majeur du XXe siècle, lors d'une exposition coproduite avec le musée Yves Saint Laurent, Paris.
En s'attachant au thème de la transparence, cette collaboration inédite des deux musées permet de révéler combien le couturier a su renverser les codes du dévoilement du corps féminin.
À travers une soixantaine de modèles issus des collections de la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent et de la Cité de la dentelle et de la mode, complétés d'accessoires, de dessins, de photographies et de vidéos, l'ouvrage démontre la manière dont Yves Saint Laurent a su utiliser les effets de transparence des tissus pour proposer une figure de femme nouvelle, puissante et sensuelle. -
L'ouvrage Les formes de la ruine a pour ambition d'établir un dialogue entre tous les types de ruines. Il investigue autant les traditions multiséculaires, qui ont permis en Occident et en Orient l'apparition d'une culture des ruines monumentales devenue dominante, que celles des sociétés qui ignorent jusqu'à la notion de monument.
Toutes les formes de pratiques des ruines sont convoquées, qu'il s'agisse de la collecte de fragments d'activités humaines sur et dans le sol, de l'aménagement d'espaces naturels à des fins mémorielles ou cultuelles, ou encore de la construction d'édifices comme les mégalithes, les pyramides et les ouvrages d'art des grands empires.
Sont mises en lumière les diverses expériences de la ruine, depuis la récupération des édifices du passé, si chère aux Égyptiens, aux Mésopotamiens ou aux Américains, jusqu'aux Chinois et aux Japonais qui refusent en partie le culte monumental si prisé par leurs contemporains d'Asie, d'Europe et d'Amérique. L'étude des pratiques de mémoire des Indiens, des Africains et des Océaniens montrent que ceux-ci privilégient une sorte de pacte avec la Nature plutôt qu'un assujettissement à des architectures grandioses et parfois même mégalomanes.
Ainsi, l'ouvrage propose une sorte de périple des ruines, à travers les civilisations et l'histoire, jusque dans nos sociétés industrielles contemporaines. Il est enrichi d'une anthologie et d'un « ruinier » de 75 entrées (lieux, artistes, théoriciens, concepts). -
Jean Daret (1614-1668) : Peintre du roi en Provence
Jane MacAvock, Bruno Ely, Pamela Grimaud, Pierrick Rodriguez, Collectif
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- Monographies
- 11 Juillet 2024
- 9782359064339
Cette monographie est dédiée à un grand peintre du baroque provençal du XVIIe siècle. Redécouvert par le grand public à l'occasion de l'exposition La peinture en Provence au XVIIe siècle, organisée à Marseille en 1978, Jean Daret, qui a travaillé pour les mécènes les plus importants de son époque, dont le roi Louis XIV ou encore le gouverneur de Provence, demeure peu connu.
Il naît à Bruxelles en 1614 et s'installe à Aix-en-Provence, où il se spécialise dans la décoration de demeures et participe à l'ornementation de nombreuses églises et couvents. S'il a aussi oeuvré un peu à Paris, la production méridionale de Daret est grande : il travaille y pour une clientèle privée qui lui demande des scènes mythologiques, des portraits, des scènes de genre ou de dévotion. C'est lui qui réalise, par exemple, les magnifiques peintures marouflées commandées par le seigneur de Covet pour son château de Marignane. Son chef-d'oeuvre est le décor en trompe-l'oeil de la cage d'escalier de l'hôtel de Châteaurenard, à Aix-en-Provence, qui lui vaut d'être remarqué par le roi Louis XIV, en 1660, et d'être nommé « Peintre du roi ».
Les recherches récentes ont mis au jour de nombreuses découvertes. Cet ouvrage, première publication consacrée à cet artiste flamand, est l'occasion de les partager et de reproduire un ensemble exceptionnel des productions les plus importantes de l'artiste : tableaux, dessins et gravures, mis en regard de tableaux de grands maîtres du siècle, tant parisiens (Simon Vouet ou Jacques Blanchard) que provençaux (Nicolas Mignard et Reynaud Levieux ou Gilles Garcin). -
Zao Wou-Ki : l'oeuvre gravé et imprimé (1949-2008)
Céline Chicha-castex, Sophie Cazé, Collectif
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- Arts Graphiques
- 15 Juin 2023
- 9782359064087
Peintre né en Chine en 1920, Zao Wou-Ki s'installe à Paris en 1948 où il s'impose comme l'un des représentants majeurs de la nouvelle École de Paris. Figure illustre de l'abstraction lyrique, sa renommée internationale ne cesse de croître pendant plus de 60 ans.
