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Cinq Continents
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Culture(s) : Un tour du monde en 99 trésors antiques en miniatures de la collection Donnadieu
Collectif, Luigi Spina
- Cinq Continents
- 6 Décembre 2024
- 9791254600658
Les trésors antiques de la collection constituée depuis une vingtaine d'années par Ludovic Donnadieu proviennent d'une multitude de cultures anciennes, célèbres ou méconnues, des
cinq continents. La sélection respecte un juste équilibre entre les différentes aires géographiques, afin que soient représentées toutes les régions du monde et toutes les périodes historiques ou préhistoriques. Le spectateur est ainsi invité, à travers ce panorama complet, à un voyage culturel
et anthropologique à travers le temps et l'espace.
Les oeuvres d'art présentées sont des « miniatures » : rares sont celles dont la taille dépasse 20 centimètres : une oeuvre, pour produire tout son impact émotionnel et déployer tout son pouvoir de fascination, n'a pas besoin d'être monumentale ! En effet, le fragile peut être durable, le minuscule être porteur de grandeur, et le détail singulier véhiculer un message universel.
Cette sélection de 99 oeuvres, qui constitue un ensemble unique au monde, a obéi à un triple critère : d'authenticité, de qualité esthétique, d'équilibre, entre les sujets représentés comme entre les différentes formes, matières ou fonctions. La période couverte va de 6 000 avant J.- C. au début du XXe siècle. La présentation au public de cette collection revêt une portée double : il s'agit, dans un monde menacé par l'uniformité, de célébrer la richesse et la diversité des
cultures de l'Humanité, mais aussi, de mettre en valeur la beauté et la grandeur du petit format et la nécessité de protéger ce qui est fragile. -
Rien de trop beau pour les dieux : Autels et artistes contemporaines
Bérengère Primat, Jean-Hubert Martin
- Cinq Continents
- 5 Mars 2025
- 9791254600870
Un dialogue entre les cultures à travers l'art sacré
La mondialisation nous a contraints à cesser de penser qu'il n'était d'art qu'occidental. La notion d'art telle qu'inventée par l'Occident désigne en effet la version savante de sa culture matérielle. Elle a ensuite été projetée sur d'autres civilisations, en particulier asiatiques, et enfin sur les sociétés sans écriture, africaines ou océaniennes. Que ces cultures possèdent ou non la notion d'art importe peu, car lorsqu'elles honorent leurs dieux, c'est nécessairement avec ce qui, pour elles, est le plus beau. Cette ouverture à d'autres esthétiques s'est longtemps opérée pour les arts du passé, jusqu'à ce que nous admettions enfin qu'il existait des créateurs vivants dans ces contrées éloignées, que les moyens de communication actuels nous rendent plus proches.
Pour autant, ces « autres » apparus dans notre champ de vision depuis les années 1980 ne constituent en rien un ensemble homogène. Sans pousser trop loin l'analyse, on peut distinguer deux attitudes : ceux qui ont opté pour la modernité et se soumettent aux stratégies exigées par le marché et les institutions d'obédience occidentale, et ceux qui consacrent leur activité à des expressions visuelles dans le cadre de leurs communautés et de leurs croyances, sans contact avec le marché de l'art. L'art aborigène australien représente une situation intermédiaire car il existe, à côté d'oeuvres à caractère sacré, une production destinée à la vente, encouragée au départ par les missionnaires.
Rien de trop beau pour les dieux s'emploie à montrer la variété des productions issues de la spiritualité, depuis celles qui servent aux rites religieux jusqu'aux oeuvres d'art contemporain qui s'y réfèrent, et qui sont souvent le fruit de négociations avec la modernité. L'exposition, comme le livre qui l'accompagne, réunit des autels africains, caribéens et asiatiques, mais aussi des oeuvres d'artistes investis de charges religieuses (Didi, Shiraga), ou se référant explicitement aux religions et à la spiritualité (Sooja Kim, El Anatsui, Vasquez de la Horra, Bedia, Boltanski, Viola), ou simplement croyants (Ramoun).
Exposition à la Fondation Opale, Lens - Crans-Montana, Valais, Suisse du 15 décembre 2024 au 25 avril 2025 -
Une approche non conventionnelle
Ce volume, qui accompagne l'exposition "Art Brut Cuba" organisée à Lausanne par la Collection de l'Art Brut, réunit des textes d'auteurs cubains et de spécialistes du domaine, ainsi que des reproductions d'oeuvres et des lettres inédites se trouvant dans les archives de la Collection.
