Societe Francaise De Musicologie
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Henry Prunières (1886-1942) ; un musicologue engagé dans la vie musicale de l'entre-deux-guerres
Myriam Chimènes, Florence Gétreau, Catherine Massip
- Societe Francaise De Musicologie
- 20 Octobre 2015
- 9782853572460
Henry Prunières (1886-1942), l'un des grands musicologues français de la première moitié du xxe siècle, demeure présent pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de la musique de cette période et qui se sont nourris des riches pages de La Revue musicale ou de l'un des importants ouvrages qu'il a signés. Pourtant, jusqu'ici, aucune monographie ne lui avait été consacrée. Fruit des travaux d'un séminaire de recherche international, cet ouvrage comble cette lacune.
Auteur de deux thèses sur L'Opéra italien en France avant Lully et Le Ballet de cour avant Benserade et Lully, Henry Prunières est aussi ouvert à la musique de son temps et côtoie de nombreux compositeurs de premier plan. Éditeur de la première édition monumentale des oeuvres de Lully, il reste avant tout le fondateur, en 1920, de La Revue musicale, tribune ayant rassemblé des chroniqueurs et des artistes essentiels du xxe siècle dans un esprit de rare ouverture à des domaines divers, faisant appel à la musicologie historique, couvrant toutes les époques y compris la musique contemporaine, sans négliger la danse, le jazz, le disque ou l'étude des rapports aux autres arts. Ce livre atteste la richesse de la personnalité d'Henry Prunières et l'ampleur des voies qu'il a ouvertes.
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Les violons de la musique de la chambre du roi sous Louis XIV
Bernard Bardet
- Societe Francaise De Musicologie
- 26 Décembre 2016
- 9782853572514
Le présent ouvrage se propose de mettre en lumière l'organisation du corps que formaient les violons du Roi, ceux de la Grande et la Petite Bande de la Chambre, ainsi que leur vie privée et professionnelle.
La période du règne de Louis XIV choisie comme cadre chronologique bénéficie de sources d'archives abondantes largement restituées ici. Elle coïncide exactement avec des événements capitaux de l'histoire des violons du Roi : le début de la régence d'Anne d'Autriche voit se former la première organisation complète des Vingt-quatre Violons en association, et, quand le Roi-Soleil s'éteint, les Petits violons formés au temps de Lully, disparaissent. Les nombreuses découvertes de documents inédits dans les minutes notariales parisiennes permettent de comprendre comment se perpétuait le métier, comment s'édifiaient les dynasties de musiciens ou quels étaient les liens entre l'ancienne corporation des joueurs d'instruments et la musique royale. Les contours de leurs activités musicales se dessinent grâce aux musiques qu'ils ont laissées et aux livrets des spectacles de cour auxquels ils ont participé.
Mémoires et journaux du temps proclament la qualité des exécutions données par les violons du Roi. Tous célèbrent à l'envi ces deux corps de musiciens qui recueillaient une admiration unanime, qu'elle vînt du connaisseur ou de l'amateur. Leur renommée franchit le xviie siècle et la place que Voltaire assigne dans Le Siècle de Louis XIV à la Grande Bande reste un signe révélateur de son influence. Les Vingt-quatre Violons du Roi furent une pépinière d'où sortirent de vigoureux talents : les compositeurs Nicolas Clérambault, François Rebel, Jean-Baptiste Sénaillé, Jacques Aubert, les danseurs Pierre Beauchamp, Jean Favier et la cantatrice Mlle Desmatins. À cette influence familiale, il convient d'ajouter à l'actif des violons du Roi leur influence dans l'évolution des formes musicales, notamment dans la transformation de la suite en sonate. Désormais, la musique de chambre s'imposait dans la pratique musicale en France.