Dès 1949, parallèlement à la peinture, Zao Wou-Ki pratique l'estampe. Il expérimente et maîtrise rapidement les diverses techniques?; la lithographie qu'il découvre dans l'atelier Desjobert, la pointe sèche, l'eau-forte sur zinc, exécutant lui-même les planches dans l'atelier Lacourière et Frélaut.
Après le don d'une encre, suite à une première exposition qui lui était dédiée en 2008, L'encre, l'eau, l'air, la couleur, Encres de Chine et aquarelles 1954-200, puis l'importante donation de Madame Françoise Marquet-Zao de la collection personnelle du peintre Zao Wou-Ki, composée de 90 oeuvres de ses amis artistes, Alechinsky, Hartung, Mathieu, Michaux, Mitchell, Soulages, Viera da Silva... présentée en 2016, L'homme des deux rives, Zao Wou-Ki collectionneur, la veuve de l'artiste offre aujourd'hui un fonds rétrospectif exceptionnel de 353 estampes et 27 livres de bibliophilie réalisés par Zao Wou-Ki.
Cet ensemble d'estampes, reflet de sa peinture, permet d'appréhender pleinement son oeuvre. -
Teresa Lanceta : La mémoire tissée
Jean-Roch Dumont Saint Priest, Gwendoline Corthier-Hardoin, Jessica Hemmings
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- Monographies
- 6 Juin 2024
- 9782359064315
Teresa Lanceta, née à Barcelone en 1951, se distingue comme l'une des plus grandes artistes contemporaines espagnoles, saluée par le Premio Nacional de Artes Plásticas en septembre 2023. Son travail polyvalent explore le tissage, la peinture, le dessin, la vidéo et l'écriture.
Adoptant le tissage comme moyen d'expression dès les années 1970, Lanceta s'immerge dans les communautés de tisserands du Moyen Atlas au Maroc dans les années 1980 et fusionne leurs traditions textiles avec sa vision unique. Son art transcende les catégories artistiques, offrant des variations de formes et de couleurs entre signes et figuration.
Le nomadisme et le multiculturalisme sont des fils conducteurs de son travail, qui s'inspire des communautés gitanes espagnoles et explore la mémoire et la fonction des tissus en tant que langage collectif. Engagée socialement et écologiquement, Lanceta défend un art durable.
Cet ouvrage présente un panorama de ses créations des années 1980 à nos jours en étudiant la part d'engagement social de l'artiste et son rapport à l'identité catalane et espagnole. -
La passion du dessin : La collection privée de Florence et Daniel Guerlain
Tatiana Levy, Philippe Bouchet
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- Arts Graphiques
- 11 Juillet 2024
- 9782359064391
Au fil du temps, Florence et Daniel Guerlain ont constitué une collection de dessins exceptionnelle, fruit de leur passion et de leur curiosité inaltérables. En 2006, dans le but de promouvoir la place des arts graphiques dans l'art, ils décident de créer un prix de dessin dans le cadre de leur fondation d'art contemporain. Leur constante générosité les conduit à consentir en 2012 une importante donation au Centre Pompidou, constituant alors un enrichissement sans précédent pour la collection d'oeuvres sur papier du musée national d'Art moderne.
Le plaisir de collectionner à deux - comme leur insatiable envie de poursuivre leurs découvertes dans l'univers du dessin - auquel s'ajoute leur irrépressible besoin de vivre entourés d'oeuvres d'art, les amènent à continuer leurs acquisitions pour leur environnement quotidien.
