Si les deux premiers recueils de Falmarès étaient davantage empreints de sentiments et de ressentis, en voilà un qui se concentre davantage sur son pays d’origine, ses souvenirs, et les sensations gardées en mémoire, qui ressurgissent à la moindre évocation.
Le manque, la kyrielle d’images et de sons en unique bagage, puis le retour, là où rien n’a changé, où tout a changé – en somme, un hommage, vibrant et magnifique.
Falmarès se confirme ici comme un poète à suivre.
« Je suis la jurée, celle qui siège immobile, celle qui doute, celle qui délibère à la fin. Dans mon tribunal résonnent des questions que l’on ne pose jamais : quelle part d’un autre portez-vous ? Qui vous a blessé ? […] À qui n’avez-vous pas dit au revoir ? » La discrète Anna et ses pairs ont une semaine pour décider si Frédéric Gagneron et Lucile Moulin sont coupables de meurtre. Une semaine d’auditions, de témoignages, de plaidoiries. Et des souvenirs qui reviennent : le petit village de Trémenc et ses paisibles joies, avant ce jour de match qui fit tout vaciller. Claire Jéhanno offre un très joli roman où la poésie rencontre la rigueur du système judiciaire.
On connaît les dangers de l’héroïne, de la coke ou de la MDMA. Mais qu’en est-il de ces pilules où la frontière entre médicament et drogue est si mince ? Lorsqu’Isaac prend innocemment l’anti-douleur que lui tend sa grand-mère, tout ce qu’il espère, c’est que sa cheville guérisse, afin d’obtenir une bourse sportive. Lorsqu’Ivy se résout à prendre un médicament prescrit par son médecin, tout ce qu’elle espère, c’est voir ses troubles de l’attention diminuer, pour réussir sa fin d’année scolaire. Mais l’Oxycodone et l’Adderall alias Roxy et Addison veillent, et sont bien décidés à les emmener à la Soirée... Un roman intelligent, sombre et moderne.
La narratrice oscille entre deux mondes : les visites à son vieux père fantasque à la Maison des Artistes et l’adaptation théâtrale du roman de Pouchkine, Eugène Onéguinen, où elle s’imagine déjà en haut de l’affiche. Dans un monde artistique où il est difficile d’accéder à la lumière, réussira t-elle à trouver sa place ? Un roman doux et touchant sur les rêveries d’un père et de sa fille.
Dans la chaleur de l’été 1957, les vacances de Tom sont rythmées par des prénoms : George, Ruth, Nancy, Badger, Nectar, Apple 2, Flathead. Des kilotonnes de TNT, explosant à une centaine de kilomètres dans le désert du Nevada. On s’exclame devant les lumières roses et orange, on s’amuse de cette drôle de poudre blanche qui retombe, on la touche, on la goûte. Et puis il y a l’explosion de trop... Un roman suffocant où l’angoisse se tapit dans l’innocence des personnages.
Un très bel hommage à la musique d'inspiration juive, savamment intérprétée par un ensemble talentueux.
Une secte dans l’outback australien dirigée par le diable lui-même Un feu prêt à tout consumer L’approche d’une révolte… Jagger et Nell se retrouvent mariés de force par le gourou du Cercle. Lui, ne pense qu’à sauver son jeune frère de l’emprise des « bienheureux ». Elle, revient dans cet enfer par vengeance. Une colocation qui se révèle compliquée et dangereuse. Mais deux flammes réunies ne peuvent-elles pas déclencher un incendie ? Une romance passionnante et vraie. Une histoire surprenante jusqu’à la fin !
À 71 ans, Kaspar, libraire à Berlin, découvre qu’il est grand-père par alliance. Mais Sigrund, élevée dans la mouvance V?lkisch, se révèle être une jeune fille complexe. Bien qu’attachante et pleine de vie, elle est aussi persuadée que l’Allemagne doit retrouver sa grandeur suprémaciste et que l’Holocauste n’est qu’une mise en scène. Commence pour Kaspar une relation délicate, où chaque mot, chaque regard doit être pesé, au risque de briser le joli lien qui se tisse. Un texte intelligent et romanesque où de nouveau, la plume de Bernhard Schlinck et son impeccable traduction font des merveilles.