L'exposition constitue une plongée dans l'univers de l'art outsider cubain, plus de quarante ans après l'exposition fondatrice née du désir de Jean Dubuffet de faire entrer dans la Collection de l'Art Brut les oeuvres d'artistes cubains rassemblées par son ami Samuel Feijóo, qui fut le commissaire de l'exposition de 1983.
Cuba, du fait de son insularité, de son histoire particulière, de l'isolement politique et économique qui lui fut longtemps imposé, constitue un terreau fertile pour des créations non influencées par les traditions culturelles du monde extérieur.
L'exposition comprend deux sections : la première présente les productions les plus emblématiques du groupe Signos, fondé par Feijóo à la fin des années 1960 pour promouvoir la culture populaire cubaine à travers les arts graphiques ; la seconde celles, récentes, d'artistes outsiders du Studio Riera. La plupart des oeuvres exposées sont réalisées avec des matériaux naturels - bois, fibre de jute - ou de récupération - cartons d'emballage, journaux, ferraille, déchets recyclés.
Ces créations sont le reflet de l'expérience personnelle de leurs auteurs, de leurs univers intérieurs, de leurs obsessions, mais aussi du contexte économique, social et politique de leur pays. Elles donnent de Cuba une vision authentique, alternative, bien éloignée des stéréotypes souvent associés à ce pays.
Exposition : Collection de l'Art Brut, Lausanne, du 5 décembre 2024 au 27 avril 2025 -
Jean Paul Riopelle : en mouvement (1923-2002)
Pierre B. Landry
- Cinq Continents
- 15 Janvier 2025
- 9791254600689
Portrait intime et documenté d'un artiste emblématique
Dans son imposante somme biographique intitulée Jean Paul Riopelle en mouvement (1923- 2002), Pierre B. Landry brosse un portrait de l'homme et de l'artiste que fut Riopelle sous la forme d'une chronologie inédite : archives photographiques, documents et citations de première main, ainsi que les oeuvres phares du peintre, ponctuent une vie qui nous est révélée grâce à un travail de recherche sans précédent.
Non content de se pencher sur ce géant de l'art contemporain qu'est Riopelle, Landry s'intéresse à son époque, à ses amitiés, principalement françaises et québécoises, ainsi qu'aux divers mouvements et discours de l'histoire de l'art dont son oeuvre et sa réception sont traversées.
Articulée en six temps, cette chronique s'ouvre sur les jeunes années du peintre et se clôt en 2002, l'année de sa mort. Une préface de John Porter, membre fondateur et secrétaire de la Fondation Jean Paul Riopelle, et une postface de Guillaume Savard, directeur des contenus de l'Espace Riopelle (MNBAQ), complètent cet ouvrage exhaustif et incontournable sur la vie et l'oeuvre du peintre. -
Ce volume présente le travail photographique inédit réalisé par Luigi Spina dans le Parc archéologique de Pompéi avec un appareil Hasselblad. Spina a pu ainsi se plonger au coeur de plus de 60 domus, fouler leurs péristyles, parcourir leurs pavements de mosaïque, scruter la composition de l'opus sectile, éprouver la chaleur du rouge pompéien, sans oublier de s'arrêter, fût-ce plus brièvement, sur les murs couverts de fresques, les colonnes au revêtement de plâtre, les perspectives ouvertes sur le paysage environnant. À l'époque où le Parc archéologique, durant la pandémie, était fermé au public, et où nous étions tenus de nous confiner dans nos appartements, Luigi Spina a élu domicile à Pompéi, a habité ses maisons, a vu la lumière naturelle donner sa forme à la ville et en a recueilli les variations.
Il a ressenti dans sa chair l'archéologie vivante, le classicisme vibrant. Telle est la genèse de Interno pompeiano, un album photographique où la recherche plastique s'enrichit, pour chacune des huit regiones, de textes brefs qui accompagnent le lecteur dans l'exploration de chaque domus en éclairant ses particularités et en évoquant les anecdotes insolites qui lui sont liées. Deux textes sur la naissance et le développement de l'imaginaire pompéien viennent compléter l'ensemble. -
« Que les Américains s'en rendent compte ou non, sa façon de voir la photographie est devenue la nôtre » (parlant de Szarkowski) U.S. News & World Report AVP D 67/107 Août et septembre 2012 Quarante ans après sa première parution aux États-Unis, L'oeil du photographe de John Szarkowski, oeuvre de référence dans l'histoire de la photographie, est pour la première fois à la disposition du public français.
Cet ouvrage se propose d'enquêter sur la façon dont se présentent les photographies et sur les raisons qui en font ce qu'elles sont. Il s'intéresse au style et à la tradition photographiques, aux possibilités qui s'offrent au photographe dans l'exercice de son travail. L'invention de la photographie a permis un processus radicalement nouveau de production des images - un processus fondé non plus sur la synthèse, mais sur la sélection. La différence est fondamentale.