Cet ouvrage et l'exposition qui l'accompagne révèlent un nouveau versant, probablement plus intime, de la passion pour le trait qu'ils conjuguent ensemble, à l'unisson de l'éclectisme de leurs goûts et d'un parti pris universaliste. -
Karen Swami : céramiques en mouvement
Laurence de Charette, Olivier Gabet
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- Monographies
- 5 Octobre 2023
- 9782359064018
Le parcours professionnel de la céramiste Karen Swami, diplômée de l'ESCP-EAP, passe par l'univers de la finance et de la production de films, mais avec un tour installé dans son bureau et un CAP de potier. Sa passion pour l'argile remonte à l'âge de cinq ans et ne l'a jamais quittée. Peu à peu, les pièces de taille ont envahi son espace et son temps, séduisant les collectionneurs et la propulsant sur le devant de la scène.
Toucher, tourner, lisser, inciser, incruster, le mouvement accompagne chaque étape de la fabrication. Dans les procédés de cuisson, la réduction ou à l'inverse l'oxydation d'air jouent leur rôle, transformant les glaçures et les teintes des pots ou jarres.
L'évidence, un jour, s'est imposée que la respiration nécessaire à l'oeuvre était son propre oxygène, son souffle, une ascèse primordiale. Karen Swami fait corps avec la terre qu'elle tourne et en laisse une trace irréfutable.
Enrichi d'un portrait de l'artiste par Laurence de Charette et du regard de l'historien d'art Olivier Gabet, cet ouvrage richement illustré met en scène ses grès chamottés, « terres enfumées » et « terres nues », kintzugi, bleu de cobalt, émail rouge, céladon ou encore « galuchats », autant de dynasties de formes, de manières et de couleurs qui ont imposé leur ligne. -
Paysage : fenêtre sur la nature
Marie Lavandier, Vincent Pomarède, Marie Gord, Collectif
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- 13 Avril 2023
- 9782359063998
Depuis la Renaissance jusqu'à nos jours, par la peinture, les artistes rejouent à leur manière les mythes de la Création, en représentant ciel, terre, mer, lumière et ténèbres. Les instantanés chatoyants des impressionnistes, les brumes fugitives des peintures de montagne et d'eau chinoises (shanshui), les mille et une vues des estampes japonaises, toutes ces oeuvres murmurent des messages faits de clarté et d'ombres. Ce langage codé trouve son origine dans ce que le xviie siècle a nommé les « ornements de la nature » : arbres, végétaux, rochers et ruisseaux.
L'ouvrage plonge le lecteur aux sources des représentations artistiques et suit les artistes dans les étapes de leur travail, de l'esquisse préparatoire jusqu'à l'oeuvre achevée. Il explore ainsi différents types de paysages et de points de vue sur la nature, du petit dessin jusqu'au gigantesque panorama, de la plaine paisible jusqu'aux volcans menaçants, de l'instant éphémère jusqu'à la vision d'éternité, de la figuration jusqu'à l'abstraction.
Les énigmes sont nombreuses : de quels lieux s'agit-il ? Quels outils utilisent les artistes ? Quel est leur rapport aux sciences de leur temps ? Que ressentent-ils face aux sites naturels ? Outre les oeuvres en elles-mêmes - célèbres ou plus inattendues?-, l'ouvrage présente des objets permettant de répondre à ces questions, par exemple des manuels pédagogiques écrits par les artistes ou des ustensiles employés en atelier ou en plein air. Tous permettent de suivre les amateurs dans leurs intérieurs où le paysage se fait décor, mais aussi les artistes durant leurs expéditions, dans leurs jardins ou plus loin.
Dans notre monde, aujourd'hui totalement métamorphosé par l'activité humaine, les thèmes du paysage et de la nature sont d'une actualité brûlante ; les oeuvres les questionnent à leur manière et démontrent, s'il le fallait, à quel point sont liés art et paysage. -
Deux globes terrestre et céleste, réalisés en 1622 par le cartographe néerlandais Willem Blaeu, rendent compte de l'évolution des savoirs en matière d'explorations sur quatre siècles et, surtout, démontrent combien notre connaissance du monde des infinis est finalement très récente. Que celle-ci concerne les espaces lointains, les profondeurs des océans, le passé de la Terre, la structure de la matière ou les mondes planétaires proches, elle remonte, en effet, à moins d'un siècle. L'exploration a longtemps été incarnée par des hommes pratiquement seuls, confrontés à des difficultés considérables et dont certains sont devenus des héros. Aujourd'hui, elle est le fruit de collaborations internationales, seule façon d'affronter les défis de plus en plus complexes et ardus.