Le Petit Nicolas, c'est avant tout l'histoire de deux grands enfants : Jean-Jacques Sempé et René Goscinny. C'est par le prisme de cette rencontre que ce film raconte la genèse des aventures de ce drôle de petit bonhomme qui ressemble bien plus à ses créateurs qu'il n'y laisse paraître. Sur fond de musique Jazz des années 50, on retrouve tout au long du film un style de dessin bien fidèle à celui de Sempé, animé sans artifice. Difficile de ne pas être émerveillé devant ces dessins qui ont bercés notre enfance prenant soudain vie sous nos yeux. Car c'est peut-être ça la leçon du film. Que l'on peut, à l'instar de Sempé et Goscinny, rêver, s'émerveiller et s'évader à travers des personnages simples et insouciants. Alors pourquoi ne pas se laisser emporter, rien que le temps d'un film ?
Ali, jeune soldat syrien, gît au sol. Au gré du vent et des heures qui s’écoulent Ali revit ses moments de vie entre réalité et rêve. Un texte poétique porté sur l’humain et la nature.
Myra, jeune prodige, peut modifier le corps de ses modèles grâce à ses peintures. Malheureusement, ce don convoité est source de danger… Lorsque la femme du gouverneur lui propose protection et argent pour qu’elle ramène son fils à la vie, la jeune peintre n’a d’autre choix que d’accepter. Commence alors une course contre la montre semée de pièges où Myra apprendra à jongler avec les faux semblants. Un cocktail artistique et magique !
Un homme erre sur un lac, dans sa barque qui tangue doucement, puis plonge à la redécouverte de son village immergé et de ses souvenirs. Mahmoud ou la montée des eaux est une poésie de chaque instant, un hommage vibrant aux souvenirs, à l’amour, et à la liberté.
… tout en douceur. Ces quatre poétesses, aux plumes aussi variées qu’harmonieuses, invitent à un voyage fait de mots. Avec délicatesse, elles sillonnent la prose, et nous emportent dans leurs songes.
Deux inspectrices associables, très compétentes mais impertinentes, mises dans le même placard des « crimes non élucidés », vont se retrouver sur le devant de la scène par la force des choses. Venez découvrir la Sardaigne à travers ses crimes rituels et ses habitants particuliers, vous ne serez pas déçus du voyage. Suivre ces deux inspectrices est un régal et vous ne voudrez plus les quitter. Chaudement recommandé par Vincent
Parfois, les mots manquent pour exprimer à quel point un livre est marquant ; c’est le cas ici. Ode complexe et fascinante aux pouvoirs de la littérature, Poème dédié à l’Afrique – voire, au monde entier –, Piste des souvenirs, dont on se demande s’il faut les suivre ou les abandonner à l’oubli, Quête de l’inachevé. Qu’est-ce que la fin ? Y en a-t-il une ? Si oui, faut-il l’écrire ? La transmettre ? Autant de questions qui fusent parmi les mots. L’auteur cache des pistes au milieu de son Labyrinthe, et nous invite à les suivre.
Parfois, les mots manquent pour exprimer à quel point un livre est marquant ; c’est le cas ici. Ode complexe et fascinante aux pouvoirs de la littérature, Poème dédié à l’Afrique – voire, au monde entier –, Piste des souvenirs, dont on se demande s’il faut les suivre ou les abandonner à l’oubli, Quête de l’inachevé. Qu’est-ce que la fin ? Y en a-t-il une ? Si oui, faut-il l’écrire ? La transmettre ? Autant de questions qui fusent parmi les mots. L’auteur cache des pistes au milieu de son Labyrinthe, et nous invite à les suivre.