Les tableaux sont faits - construits à partir d'un arsenal de schémas, de compétences et de comportements traditionnels - alors que les photographies, comme on le dit couramment, sont prises. Cette différence a soulevé un problème créatif d'un genre nouveau : comment faire pour que ce procédé mécanique et sans âme produise des images porteuses de sens en termes humains - des images dotées de clarté et de cohérence et qui dénotent un point de vue ? L'OEil du photographe, fondé sur une exposition de 1964 et publié en 1966, est une excellente introduction à l'art de la photographie. Il rassemble des oeuvres de maîtres incontestés aux côtés de celles de photographes inconnus, permettant de cerner avec exactitude le langage visuel de l'artiste photographe et révélant l'exceptionnel potentiel de ce médium. Ces photographies sont classées en cinq sections, dont chacune concerne plus particulièrement l'un des cinq choix décisifs qui s'imposent à l'artiste dont l'outil est un appareil photo : la chose en elle-même, le détail, le cadrage, le temps, le point de vue.
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Chore´graphe majeur de la nouvelle vague franc¸aise de la fin des anne´es 80, Philippe Decoufle´
n'a cesse´ de cre´er des univers a` mi-chemin de la danse, du cine´ma et du dessin anime´ vivant.
Chacune de ses productions, depuis Codex premier triomphe international, re´ve`le des mondes
burlesques, fantastiques. Surtout, le cre´ateur s'entoure d'artistes a` la hauteur de son talent pour
magnifier les corps. Le costume de sce`ne reve^t une importance toute particulie`re pour Philippe
Decoufle´, au point d'avoir cre´e´ avec des pointures comme Philippe Guillotel ou Charlie Le
Mindu le plus beau vestiaire de la danse contemporaine.
Des Jeux Olympiques d'hiver d'Albertville (1992) dont le CNCS conserve les costumes, a` ses
productions pour DCA, sa compagnie, Le Crazy Horse ou Le Cirque du Soleil (Iris), cette
exposition enchante´e explore les milles et une facettes du magicien Decoufle´ . Enrichi d'archives
vide´os et de dessins, de clips et de films, Philippe Decoufle´, Expose´?!, premie`re monographie
muse´ale du genre avec plus de 200 pie`ces, trouvera dans les espaces du Centre national du
costume et de la sce`ne un terrain de jeu ide´al. Surtout l'exposition permet de montrer a` un large
public diffe´rents aspects de la cre´ation et de sa conservation, de de´rouler un re´pertoire vivant. Des
rendez-vous pour le jeune public, des confe´rences ponctueront «Plane`te(s) Decoufle´ !».
Cette exposition s'inscrit par ailleurs dans le cadre des e´ve`nements autour des Jeux Olympiques
de Paris 2024. -
PLUS LÉGER QUE L'AIR : Le vol de la libellule, Uehara Michiko
Laure Schwartz-Arenales
- Cinq Continents
- 15 Novembre 2024
- 9791254600764
L'inestimable légèreté des tissus
De son unique voyage au Japon, en 1924, Alfred Baur, fondateur du Musée des Arts d'Extrême-Orient de Genève, est revenu émerveillé par la poésie éphémère des "images du monde flottant" (ukiyo-e). C'est à cette découverte que puisent leur inspiration l'exposition "Plus léger que l'air" et le livre éponyme, qui célèbrent à la fois le centenaire de ce voyage et le 160e anniversaire de l'établissement de relations diplomatiques entre la Suisse et le Japon. L'oeuvre de Michiko Uehara, tisseuse virtuose originaire d'Okinawa, incarne la recherche esthétique et conceptuelle de la légèreté. Dans son atelier baigné par le soleil subtropical, elle crée des étoffes sublimes à partir de fils aussi minces que "l'aile de la libellule" (akezuba dans la langue de son île natale).
La relation symbiotique de Michiko Uehara avec la fibre de soie, et avec la nature en général, se traduit par cet art textile auquel elle donne, à l'instar de Juvénal sous l'Antiquité romaine, le nom d'"air tissé" : un voyage éthéré et rythmé qui transcende toute frontière et nous raccorde au monde vivant.
L'ouvrage esquisse un parallèle entre la recherche de Michiko Uehara et celle de l'explorateur suisse Bertrand Piccard, dont l'avion solaire, semblable à une libellule géante, matérialise l'alliance de la résistance et de la légèreté, tissant une harmonieuse trajectoire qui relie l'humanité, la terre et le ciel.