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REVUE DE MUSICOLOGIE n.95.1
Revue De Musicologie
- Societe Francaise De Musicologie
- Revue De Musicologie
- 30 Septembre 2009
- 9782853572378
The Testament of Jean de Saint Gille ( 1501) (Rob C. Wegman) À la recherche de François Couperin (Lucinde Braun) À propos du contexte philosophique et physiologique du paradigme rhétorique au XVIIIe siècle (Martin Kaltenecker) The Carbonne Copy: Tracing the Première of L'Heure espagnole (Emily Kilpatrick) Nadia Boulanger and Igor Stravinsky: Documents of the Bibliothèque nationale de France (Kimberly Francis) Une page « retrouvée » de Pierre Boulez. Sur l'identification de quelques documents conservés à la Fondation Paul Sacher (Paolo Dal Molin) La bibliothèque perdue de Christophe Brocard, chantre de François Ier (Grantley Macdonald) Une source inédite du séjour versaillais des Mozart en 1763-1764 (David Hennebelle) Une lettre inédite de Marcel Proust à Francis Planté (Roseline Kassap-Riefenstahl) Catalogues des manuscrits notés de la Bibliothèque nationale de France et des bibliothèques des régions (Marie-Noël Colette , Catherine Massip , Christian Meyer)
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Le chant des muses chrétiennes ; cantique spirituel et dévotion en France (1685-1715)
Thierry Favier
- Societe Francaise De Musicologie
- 1 Janvier 2009
- 9782853570152
Issue d'une tradition plus que centenaire, la musique religieuse de langue française manifeste, après la Révocation de l'Édit de Nantes, de nouvelles orientations. Parallèlement aux productions parodiques et populaires, les cantiques et airs spirituels composés sur les plus beaux recueils de poésie lyrique chrétienne, comme les Cantiques spirituels de Racine, les Stances chrétiennes de l'abbé Testu ou les Psaumes de la pénitence d'Élisabeth-Sophie Chéron, explorent toutes les ressources de la musique baroque française et offrent un témoignage de civilisation et de culture aussi éloquent que les meilleures réussites des genres profanes et religieux latins. Ces cantiques spirituels savants sont signés des plus grands noms - Michel-Richard de Lalande, Pascal Colasse ou André Campra - mais aussi de musiciens aujourd'hui moins connus comme Bénigne de Bacilly, Jean-Baptiste Moreau, Pierre-César Abeille ou Antonia Bembo, qui jouèrent un rôle important dans le succès de ce répertoire.? Du fait de leur spécificité linguistique, les cantiques spirituels savants se situent hors des canons stylistiques de la musique religieuse latine et témoignent de divers degrés d'assimilation des modèles profanes mais également de recherches formelles très originales en fonction de leur destination et des sensibilités religieuses qui les portent. ?Loin d'être circonscrits à la maison royale Saint-Louis de Saint-Cyr, ils constituent un divertissement dévot qui convenait aussi bien à la pratique musicale domestique qu'aux concerts des salons aristocratiques et de la cour. Plus largement, à travers les systèmes de pensée esthétiques, spirituels ou idéologiques qui le modèlent et les pratiques dévotionnelles qui le portent, le répertoire des cantiques spirituels savants ouvre un chemin étroit mais éclairant dans la culture du XVIIe siècle.
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Le théâtre des demoiselles ; tragédie et musique à Saint-Cyr à la fin du Grand Siècle
Anne Piéjus
- Societe Francaise De Musicologie
- 1 Juillet 2000
- 9782853570107
La fondation royale Saint-Louis de Saint-Cyr se signale comme un centre artistique important de la fin du XVIIe siècle. Les « demoiselles » élevées sous la houlette de Mme de Maintenon suivaient un programme éducatif ambitieux et résolument moderne, et furent les destinataires des deux dernières tragédies de Racine, Esther (1689) et Athalie (1691), puis des pièces de Boyer et de Duché de Vancy. Ce théâtre biblique, emblématique de la fin du règne du Roi-Soleil, accueillait des intermèdes musicaux dus à Jean-Baptiste Moreau, Claude Oudot et leurs contemporains. Le lyrisme dépouillé des choeurs, la simplicité touchante des enfants jouant Racine et la réputation de Saint-Cyr firent un temps les délices d'une cour vieillissante avide de divertissements pieux. En dépit de la régularisation de l'institution, la pratique musicale et dramatique perdura, offrant à la postérité un répertoire unique par le mélange de déclamation et de chant, par la dramaturgie qui permet d'insérer des choeurs bibliques dans la tragédie régulière et par une musique d'enfants qui exalte l'émotion tragique et invite le spectateur à une réflexion spirituelle.