L'ouvrage s'articule autour de cinq grandes sections : l'infiniment lointain, l'infiniment profond, l'infiniment ancien, l'infiniment petit et l'infiniment grand. Y sont détaillées les différents étapes de l'exploration, à savoir, les outils de l'investigation (de l'oeil nu aux instruments scientifiques, jusqu'aux moyens de se déplacer comme les vaisseaux spatiaux ou les scaphandres), les images singulières, les découvertes scientifiques qui perdurent au-delà l'aventure exploratoire, les représentations de ces « mondes » inconnus, y compris fictionnelles ou oniriques, et enfin les perspectives et applications offertes par les explorations. -
Geoffroy Dumonstier, une extravagante Renaissance : De Rouen à Fontainebleau
Collectif
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- Monographies
- 10 Octobre 2024
- 9782359064490
Geoffroy Dumonstier (après 1503 - octobre 1573), peintre, cartonnier, enlumineur et graveur rouennais a été actif à Fontainebleau, Rouen et Paris. Formé à Rouen dans le milieu des enlumineurs et des orfèvres, il fut un représentant hors norme de la première école de Fontainebleau, du temps de François 1er, avant de devenir à Paris le père d'une importante lignée de portraitistes recherchés et un enlumineur raffiné au service de la reine Elisabeth d'Autriche et du duc d'Alençon.
À ses débuts, sous l'influence du peintre maniériste Rosso Fiorentino, son style est caractérisé par un dessin aigu et une vivacité d'invention. Il travaille à grands traits, valorisant les lignes essentielles plutôt que les détails. Un dessinateur rude et puissant, avant qu'il ne devienne, avec la même acuité, un précieux enlumineur.
Il était, comme les meilleurs peintres de son temps, non seulement un artiste polyvalent, mais aussi un artistes dont les oeuvres étaient utiles à d'autres métiers comme ceux de cartographe, librairie ou faïencier. L'ouvrage présente ainsi aussi quelques pièces donnant un aperçu de l'empreinte de son art sur les faïences et sculptures de son temps. -
Robert Guinan : Chicago, en marge du rêve américain
Collectif, Bernard Blistène
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- 29 Juin 2023
- 9782359064094
Originaire de Watertown, une petite ville du nord de l'état de New York, Guinan achève ses études secondaires en 1951. Son service militaire dans les forces aériennes en 1953 le conduit en Lybie et en Turquie. En 1959, il s'installe à Chicago pour y suivre à l'Art Institute des cours d'histoire de l'art, de peinture et de photographie. Il se met à peindre dans le style de l'expressionnisme abstrait et du Pop Art qui dominent alors la scène artistique. Dès 1965, il s'en détourne en réalisant des tableaux-objets où le collage est introduit. À partir de 1970, il adopte un style réaliste, prenant désormais essentiellement pour modèle des déshérités, quelle que soit l'origine, le plus souvent des noirs, issus des anciens ghettos et des quartiers pauvres de Chicago.
Le public français connaît la peinture de Guinan depuis le printemps 1973, date de sa première exposition à la galerie Albert Loeb à Paris. Il reste cependant isolé dans son propre pays. Profondément attaché à Henri Toulouse-Lautrec et à Edgar Degas, il s'inscrit dans la lignée d'Edward Hopper. Mais alors que ce dernier met en scène des personnages anonymes, Guinan peint des portraits, s'intéressant à la vie de ses modèles et se liant d'amitié avec eux.
L'ouvrage présente une cinquantaine de peintures, scènes de bars, paysages urbains, portraits et scènes de rue et de métro, auxquelles s'ajoutent une quinzaine de dessins et deux séries de lithographies, l'une sur le thème de l'esclavage, l'autre inspirée par des poèmes de guerre du grand poète anglais Wilfred Owen, pacifiste, mort sur le front quelques jours avant l'armistice de la guerre de 1914-18.