Plus léger que l'air est un livre riche en pistes de réflexion sur l'art, la nature, la tradition et le dialogue interculturel - un fascinant périple à travers la beauté éphémère des estampes japonaises et la maîtrise textile de Michiko Uehara.
Exposition : Fondation Baur, Musée des Arts d'Extrême-Orient, Genève, du 29 octobre 2024 au 2 février 2025 -
Fabienne Verdier : my quest for the ancient arts in post-cultural revolution China
Fabienne Verdier
- Cinq Continents
- 15 Novembre 2024
- 9791254600634
Une artiste brave la Révolution Culturelle pour apprendre les secrets de la peinture chinoise
Était-il vraiment raisonnable de tout laisser tomber du jour au lendemain pour s'aventurer seule dans les profondeurs de la Chine communiste à la recherche des secrets oubliés de l'art chinois ancien ? Fabienne Verdier, brillante étudiante aux Beaux-Arts au début des années 1980, ne s'est même pas posé la question, tant elle brûlait du désir d'apprendre l'art de la peinture et de la calligraphie classiques, que la Révolution Culturelle s'était ingéniée à détruire.
Et lorsque la jeune étrangère perdue au milieu du Sichuan se trouva dans une école d'art dirigée par le Parti, elle était déterminée à prendre son parti de la situation - l'obstacle de la langue, la méfiance des Chinois, l'insupportable absence d'intimité, l'omniprésence de la misère, de la crasse et de la maladie, la nature inquisitoriale du système bureaucratique - et à tirer mentalement un trait sur l'Occident. Elle y eut néanmoins pour maîtres de grands artistes, méprisés et marginalisés par le régime, mais qui l'initièrent aux secrets d'une forme d'art ancestrale.
Cette expérience unique s'est muée en un véritable récit d'aventure, dont l'aboutissement est un passionnant corpus d'oeuvres combinant inspiration extrême-orientale et contemporanéité, comme l'illustre son extraordinaire livre d'artiste L'unique trait de pinceau (Paris, Albin Michel, 2001), dont le présent ouvrage en langue anglaise, à la fois autobiographie et journal de voyage, constitue une version enrichie, notamment par l'ajout de photographies en couleurs ainsi que d'un index complet et d'un glossaire. -
Helen McNicoll : Un voyage impressionniste
Collectif, Anne-Marie Bouchard
- Cinq Continents
- 16 Août 2024
- 9791254600672
Une artiste audacieuse qui a défié les conventions de son époque
Cet ouvrage, réalisé sous la direction d'Anne-Marie Bouchard, accompagne l'exposition "Helen McNicoll. Un voyage impressionniste" du Musée National des Beaux-Arts du Québec, consacrée à cette exceptionnelle artiste canadienne (1879-1915). En un temps où les femmes sont souvent cantonnées dans la sphère domestique, Helen McNicoll se distingue par sa liberté d'esprit et sa passion du voyage. Elle peint de préférence en plein air, de façon à mieux restituer la lumière et l'atmosphère des lieux qu'elle parcourt. Ses sujets de prédilection sont des scènes de la vie quotidienne, où l'accent est souvent mis sur le labeur féminin, dont elle propose une interprétation quelque peu différente de celle de ses contemporains impressionnistes, masculins pour la plupart.
L'exposition présente plus de 60 de ses oeuvres, provenant de différentes collections, dont 25 de celle de Pierre Lassonde. Le catalogue explore, à travers les oeuvres exposées, des sujets tels que l'amitié, le courage, l'indépendance et la liberté des femmes, dans le contexte du mouvement suffragiste britannique au début du XXe siècle. Ce volume offre une occasion précieuse de redécouvrir une artiste qui a su défier les conventions de son époque et a laissé une empreinte indélébile dans le paysage artistique canadien.
Exposition au Musée National des Beaux-Arts du Québec, du 20 juin 2024 au 5 janvier 2025 -
Graver la lumière : l'estampe en 100 chefs-d'oeuvre
Florian Rodari
- Cinq Continents
- 7 Juillet 2023
- 9791254600368
Albrecht Dürer, Rembrandt, Piranèse, Tiepolo, Palézieux, Morandi et Corot, tels sont quelques-uns des grands noms figurant dans les pages de ce volume qui accompagnera l'exposition proposée par le musée Marmottan Monet de Paris dès le début du mois de juillet 2023.
Les oeuvres présentées dans l'ouvrage sont de véritables chefs-d'oeuvre de la gravure et de l'héliographie. Leurs reproductions permettent de retracer l'histoire de la gravure, de la xylographie du XVe siècle aux inventions plus libres du XXe siècle, dont certaines sont dues à des artistes outsiders.