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L'ouverture d'opéra en france, de Monsigny à Méhul
Patrick Taïeb
- Societe Francaise De Musicologie
- 1 Mars 2007
- 9782853570176
L'histoire de la musique identifie si profondément la période dite « classique » à Haydn, Mozart et Beethoven que la musique française entre la fin du baroque (Rameau) et le début du romantisme (Berlioz) paraît suivre le mouvement européen sans parvenir au niveau qualitatif des trois viennois. La comparaison entre des chefs-d'oeuvre bien connus à la fois par le concert et par le disque, et une production lyrique française ignorée de la discographie contemporaine n'est pas la méthode la plus adaptée pour évaluer l'intérêt ou comprendre la force d'un art dramatique d'une richesse insoupçonnée. L'étude de plusieurs centaines d'ouvertures d'opéra composées entre 1760 et 1815 révèle une production française reposant sur une esthétique spécifique qui se caractérise par la confiance dans la capacité de la musique instrumentale à annoncer un drame lyrique dans tous ses aspects (littéraire, visuel, poétique). En s'intéressant aux discours théoriques et à la critique, aux procédés dramatiques imaginés par les librettistes et les compositeurs, au style et au statut des ouvertures qui, pendant la Révolution, s'imposent comme un répertoire symphonique national, cette étude attire l'attention sur des ouvrages de Philidor, Monsigny, Cherubini et Méhul, qui ont servi de socle esthétique au théâtre lyrique français et européen du XIXe siècle. Elle invite aussi à revoir en profondeur l'historiographie relative à ce genre en tenant compte de l'esthétique particulière de l'opéra français de la fin du XVIIIe siècle.
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Tropaire séquentiaire prosaire prosulaire de Moissac
Marie-noël Colette
- Societe Francaise De Musicologie
- 1 Janvier 2006
- 9782853570169
L'abbaye de Moissac est renommée de nos jours pour la splendeur de son cloître. Dès le XIe siècle, elle rayonnait par la qualité de sa vie intellectuelle et musicale, dont le reflet nous est parvenu dans de riches manuscrits. Son tropaire-prosaire présente, en 358 pages, un bel échantillon de la production littéraire et musicale de son époque dans la France de l'ouest. Il est aussi un des premiers manuscrits qui fut copié selon une notation musicale parfaitement lisible grâce à une répartition rigoureuse des notes autour d'une ligne de référence. Il transmet des textes poétiques chantés dont la beauté séduira non seulement des spécialistes de la littérature, de l'histoire ou de la musique, mais aussi les chanteurs et leur public. Cette édition comble une lacune car, si les éditions en fac-similé ont amplement servi les manuscrits du graduel et de l'antiphonaire, elles ont presque ignoré, pour cette haute époque, les répertoires de tropes et de proses. Au fac-similé couleur du manuscrit sont joints de nombreux index des textes et des mélodies, qui mettent en valeur les relations subtiles unissant ces compositions et les chants plus anciens auxquels elles se sont ajoutées au Moyen Âge.
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Critique musicale Tome 8 ; 1852-1855
Hector Berlioz
- Societe Francaise De Musicologie
- 1 Septembre 2016
- 9782853572545
Entre deux séjours à l'étranger où ses oeuvres connaissent un grand retentissement, Berlioz nous entraîne dans le tourbillon de la vie des théâtres et des concerts qui sévit à Paris dans les premières années du Second Empire.
Se succèdent à l'Opéra reprises et créations d'opéras de Verdi (Les Vêpres siciliennes), Halévy (Jaguarita l'Indienne), Gounod (La Nonne sanglante) tandis qu'à l'Opéra-Comique et au tout nouveau Théâtre-Lyrique s'affichent, à un rythme soutenu, des ouvrages dont le public est friand, de Reber, Massé, Clapisson, Grisar, Adam, Ambroise Thomas ou Eugène Gautier.
À cette activité lyrique foisonnante s'ajoutent les publications d'albums et de livres savants, l'émergence de sociétés musicales comme celle que fonde Pasdeloup, les concerts parisiens en tous genres où brillent Ernst, Vieuxtemps, Bottesini et tant d'autres, sans oublier les tournées triomphales à l'étranger « qui nous enlèvent nos étoiles ».
Enfin, signant anonymement un article de 1855, Berlioz prend le temps de se faire le chantre discret de son propre Te Deum, enfin joué à la veille de l'ouverture de l'Exposition universelle de Paris, tandis que, sur toile de fond de guerre de Crimée, il relate son voyage en Russie de 1847, exprimant sa reconnaissance aux Russes, qui l'accueillirent si chaleureusement.
Dans ce nouveau volume, la plume de Berlioz sait une fois encore captiver le lecteur en faisant revivre avec panache nombre de musiques et musiciens parfois tombés dans l'oubli et montrer ainsi toute la richesse de la vie musicale parisienne de l'époque.