« Dans les premiers frissons de l’automne, j’ai absolument pris conscience que la chute ne faisait que commencer.» Lorsque dans un souffle, la petite sœur du narrateur lui annonce l’impensable, c’est une machine impitoyable qui se met en branle. Maison sous scellés, interrogatoires, procès, et surtout, la vie sans elle. Puissant et poignant.
Agathe a la tête dans les étoiles. Non pas parce qu’elle est amoureuse mais sa plus grande passion est d’étudier les étoiles, les planètes et leurs mouvements. Ce qui n’est guère convenable à l’aube du XXe siècle. Alors que sa mère tente désespérément de lui trouver un mari, la rencontre avec Lord Stone, homme féru de sciences, lui ouvre la voie de la rébellion. Entre une vie corsetée ou l’immensité du ciel, Agathe n’hésitera pas à tout risquer ! ABSOLUMENT GENIAL !
Fortuné dans les Alpes du XIX° siècle, puis dans les réserves indiennes malmenées par les Colons. Sanjar en Afghanistan, face à l’ignorance servile imposée par les Talibans. Deux hommes au courage exemplaire, liés autant par leur volonté inextinguible que par une histoire familiale que je ne peux que vous inviter à découvrir ! Cette histoire vraie n’est pas que remarquable, elle est aussi un véritable plaidoyer pour l’éducation en tant que remède à la violence.
Dans une langue toujours aussi poétique, E. Bayamack-Tam écrit la fin de l’innocence, sacrifiée sur l’hôtel de l’âge adulte. Un court roman aux airs de conte philosophique, à la plume douce et précise, au message froid et réaliste. Comme à son habitude, l’autrice nous emporte dans un monde qui, sous des apparences oniriques, nous conte une histoire faite d’une multitude de véracités. Et comme d’habitude, elle y parvient haut-la-main.
Un règlement de comptes, ce titre est on ne peut plus éloquent ! Avec une verve empreinte de ressentiment, Niklas Frank dresse le portrait de son père, gouverneur de la Pologne sous le troisième Reich. Il donne à voir un homme fourbe, dont les actions ne sont motivées que par l’appât du gain et la sauvegarde son train de vie princier. L’auteur y assume entièrement sa colère, et nous offre ainsi un témoignage non seulement précieux d’un point de vue historique, mais également un texte aussi violent qu’élégant. Niklas Frank frappe fort, et juste.
Paru en 2008 en Israël, l'album "Sensitive Hours" est enfin disponible en Europe en format CD et Vinyle ! À l'opposé des ces récents albums de jazz instrumental, Avishai Cohen compose et interprète ici douze chansons dans la lignée du répertoire israélite traditionnel mélées à son univers jazz. On y découvre l'artiste sous deux facettes, le contrebassiste dans un style très sobre et épuré mais surtout un chanteur au grain de voix doux et chaleureux. Un indispensable qui permet de comprendre les origines du musicien et offre une écoute enrichie de ses albums plus récents
Epuisée par les normes du paraître et de l'intégration, Evelyn, immigrée chinoise, décide de s'échapper dans des mondes parallèles pour trouver un sens à sa vie où tout bascule, tout à la fois et partout. Ce film parait au délà du film américain, il le renouvelle et le redynamise. Il y a de l'action, de l'amour, de la comédie, des regrets, des découvertes, tout un tas de détails qui nous poussent à nous demander si c'est bien la folie d'Evelyn dont il est question, ou au final si tout le monde n'est pas en train de perdre pied avec la réalité. Qu'on aime ou qu'on déteste, Everything Everywhere All at once est un film à voir absolument !
Vous aviez adoré Tigre d'eau douce, Laurent Bardainne et Bertrand Belin ? Siam Roads est un doux mélange entre jazz, rock, funk et musique du monde. Composé de samples de voix et bruits venus d'asie et de clavier, guitare et saxophone, Siam Roads nous fait voyager entre plusieurs univers sonores pour le plus grand plaisir de nos oreilles !