La narration visuelle ne suit pas un parcours chronologique : Florian Rodari, éditeur de l'ouvrage, s'est fixé pour objectif de faire ressortir les affinités entre les maîtres anciens et les artistes modernes, ce qu'un rapprochement libre et sensible est seul à permettre.
Loin de l'idée de confrontation et de hiérarchie, ce volume rappelle que les interrogations formelles et les ambitions techniques transcendent le temps de l'histoire de l'art. -
Écho, carnets (2017-2022)
Fabienne Verdier, Alexandre Vanautgaerden
- Cinq Continents
- 19 Mai 2023
- 9791254600283
Ce volume, qui sera suivi d'un second, réunit une centaine de planches extraites du journal personnel de Fabienne Verdier: collages, dessins et textes se succèdent, se font écho et mettent en évidence le processus créatif de l'artiste. Ces carnets ont été composés par Fabienne Verdier au cours des cinq dernières années (2017-2022), parallèlement à son activité de peintre. Ils recuillent ainsi les stimulations, les idées à développer, les réflexions, sans oublier le dialogue ininterrompu avec les oeuvres d'autres artistes, d'écrivains et de scientifiques. L'ouvrage dirigé par Alexandre Vanautgaerden a été conçu comme une proposition ouverte permettant une lecture différente de l'histoire de l'art à partir de l'analogie, approche graçe à laquelle notre regard sur la nature se renouvelle. Les textes ont été transcrits par l'artiste, mais aussi enrichis de ses propres commentaires.
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Masques Salampasu : Visages d'ancêtres guerriers
Franck Herreman
- Cinq Continents
- 6 Septembre 2024
- 9791254600733
Un trésor pour les amateurs d'art africain
Les Salampasu habitent dans la province du Kasaï oriental en République démocratique du Congo. Tout au long de leur histoire, ils ont pu résister à la domination de peuples voisins Luba, Chokwe et Lunda. Finalement, ils ont dû accepter la domination des autorités coloniales Belges. Ce peuple Salampasu n'a pas de pouvoir central. Chaque communauté villageoise connait sa société de guerriers qui la protège contre des hostilités. Les guerriers organisent également des spectacles masqués. Les guerriers âgés sont les propriétaires et gardiens de ces masques. Ils donnent la permission aux jeunes hommes de danser avec les masques. Les masques Salampasu ont une conception formelle très reconnaissable. Ils ont un grand front bombé, le nez large et plat, des yeux enfoncés et une bouche ouverte aux dents limées. En plus, il existe une grande variation dans la manière dont les visages sont peints ou recouverts de métal. Ainsi, ces masques obtiennent une expression dramatique, voire agressive, qui redonne vie aux ancêtres guerriers. Au total, la collection Lanfranchi se compose d'une cinquantaine de masques. Dans cet ouvrage, chaque masque est décrit et analysé. Ceci permet ensuite montrer les similitudes ou les différences mutuelles. Ensuite, des attributions hypothétiques peuvent être faites quant à savoir si certains masques ont été réalisés par le même sculpteur ou proviennent du même atelier. -
Le photographe Eugène Atget est surtout connu pour sa chronique en images d?un Paris romantique, bien qu?en voie de disparition, au tournant du xxe siècle. Ce livre explore un autre aspect de son ?uvre en présentant une série de cartes postales sur les petits métiers parisiens.
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Volker Hermes, Portraits cachés : Hidden Portraits
Volker Hermes, Till-holger Borchert, Francesca Raimondi
- Cinq Continents
- 5 Novembre 2024
- 9791254600757
Une enquête sur l'identité et la représentation sociale
Portraits cachés de Volker Hermes nous convie à un voyage fascinant à travers l'art du portrait, à une exploration des frontières entre identité et masques sociaux. L'artiste allemand a réalisé des collages photographiques à partir de portraits historiques, cachant délibérément les visages des modèles derrières des masques, des tissus, ou encore des perruques sophistiquées. L'intrigante particularité de ces oeuvres réside dans l'utilisation exclusive d'éléments déjà présents dans les peintures originelles : aucun ajout n'est effectué, seulement un savant remodelage de l'existant. L'intervention de l'artiste fait disparaître l'image derrière le masque, dissimulant l'individualité du modèle et réorientant notre attention vers les symboles statutaires et les conventions sociales de l'époque. Ce faisant, l'artiste nous invite à réfléchir à la façon dont notre regard contemporain, étranger aux codes vestimentaires du passé, perçoit ces images. Le masque devient métaphore de la difficulté de saisir l'essence des êtres au-delà des apparences et des rôles sociaux.