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André Jolivet : Catalogue des oeuvres musicales
Lucie Kayas
- Societe Francaise De Musicologie
- 30 Septembre 2021
- 9782853572729
Composée de plus de 270 numéros, l'oeuvre d'André Jolivet (1905-1974) couvre tous les genres et s'étend de 1918 à 1973, année précédant sa disparition. Ce catalogue raisonné rassemble pour la première fois l'essentiel des informations concernant toutes les oeuvres (dates de composition, de création dédicataire), dont les musiques de scène et les musiques de film, mais également une description précise de tous les manuscrits conservés ainsi que leur localisation.
Conçu comme un outil tant pour les chercheurs que pour les programmateurs ou les interprètes, il constitue une invitation à explorer les oeuvres connues ou moins connues de leur auteur dans le but d'approfondir la connaissance de ce compositeur majeur du XXe siècle. -
REVUE DE MUSICOLOGIE n.86.2
Revue De Musicologie
- Societe Francaise De Musicologie
- Revue De Musicologie
- 31 Mars 2000
- 9782853572200
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REVUE DE MUSICOLOGIE n.96.2
Revue De Musicologie
- Societe Francaise De Musicologie
- Revue De Musicologie
- 30 Juin 2011
- 9782853572408
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REVUE DE MUSICOLOGIE n.94.2
Revue De Musicologie
- Societe Francaise De Musicologie
- Revue De Musicologie
- 31 Mars 2009
- 9782853572361
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REVUE DE MUSICOLOGIE n.92.2
Revue De Musicologie
- Societe Francaise De Musicologie
- Revue De Musicologie
- 31 Mars 2007
- 9782853572323
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REVUE DE MUSICOLOGIE n.96.1
Revue De Musicologie
- Societe Francaise De Musicologie
- Revue De Musicologie
- 31 Décembre 2010
- 9782853572392
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REVUE DE MUSICOLOGIE n.97.1
Revue De Musicologie
- Societe Francaise De Musicologie
- Revue De Musicologie
- 31 Décembre 2011
- 9782853572415
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REVUE DE MUSICOLOGIE n.97.2
Revue De Musicologie
- Societe Francaise De Musicologie
- Revue De Musicologie
- 30 Juin 2012
- 9782853572422
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Musique et fêtes au Haut-Atlas
Bernard Lortat-jacob
- Societe Francaise De Musicologie
- 1 Avril 1980
- 9782853570299
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Bibliographie des éditions d'Adrian le Roy et Robert Ballard (1551-1598)
François Lesure, G Thibault
- Societe Francaise De Musicologie
- 1 Juin 1955
- 9782853570251
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Inventaire critique du fonds Blancheton de la bibliothèque du conservatoire de Paris Tome 2
Lionel de La laurencie
- Societe Francaise De Musicologie
- 22 Février 2011
- 9782853570244
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Le clavier bien tempéré Tome 1 ; vingt-quatre préludes et fugues
Jean-jacques Eigeldinger, Jean-sébastien Bach
- Societe Francaise De Musicologie
- 1 Mars 2010
- 9782853570213
J.-S. Bach et son Clavier bien tempéré ont été des figures tutélaires pour maints compositeurs du xixe siècle, de Beethoven à Brahms, de Mendelssohn et Schumann à Franck et Fauré, d'Alkan et Boëly à Liszt et Schoenberg. Venu d'un autre horizon, Chopin a été éduqué à Varsovie dans le culte des Préludes & Fugues, qu'il savait par coeur au point de jouer impromptu « plus de la moitié d'un recueil ». Bach est à la source de son entraînement de pianiste, de son métier de compositeur et de son répertoire de professeur. Ses élèves en passaient tous par là : au terme de cinq années d'enseignement, il conseilla à l'une des meilleures d'entre elles de « toujours travailler Bach. Ce sera votre meilleur moyen de progresser ».
Le présent fac-similé reproduit une édition du premier livre, annotée par Chopin lors de la formation d'une élève tardive, Pauline Chazaren, qui devait faire carrière dans le professorat privé : choisie par Liszt (lequel l'avait dirigée chez Chopin), elle eut à enseigner la jeune Cosima dans le temps même où elle travaillait avec Chopin. Entièrement autographes, les annotations concernent l'exécution (doigtés, répartitions des voix intermédiaires entre les deux mains, etc.), l'« analyse » des fugues les plus élaborées à travers un repérage des thèmes sous leurs diverses présentations, enfin le report très soigneux - pour les premiers Préludes & Fugues - des indications d'exécutions par Czerny (1837), dont il a pris connaissance à travers la publication parisienne de la veuve Launer. Cette humilité en fin de carrière n'est pas le trait le moins émouvant d'un document neuf et inconnu, qui vient éclairer d'un jour précis les liens de Chopin avec son maître à penser, comme dans son rôle de pédagogue.