Dans la section finale du livre, Hermes révèle les images d'origine, en les accompagnant de brèves légendes informatives. Le travail de Hermes, loin de se limiter à une simple manipulation esthétique, offre au lecteur l'occasion d'une réflexion en profondeur sur le rôle de l'art comme instrument de représentation et sur le rapport complexe entre image et identité. Portraits cachés nous amène à réviser notre regard sur ces portraits anciens et, au-delà, à questionner leur signification intrinsèque et leur capacité à modeler notre perception de l'histoire et de la société. -
A sixième biennale de l'Art Brut (2023-2024) a pour thème le visage, cette partie singulière de l'être humain qui condense, par sa facture et ses expressions, l'ensemble de la personne, son corps et sa psyché.
Le volume qui accompagne cet important rendez-vous de la Collection de l'Art Brut nous invite à réfléchir sur la manière dont le visage peut être appréhendé à partir de sa fonction médiatrice pour la communication portée par le regard. On connaît en effet la puissance contenue dans la rencontre des regards et sa dimension fondatrice de l'humanité du petit d'homme au travers du reflet que lui propose celui des personnes qui prennent soin de lui.
Mais, le visage peut aussi être considéré à partir de sa réalité contrastée de surface visible des parts invisibles de l'humain : en ce sens, tout à la fois, il dévoile et voile les sentiments et les affects, les pensées et les préoccupations...
Ainsi, la thématique des visages mérite d'être explorée dans sa portée anthropologique.
Dans le champ de l'Art Brut et de ses productions marquées par une forme de nécessité de création, cette exploration prend une dimension singulière : la présentation d'oeuvres dont le contenu figuratif propose une rencontre avec cette part d'humanité inaliénable, quelle que soit la marginalité des inscriptions sociales ou culturelles de leurs auteurs, apparaît d'une certaine manière comme incontournable. Ces visages, dont la tonalité attentive, interrogative, communicative, absente ou vide, en retrait ou en quête, témoigne d'une modalité de rapport au monde, interrogent, dans une forme de mise en abyme, notre propre rencontre de l'humain. -
Charlotte Perriand et la photographie ; l'oeil en éventail
Jacques Barsac
- Cinq Continents
- 24 Mars 2011
- 9788874395491
Au cours des années 1930, Charlotte Perriand joint à son activité d'architecte (elle collaborera plusieurs années avec Le Corbusier), de designer et d'urbaniste, celle de photographe, à laquelle elle consacre une part importante de son travail de création. En 1927 elle fait ses premiers pas dans ce domaine qu'elle abandonne en 1940 lorsque la Seconde Guerre mondiale détruit tout espoir en un monde meilleur. Au lendemain de la crise de 1929, les photographies de Charlotte Perriand reflètent magnifiquement le regard nouveau posé sur le monde et la « course vers la nature » qui marqueront les arts plastiques en les renouvelant de manière radicale. À partir de 1933, avec Pierre Jeanneret et Fernand Léger, elle se lance dansune véritable aventure conceptuelle qui prend prétexte d'objets trouvés par hasard dans la nature et qui ont été modelés par le temps : galets, pavés, morceaux de bois rongés par la mer. Pour Charlotte Perriand, la photographie est le « laboratoire secret » de ses recherches plastiques et philosophiques ; elle est une « machine » pour penser. Son oeuvre photographique, expression des principaux thèmes et des grandes questions qui préoccupent l'homme moderne, s'inscrit dans un vaste mouvement des avant-gardes où peintres, architectes et photographes, parfois confondus les uns avec les autres, travaillent côte à côte dans une communauté spirituelle où chaque mode d'expression s'enrichit du regard des autres.
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Si l'étranger a connu le lieu du « tîgban » c'est que les gens du village le lui ont montré (Proverbe moba)
De 1991 à 2023, Pierre Amrouche a sillonné le pays Moba, recueillant documents et photos. Ce livre est la somme de la culture Moba. Situé à l'extrême nord du Togo et du Ghana, le pays Moba s'annonce par un plateau entaillé de nombreuses vallées, et se fond ensuite dans l'immense plaine voltaïque. Les Moba occupent cette région de savane arborée, parsemée de collines rocheuses, où domine le baobab. L'ethnie se rattache au groupe principal Gourma, venu par vagues de migrations du Burkina-Faso. La société Moba est essentiellement rurale ; leur habitat est dispersé autour d'une demeure principale composée d'un enclos délimité par la réunion de cases circulaires édifiées en banco et couvertes en chaume. La culture du mil et du sorgho assure la subsistance des Moba, ainsi que l'élevage des petits animaux. On distingue trois types de sculptures anthropomorphes, toutes désignées sous le terme de Tchitchiri. Elles représentent soit des ancêtres précis, identifiés dans la généalogie d'une famille ou d'un clan, soit des ancêtres non identifiés pris au sens large d'humains. Chaque type de statues a une fonction particulière. Le style varie peu, aisément identifiable : il se caractérise par une sculpture puissante et abstraite, toute en verticalité longiligne. Les Moba utilisent aussi des anneaux de bronze et de cuivre qu'ils portent de préférence en pendentif ; ceux-ci sont hérissés de pointes symbolisant les rayons solaires. Qu'il soit considéré comme religieux ou plus largement comme social, l'art Moba est avant tout utilitaire ; l'artiste Moba excelle dans le rôle qui lui est dévolu : en exprimer le plus en montrant le moins, bref aller à l'essentiel. -
Découverte des caractéristiques du design japonais à partir d'oeuvres sélectionnées dans la collection du Museum of Modern Art de New York.
Depuis plus d'un demi-siècle, le Japon cultive un design extraordinairement fécond, à la fois distinctif et moderne. Résolument fidèles à la tradition sans pour autant négliger tout ce que la culture visuelle et matérielle contemporaine peut leur offrir, les designers japonais ont développé un éthos et une esthétique du design qui exercent une influence croissante au plan international, affectant les réalisations de l'architecture, de la décoration d'intérieur, du design industriel, du graphisme, du stylisme de mode et de l'artisanat un peu partout dans le monde. Alors que les pays voisins, notamment la Corée, Taïwan, Singapour et la Chine, déploient tous leurs efforts pour lui faire concurrence, le Japon de ce XXIe siècle débutant, d'où sont originaires quelques-uns des designers et des designs les plus inventifs, continue de tenir le haut du pavé.
Une passionnante introduction de Paola Antonelli restitue les traits saillants de la culture japonaise du design, tandis que Penny Sparke passe en revue la production marquante moderne, reproduite dans la section illustrations.
Les objets sont accompagnés d'une chronologie illustrée des principaux événements ayant influencé le design italien et d'une bibliographie complète.
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Né à Lausanne, l'artiste suisse Félix Vallotton (1865-1925) a vécu en France pendant une grande partie de sa carrière. Bien qu'il ait été très proche de Pierre Bonnard et d'Edouard Vuillard et qu'il ait fait partie du groupe avant-gardiste des Nabis, il est souvent resté dans l'ombre de ses contemporains plus célèbres. S'il a réalisé certaines de ses plus grandes oeuvres à Paris dans les années 1890, toute sa carrière est imprégnée d'une approche originale et innovante.
Vallotton privilégiait les intérieurs, les portraits, ainsi que les nus et les paysages. Après l'expérience du front pendant la Première Guerre mondiale, ses oeuvres se chargent d'éléments symboliques. Les textes du livre, rédigés par les plus grands spécialistes de Vallotton, explorent la vie, l'oeuvre et les succès de l'artiste, dans le but de réévaluer non seulement sa production mais aussi son héritage.
L'ouvrage contient des reproductions de ses dessins et estampes les plus connus, ainsi que d'oeuvres jusqu'ici inédites.
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Emmanuel Babled : La main des autres
Angela Vettese, Veerle Devos
- Cinq Continents
- 4 Octobre 2024
- 9791254600641
Emmanuel Babled et le design comme célébration de la tradition
Le titre de cette monographie, La Main des Autres, est on ne peut plus pertinent, tant il résume parfaitement l'oeuvre et la personnalité d'Emmanuel Babled. Le designer français, dont le studio est aujourd'hui à Lisbonne après avoir été successivement à Paris, Milan et Amsterdam, a d'abord fait des études de design industriel, mais s'est très tôt rendu compte, en découvrant la démarche du grand Ettore Sottsass, que sa vocation n'était pas la production de masse d'objets en plastique, mais plutôt la création d'objets fonctionnels rares et précieux, en collaboration étroite avec des maîtres artisans exerçant leur métier dans des territoires bien identifiés, où traditions ancestrales et virtuosité technique continuent de faire des miracles en échappant à la loi d'airain de la standardisation. Les créations de Babled s'appuient à la fois sur son propre talent de designer et sa capacité rare à travailler avec les maîtres artisans du monde entier, dépositaires de ce savoir collectif qui constitue un patrimoine immatériel de l'humanité. La convergence entre originalité conceptuelle et recours à une technologie de pointe, entre tradition locale et innovation révolutionnaire, atteint son sommet dans ses "éditions limitées", qui redonnent une vie nouvelle à des savoir-faire anciens et à des matériaux précieux tels que le marbre. Ce livre nous fait par ailleurs pénétrer, en même temps que dans l'esprit du designer aux trente années de carrière fulgurante, dans les coulisses de ces lieux, inaccessibles au public, où des secrets de fabrication séculaires se transmettent de génération en génération. La Main des Autres saisit dans toute sa quintessence l'itinéraire de Babled, qui a su mettre sa signature personnelle au service d'une industrie et d'une culture au profond enracinement territorial, qu'il fait entrer dans le XXIe siècle grâce à son impressionnante maîtrise du design contemporain dans toute sa diversité disciplinaire et technologique. Il transcende, ce faisant, son propre égo pour défendre l'idée selon laquelle le designer n'est pas un être solitaire mais une entreprise collective, ainsi que l'illustre cette monographie exceptionnelle. -