Seconde édition (première édition parue le 1er mars 2010). -
REVUE DE MUSICOLOGIE n.99.1
Revue De Musicologie
- Societe Francaise De Musicologie
- Revue De Musicologie
- 2 Février 2014
- 9782853572477
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Traités du contrepoint simple
Henry Madin, Louis-joseph Marchand, Jean-paul c. Montagnier
- Societe Francaise De Musicologie
- 1 Janvier 2004
- 9782853570145
À l'heure où l'engouement pour la musique baroque a atteint son apogée et où les interprètes visent à une restitution la plus authentique possible des chefs-d'oeuvre du passé, il demeure un domaine largement ignoré et pourtant propre à la France d'Ancien Régime : celui de l'improvisation collective sur le plain-chant qui était monnaie courante dans la plupart des chapitres du royaume. Cette pratique orale, qui déclina progressivement au cours du siècle des Lumières pour disparaître complètement après la Révolution, ne doit cependant pas être minimisée : n'envisagea-t-on pas de l'introduire à la Chapelle du roi dès 1738 ? Alors que les débats esthétiques et techniques sont essentiellement tournés vers les théories harmoniques de Jean-Philippe Rameau, il est remarquable de relever que les deux traités reproduits dans ce volume furent les seuls, entre 1700 et 1750, à détailler les règles du contrepoint dans un but pédagogique afin de perpétuer une tradition pratiquée à l'ombre des cathédrales et à cent lieues de toute spéculation ramiste. Le mérite de Louis-Joseph Marchand et d'Henry Madin est de transmettre aux interprètes, historiens de la musique et de la théorie musicale, ainsi qu'aux amateurs munis d'un minimum de connaissances techniques, les clefs nécessaires à une meilleure compréhension de l'art musical à l'époque de Louis XV.
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Les esquisses de Richard Wagner pour « Siegfried's tod » (1850)
Jean-Jacques Nattiez
- Societe Francaise De Musicologie
- 1 Janvier 2004
- 9782853570138
Entre le 27 juillet et le 12 août 1850, Wagner a écrit deux esquisses musicales pour Siegfried's Tod, première version du Götterdämmerung. Cette étude présente et commente la première transcription complète, comparative et critique de ces esquisses. Discutant les travaux antérieurs que Curt von Westernhagen et Robert Bailey leur avaient consacrés, Jean-Jacques Nattiez propose sa propre « intrigue » du processus créateur révélé par ces traces et donne sa version des raisons pour lesquelles Wagner a décidé de remonter du Götterdämmerung au Rheingold. À cet égard, l'irruption inattendue et la présence du thème de la chevauchée des Walkyries dans ces manuscrits joue un rôle important. Au début et à la fin de son texte, l'auteur souligne l'analogie entre la démarche créatrice de Wagner et celle de Proust.
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écrits sur la musique (1827-1846)
Joseph d' Ortigue, Sylvia L'écuyer
- Societe Francaise De Musicologie
- 2 Mai 2004
- 9782853570121
Pendant près de quarante ans, le Cavaillonnais Joseph d'Ortigue (1802-1866) fit carrière à Paris comme « musicien-littérateur ». Il mit à profit sa riche bibliothèque pour étoffer ses écrits dont le sérieux et la fiabilité offrent peu d'exemples dans la presse française contemporaine. S'il s'intéresse évidemment à l'art lyrique, il place au premier rang l'oeuvre instrumentale de Beethoven qu'il oppose au chant rossinien, alors qu'il encense Weber et invite à découvrir Schubert. Homme de conviction, il affronte avec passion François-Joseph Fétis dans une querelle sur le « mouvement » et la « résistance » en musique, proclamant une foi dans le progrès qui fera de lui un des plus solides soutiens de Berlioz. Disciple de Lamennais, d'Ortigue propose une conception personnelle de la musique religieuse en travaillant ardemment à la restauration du plain-chant. Après une biographie très documentée, Sylvia L'Écuyer présente ici 82 textes signés par d'Ortigue entre 1827 et 1846 dans des journaux aujourd'hui difficilement accessibles. Cette anthologie, minutieusement annotée, rassemble des comptes rendus de concerts ou de représentations lyriques, ainsi que des articles de fond sur des problèmes esthétiques essentiels. Témoins du foisonnement artistique qui anime Paris sous la Restauration et du goût musical de cette époque, les écrits de Joseph d'Ortigue ouvrent la voie à l'analyse et à l'histoire de la musique.