Magali Herrera ; une étincelle de lumière dans ce monde ; a spark of light in this wolrd
Céline Delavaux, Pascale Jeanneret, Sarah Lombardi
- Cinq Continents
- 5 Avril 2024
- 9791254600092
Cette publication monographique dédiée à Magalí Herrera (1914-1992) révèle pour la première
fois l'important ensemble d'oeuvres de cette créatrice originaire d'Uruguay et les très nombreuses
archives personnelles présentes dans les fonds de la Collection de l'Art Brut. Dès 1967, Magalí
Herrera entre en correspondance avec Jean Dubuffet qui intègre ses dessins dans les fonds de
la Compagnie de l'Art Brut à Paris. Durant plusieurs années, ils vont entretenir une relation
épistolaire dans laquelle Herrera s'investit intensément. Pour cette raison, elle confiera le soin à
son mari de faire don de ses dessins et de ses archives personnelles à la Collection de l'Art Brut
après son décès.
Magalí Herrera est née à Rivera, en Uruguay. Descendante d'une famille de notables, elle pratique
en autodidacte la danse, le théâtre, la photographie, et organise des soirées consacrées à la
poésie. Elle est elle-même l'autrice de poèmes et de contes de science-fiction qui demeurent
inédits. Au début des années 1950, elle commence à peindre épisodiquement, puis s'y consacre
exclusivement, créant jour et nuit dans une sorte d'état second.
L'exposition et le catalogue édité à cette occasion présentent une diversité de dessins uniques
qui frappent par leur originalité et leur expressivité, ainsi que des photographies prises lors des
voyages de Magalí Herrera, notamment en Chine au cours des années 1970. Ses compositions
sont réalisées à l'encre de Chine noire, blanche ou de couleur sur du papier blanc, noir ou coloré
qui évoquent des univers utopistes -
Ce volume présente et décrit par la voix d'experts seize masques africains issus de la collection de Leinuo Zhang, jeune collectionneur chinois passionné d'art. Bien que les oeuvres d'art dont il aime à s'entourer ne soient pas seulement extra-européennes, comme le souligne le texte de Marco Riccòmini qui trace un cadre plus large où inscrire les choix esthétiques de Zhang, c'est aux objets de la culture matérielle africaine qu'est dédié cet ouvrage élégant et attentif aux détails. Les masques, dont chacun est illustré de deux photographies au moins, font l'objet de brefs textes permettant au lecteur, qu'il soit un spécialiste ou un passionné d'art, d'approfondir sa connaissance de véritables chefs-d'oeuvre africains dont la plupart ont suivi un itinéraire d'exception qui les a conduits dans des collections internationales d'art extra-européen parmi les plus significatives.
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Ce volume se présente comme une monographie consacrée aux oeuvres de Fabienne Verdier qui seront présentées lors de l'exposition que le musée Unterlinden de Colmar dédie à l'artiste, et qui dialogueront non seulement avec les collections d'art ancien et moderne du musée, mais aussi avec l'espace architectural - conçu par Herzog & de Meuron - qui les abrite. Cet ouvrage permettra aux lecteurs d'approfondir le lien inédit que l'artiste noue entre son oeuvre monumentale et le retable d'Issenheim de Matthias Grünewald en s'inspirant du spectre chromatique et de l'aura lumineuse qui distinguent la peinture de Grünewald. Fabienne Verdier réfléchit à la représentation de la mort non plus comme fin, mais comme trace d'énergie qui se libère pour les vivants. Ce lien entre l'homme et le cosmos, cette énergie vitale sont autant de thèmes qui justifient le titre - du livre comme de l'exposition - Le Chant des étoiles. La grande installation des Rainbows joue un rôle central dans la publication : ces 66 oeuvres inspirées par l'aura lumineuse produite par la mort d'une étoile sont conçues comme des individus dont chacun porte un titre soulignant son lien avec le ciel, les étoiles et la lumière. En outre, pour Fabienne Verdier, ces oeuvres constituent les portraits des défunts morts de la Covid-19, ils sont une manière d'icônes contemporaines et donnent vie à une oeuvre d'art universel.